DRAGGED ACROSS CONCRETE

 

Année 2018

 

Réalisateur S. Craig Zahler

 

Cast Jennifer Carpenter, Mel Gibson, Vince Vaughn

 

Distributeur Kinepolis Film Distribution

 

Genre black comedy, thriller

 

Running time 159'

 

Pays USA

 

L'AVIS DU BIFFF :

 

Dans la guerre contre le crime à New York, les plus redoutables prédateurs sont poursuivis par les inspecteurs de la section criminelle…

Mais ça, c’est à New York, et c’est une histoire qui ne nous concerne pas.

Ici, on va vous causer de Brett Ridgeman et de son équipier, Anthony Lurasetti.

Deux flics aux méthodes « à l’ancienne », va-t-on dire : du genre à offrir un saladier de phalanges à la moindre interpellation, si vous voyez ce qu’on veut dire.

Sauf que leur dernier exploit a été filmé et que leur sens très tactile de la justice fait désormais les choux gras de la presse.

Suspendus pour six semaines minimum, Brett et Anthony se retrouvent sans le sou et sans aucune économie de côté.

Pas spécialement motivées à l’idée de gratter des Subito au bar du coin, nos deux têtes brûlées ne voient qu’un seul secteur pour se faire de l’argent facile : le monde nébuleux du crime organisé.

Mais ils vont vite comprendre que l’adjectif dans « argent facile » est un argument de vente terriblement fallacieux…

En deux films seulement (BONE TOMAHAWK et BRAWL IN CELL BLOCK 99), S. Craig Zahler s’est très vite imposé comme le golden boy de la série B comme Bad Ass.

Avec son univers unique, politiquement incorrect et sans concession, Zahler n’est pas loin de devenir un adjectif à l’instar de Tarantino, et ce nouveau film ne fait que confirmer un talent que tout le monde s’arrache.

À commencer par le casting phénoménal de DRAGGED ACROSS CONCRETE, puisqu’on y retrouve Mel Gibson, Vince Vaughn, Don Johnson et Jennifer Carpenter !

 

MON HUMBLE AVIS :

 

Le message du film traite de la mince frontière entre représentant de l’ordre et gangster…

 

La réalisation est classique, elle prend son temps pour raconter son histoire, privilégiant son scénario aux effets de mise en scène.

 

Les cadrages sont fixes, sur pieds, et plutôt académiques.

Il y a beaucoup de plans larges, isolant les personnages dans de grands espaces.

 

La photographie est assez sombre, dans les tons froids, bleutés (au début du film), ou bien (le plus souvent) baignant dans des touches jaunâtres, ce qui instille une ambiance morbide.

 

Le montage est tranquille, laissant le temps aux dialogues de faire vivre les personnages.

Il y a de nombreux plans séquences immobiles, même pour les scènes d’action.

Tellement, tellement, tellement de dialogues des deux flics assis dans leur bagnole à l’arrêt, sont simplement filmés de face, c’est vite lassant.

 

Les décors urbains de Miami sont réalistes, mais assez dépouillés.

 

Les costumes sont neutres, et sombres.

 

Les SFX n’attirent pas l’attention dans la première moitié du film... ils deviennent bien plus gore ensuite !

Ce sont principalement des impacts de balles.

On en voit de bien crades, la violence est d’une brutalité sèche assez horrible.

La fusillade finale est assez jouissive pour les amateurs, mais elle est trop longue à arriver, beaucoup auront décroché avant.

La scène de fouille des entrailles d’un macchabée est à gerber !

 

Le casting utilise des stars (en plus de ceux déjà cités, il faut rajouter Udo Kier, Laurie Holden, & Michael Jay White), des acteurs confirmés, et des inconnus.

Leur jeu est réaliste, tous sont convaincants, mais comme le ton est à la vraisemblance, on ne trouve pas d’interprétation enflammée qui soit vraiment mémorable.

Il y a très peu de figuration dans ce film, ce qui insiste sur le sentiment de solitude de ces personnages pris à la gorge.

 

La musique est très peu présente, ça rajoute à la sobriété de l’ensemble.

Il n’y a strictement aucune bande originale, la seule musique que l’on entend est du son diégétique (c’est-à-dire présente dans l’histoire racontée, comme celle de l’autoradio, ou des magasins).

Le silence renforce la puissance exagérée des bruitages, le moindre masticage de sandwich devenant aussi fort qu’un marteau piqueur.

 

En conclusion, ce film est si dépouillé d’effets de style qu’il en devient pesant (voire ennuyeux), tout ça manque cruellement d’un grain de folie !

Sa lenteur est tout de même à la limite du supportable, et sur 2 heures 38 minutes, ça fait vraiment long !!!

Malgré tout, son final sans concession vaut le coup d’œil, pour les patients les plus endurcis.

 

 

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