Lucky McKee

 

 

 

 

Lucky McKee est un réalisateur américain née le 1er novembre 1975 à Jenny Lind (Californie).

Difficile pour un réalisateur qui frappe un premier coup aussi important que Lucky McKee avec May d’égaler une telle semonce inaugurale.

Sorti en 2002, c’est sans doute le meilleur film d’horreur indépendant de ces dernières années, un vrai film d’auteur, noir, psychologique, poétique, violent, entre Frankenstein moderne et Gus van Sant.

Il imposait en outre une actrice hors du commun, une muse, Angela Bettis qui porte le rôle sur son dos avec fragilité et violence, noirceur et naïveté à la fois.

On la retrouvera d’ailleurs dans l’épisode qu’il réalisera pour la série Masters of horror, Sick girl, le meilleur des deux saisons au milieu de signatures aussi prestigieuses que John Carpenter, George Romero, Takashi Miike, Tobe Hooper ou Stuart Gordon.

La suite de sa carrière illustrera davantage le qualificatif de cinéaste maudit.

The woods, exercice de style baroque entre hommage à la Hammer et Dario Argento sera remanié par les studios et Lucky Mc Kee est éjecté du tournage de Red après seulement quelques jours de tournage.

Cette expérience est heureusement l’occasion d’une rencontre avec le romancier Jack Ketchum, avec lequel il co-écrit le scénario de The woman ainsi que sa novélisation.

Il ne manque plus qu’un scandale pour relancer la carrière de Lucky McKee, ce sera la présentation du film au festival de Sundance en janvier 2011 : tout le monde a vu sur Youtube la vidéo de ce spectateur choqué quittant la projection et déclarant à l’organisation qu’un tel film devrait être « détruit et brûlé », que c’est une honte faite aux femmes, qu’il est misogyne etc.

Le buzz est lancé, The woman peut entamer sa tournée des festivals précédés de cette odeur de soufre, de ce label qui attise toutes les curiosités…

Personnellement je l’ai rencontré lors d’un festival du BIFFF à Bruxelles, et je lui ai fait signer une photo de son film « The Woods », où apparaît mon acteur fétiche Bruce Campbell.

Notons que Lucky McKee est un type tout à fait charmant : remarquant que je souhaitait un autographe, mais emporté par la foule, il m’a tout simplement attendu à la sortie du cinoche, alors que moi je pensais déjà que c’était foiré, quelle ne fut pas ma surprise de le retrouvé planté à la sortie, poireautant en m’attendant !

Je l’ai également rencontré à Strasbourg où il été président du jury long métrage pour le FEFFS 2013, je lui est fait dédicacé l’affiche de « May ».

 

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