RED LETTER DAY

 

Année 2019

 

Réalisateur Cameron Macgowan

 

Cast Dawn Van De Schoot, Hailey Foss,

Kaeleb Zain Gartner, Peter Strand Rumpel,

Roger LeBlanc, Tiffany Helm

 

Distributeur Cameron Macgowan

 

Genre horreur

 

Running time 76'

 

Pays Canada

 

L'AVIS DU BIFFF :

 

En ces temps de criminalité galopante, Melanie Edwards est très heureuse de pouvoir élever ses deux enfants dans une communauté bourgeoise, qui ressemble à s’y méprendre à celle du TRUMAN SHOW.

Tout y est calme et serein, comme englué dans un bonheur de carte postale, jusqu’à ce que tous les habitants reçoivent une mystérieuse lettre rouge…

Dedans, des instructions tellement glauques que cela en devient ridicule : à savoir, le nom précis d’un voisin qu’il faut tuer.

Forcément, au début, ça fait sourire Melanie mais, pourtant, la paranoïa va très vite s’installer : elle pense à ce voisin qui lui en veut d’avoir fait abattre ses arbres pour son solarium plein sud, à l’autre rombière du cours de Pilates à qui elle a piqué la place de parking, l’autre intégriste du gazon nickel qui ne supporte pas de voir le chien de Melanie y poser sa pêche tranquillou.

Bref, à tous ces sociopathes en puissance qui l’entourent et qui meublent leur cerveau à coups de télévision sensationnaliste lorsque, soudain, un premier coup de feu retentit dans le voisinage.

Il semblerait que le jeu macabre ait fini par commencer…

Ça a beau être le premier long du Canadien Cameron Macgowan, le bonhomme est loin d’être un novice dans le genre : lauréat de nombreux prix pour ses courts déjantés (dont un avec des trolls érotiques, pour vous situer l’excentricité créative du monsieur) à SXSW ou encore Fantasia, Macgowan était très attendu au tournant du long.

Et son RED LETTER DAY est finalement à THE PURGE ce que les gilets jaunes sont aux grèves habituelles : interdit par le gouvernement, officieux et spontané.

Et si on retire la comparaison sociale, on rajouterait bien violent, cyniquement drôle et foutrement intelligent !

 

MON HUMBLE AVIS :

 

"Red letter day"  propose un scénario inventif et collant bien à notre époque.

 

Le message concerne la paranoïa collective dans nos sociétés modernes où règne la peur, instrumentalisée par les forces de pouvoirs et les médias, cette parano et l’instinct de survie peut apporter très vite l’anarchie la plus barbare dés qu’on met le feu aux poudres.

 

La réalisation est efficace, bien que sans style personnel notable.

 

Les cadrages plutôt télévisuels ne cherchent pas à impressionner la galerie, à part quelques vidéos de téléphones portables, le reste use d’une grammaire simpliste.

 

La photographie est le plus simple possible, du naturalisme légèrement amélioré par des déflecteurs.

 

Le montage est d’abord tranquille, lors d’une exposition qui prend son temps...

Le film tarde vraiment à démarrer, mais il se rattrape ensuite par quelques moments de bravoure savoureux.

 

Les décors sont ceux de la petite banlieue sans histoire, avec de belles maisons de classe américaine moyenne.

 

Les costumes contemporains sont banals.

 

Les sfx gore sont nombreux et bien crades.

C’est sanglant et vicieux, avec un humour noir subtil.

Il y a de la fracture ouverte, de l’égorgement, de la fusillade, le plus « rigolo » étant ce type poignardé avec son poulet rôti au travers de la lame ! 

 

Le casting est crédible, et les héros sont d’emblée sympathiques.

Ça se joue a de petit détails, qui les rendent humains, ni de parfaits boy scouts, ni de cyniques anti-héros.

Le jeu naturel des acteurs est assez frais dans le paysage du genre actuellement, dont la mode est plus au détachement cynique ou au pastiche caricatural.

 

La musique est capable douceur et de mystère, on croirait entendre une bande originale d’une production Amblin des années 80.

Les mélodies rassurantes insistent sur le cadre sans histoire, pour mieux surprendre lorsque le délire commence.

On y entend de très beaux chœurs féminins, qui renforcent la puissance dramatique.

 

En conclusion, cet humble thriller sanguinaire fonctionne plutôt bien, et comblera les amateurs, malgré sa lenteur initiale.

 

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PALMARÈS 2019

 

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