the witch part 1

THE WITCH PART 1

Année 2018

Réalisateur Hoon-jung Park

Cast Da-mi Kim, Hee-soon Park,
Min-soo Cho, Woo-shik Choi

Distributeur Finecut, Warner Bros. Pictures Korea

Genre action, horreur, supernatural

Running time 125'

Pays Corée du Sud

L'AVIS DU BIFFF :

À première vue, la vie de Koo Ja-yoon ressemble à un épisode de La Petite Maison dans la Prairie : jeune ado horriblement gentille, Ja-yoon est une élève modèle, bien éduquée et toujours prête à donner un coup de main à la ferme de ses parents.

Ces derniers ayant des petits problèmes de trésorerie, leur petite fille chérie n’hésite pas à participer à la version coréenne de The Voice pour tenter de rafler le pactole de 500,000$.

Bien évidemment, comme elle est douée dans tout ce qu’elle entreprend, Ja-yoon atteint rapidement les demi-finales et conquiert le cœur du public avec un petit tour de magie dont elle a le secret.

Et c’est beau de voir un tel dévouement pour ses parents adoptifs.

Peut-être est-ce pour les remercier de l’avoir accueillie parmi eux, il y a dix ans, alors qu’elle venait de fuir un centre secret où s’entassaient les cadavres encore chauds de gamins transgéniques.

Qui sait ?

En tout cas, depuis son passage télévisé, tout le monde la connaît.

Et les plus heureux sont probablement les salopards qui la traquent depuis tant d’années, car l’heure des retrouvailles a enfin sonné…

Quand on apprend que Hoon-jung Park, scénariste du phénoménal I SAW THE DEVIL, réalise le premier film d’une trilogie qui entend faire passer les X-Men pour une bande de rigolos à une soirée pyjama, on se tait et on profite du spectacle !

Non seulement, Park sait faire monter la sauce comme il se doit mais, une fois qu’il lâche la bête, ce prodige de l’entertainment coréen nous offre une virée dantesque dans le fantastique gore.

Notez-le bien : toutes vos attentes les plus folles seront comblées car the witch, une fois qu’elle se réveille, is a f… bitch !

MON HUMBLE AVIS :

"The witch" est la première partie d’une trilogie, on espère seulement que le BIFFF passera les suivants dans les éditions à venir, sinon on risque de rester sur sa fin un bon moment...

Le message explique à quel point les gens ont peur de ceux qui sont différents, et de ce qu’ils ne peuvent pas expliquer.

La réalisation tranquille de cette épopée fantastique amorce le jeu avec délicatesse, ce premier film n’est qu’une lente expositions des personnages, de leurs relations, et des enjeux de l’histoire.

Les cadrages sont simples mais propres, ils insistent surtout sur les émotions des acteurs avec souvent des valeurs de cadres serrées.

La photographie est lumineuse dans des camaïeux jaune vert.

L’image est bien contrastée, ce qui renforce une certaine noirceur du récit, une menace sous jaçente.

Le montage est énergique, mais c’est l’intrigue qui prend son temps...

Ça ressemble à du K.drama sur grand écran.

Les décors donne d’abord à voir la campagne, une foret, une ferme, un village avant d’aller à Séoul pour donner une récit une belle ampleur.

Le laboratoire secret de recherches sur les pouvoirs surnaturels a une petite touche anticipation intéressante.

Les costumes sont réalistes, seules les deux ados ont un look kawai un peu caricatural, surtout la sidekick comique avec son bigoudi sur le front, ou son serre-tête à nœud rose bonbon.

Les sfx sont longs à venir, mais valent finalement d’user sa patience, on voit des Fights gore, et de la télékinésie.

Le casting est bien choisi, l’héroïne par exemple a été sélectionnée parmi plus d’un millier de candidates, chacun a bien la tête de l’emploi.

Il y a beaucoup de personnages...

La méchante est particulièrement charismatique.

La musique diffuse une menace sourde, par le biais de sons graves dans les basses fréquences, et de mélodies inquiétantes ou la tension monte au fur et à mesure que les percussions s’accélèrent.

En conclusion, ce début donne furieusement envie de voir la suite, mais si vous n’êtes pas un habitué d’un festoche de cinoche, je vous conseille d’attendre le coffret BR de la trilogie !