ABRAKADABRA

 

Année 2018

 

Réalisateur Luciano Onetti, Nicolás

 

Cast Clara Kovacic, Germán Baudino,

Ivi Brickell, María Eugenia Rigón

 

Distributeur Black Mandala

 

Genre Giallo

 

Running time 80'

 

Pays Argentine, Nouvelle-Zélande

 

L'AVIS DU BIFFF :

 

En 1951, le Grand Dante – seul magicien prestigieux capable de succéder à Houdini – meurt accidentellement lors de l’un des tours de magie les plus risqués au monde : le « catching bullet ».

Trente cinq ans plus tard, son fiston Lorenzo Mancini est devenu à son tour l’un des magiciens mentalistes les plus prisés par le public.

Son futur spectacle est déjà complet mais, la veille de la grande première, on retrouve le cadavre d’une femme sur scène, la tête transformée en bloc range-couteaux…

Interrogé par la police, Lorenzo retourne très vite à ses cartes et ses lapins, mais quelque chose a définitivement changé autour de lui.

L’illusionniste au charisme légendaire se sent alors épié par des gueules patibulaires qui n’ont rien de chasseurs d’autographes, tandis que de nouveaux cadavres s’empilent autour de lui.

Comme si quelqu’un cherchait à lui mettre tout ce carnage sur le dos… 

Après une petite infidélité au genre avec le torture porn WHAT THE WATERS LEFT BEHIND (BIFFF 2018), les frères Onetti retournent à leurs premières amours : le giallo pur et dur !

Pour le coup, ces fils spirituels de Bava et Argento bouclent leur trilogie, entamée avec DEEP SLEEP et FRANCESCA, sur une apothéose visuelle qui fera le bonheur de tous les nostalgiques du cinéma d’exploitation italien.

Colorisé comme une péloche souffreteuse des années 70, ABRAKADABRA se paie aussi un doublage non synchronisé, parmi tant d’autres hommages iconoclastes aux fameuses adaptations des éditions Mondadori.

C’est culotté et tellement unique que, finalement, c’est à ces deux frangins qu’on aurait du confier le remake de SUSPIRIA !

 

MON HUMBLE AVIS :

 

"Abrakadabra" est surtout au déclaration d’amour au giallo, qui essaie de raconter une enquête impliquant un prestidigitateur, une bonne idée au demeurant, puisque dans un giallo il y a toujours un élément qui fait diversion au point de vue du témoin.

Le magicien se laissera-il berner comme un quidam moyen, ou ses compétences lui serviront-elles à démasquer le coupable ?

 

La réalisation tente d’utiliser une machine à remonter le temps, néanmoins tourner en numérique et tenter à l’étalonnage de se rapprocher d’un vieux film ne donnera jamais la même chose que de la peloche dans les cameras de l’époque...

 

Les cadrages sont parfois volontairement approximatifs, comme pris sur le vif, dans les scènes quotidiennes, mais au contraire savamment pensés dans les passages oniriques ou morbides.

On trouve souvent des vues de travers, pour insister sur le trouble ressenti par le héros, déstabilisé.

Le plus intéressant est l’usage des split screens pour insister sur la présence d’un objet ou sur un échange de regards.

 

La photographie imite les années 70 avec des couleurs vives, des noirs profonds, des contrastes au maximum, et des liserais de lumière en contrepoint, pour dégager les personnages des fonds sombres.

 

Le montage est plutôt lent, mais c’était la norme à l’époque dans le giallo de laisser s’installer les atmosphères avant de surprendre par une scène choc inattendue.

On trouve aussi le jeu avec les souvenirs, ou le héros reconstitue un fait par brides en flashbacks, qui reviennent plusieurs fois, en se complétant un peu à chaque répétition...

 

Les décors sont un théâtre, des bars, des appartements, le tout avec une patine seventies surtout du aux accessoires.

 

Les costumes des filles sont sexy, les hommes sont en costards, et le tueur porte des gants, le B.A.ba quoi.

 

Les sfx gore auraient pu être plus craspec et plus généreux, en l’état ils ne seront pas une motivation suffisante pour les amateurs.

 

Le casting n’est pas parfait, le héros manque de charisme, mais c’est déjà un exploit pour deux réalisateurs argentins d’avoir tourné en Nouvelle Zélande leurs dialogues en langue italienne !

 

La musique est un point fort, psychédélique, excessive, un poil caricaturale, elle fait référence bien sûr aux expérimentations des Goblin dans les films de Dario Argento.

Cependant, entre les morceaux disco des spectacles de magie, et les sonorités "orchestre de chambre" du reste, on est loin des synthétiseurs envoûtants de Simonetti.

 

En conclusion, ce ne sera certes pas le meilleur giallo que vous pourrez voir, mais c’est au moins un film qui peut se savourer au premier degré, sans cynisme sur le genre qu’il ressuscite... une qualité assez rare.

 

 

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