THE GOLEM

 

Année 2018

 

Réalisateur Doron Paz, Yoav Paz

 

Cast Hani Furstenberg, Ishai Golen

 

Distributeur Epic Pictures

 

Genre horreur

 

Running time 95'

 

Pays Israël, Ukraine

 

L'AVIS DU BIFFF :

 

17e siècle, dans les confins perdus de la campagne lituanienne.

Hanna et son mari Benjamin vivent dans une communauté juive complètement isolée du monde.

S’il souffre encore de la perte de leur enfant, le couple n’a pourtant pas vraiment l’occasion de se changer les idées : le village vit au rythme de la Kabbale et du Talmud, les femmes sont exclues de toute forme d’éducation et, à l’extérieur, la peste ravage tous les voisins goys.

D’ailleurs, l’un des lointains voisins – Vladimir, qu’il s’appelle –  débarque chez eux sans invitation, avec sa fille malade et une balle qu’il décide de loger entre les yeux d’un villageois.

Entouré de ses mercenaires, Vladimir contraint alors la communauté à utiliser ses rituels magiques pour sauver sa progéniture.

Le rabbin et ses fidèles se voient mal répliquer à coups de mezouzah ou de gifles assénées avec leurs papillotes, et courbent l’échine devant l’ennemi.

Mais Hanna, qui a étudié les textes anciens en catimini, sait qu’il existe un moyen drastique pour se débarrasser de cette menace, et elle décide de se la jouer en solo en convoquant la plus terrifiante créature du judaïsme…

Il y a trois ans, les frères Paz faisaient une entrée fracassante dans le cinéma de genre avec JERUZALEM, où des zombies se prenaient de plein fouet le Mur des Lamentations.

Cette année, ils reviennent avec une œuvre beaucoup plus mature – et incroyablement sombre – puisqu’ils détricotent le mythe du Frankenstein juif tout en taclant la misogynie de l’époque.

Mais, ne vous y trompez pas : THE GOLEM est loin d’être uniquement un film de monstre, car se prendre pour Dieu a toujours des conséquences inattendues… et rarement réjouissantes.

 

MON HUMBLE AVIS :

 Un golem (hébreu : « embryon », « informe » ou « inachevé ») est, dans la mystique puis la mythologie juive, un être artificiel, généralement humanoïde, fait d’argile, incapable de parole et dépourvu de libre-arbitre, façonné afin d’assister ou défendre son créateur.Dans l’une des versions les plus populaires de sa légende, reprise par certains contes chrétiens, il naît de la terre glaise après que quatre sages, figurant les quatre éléments, ont pourvu sa matière informe de leurs attributs ; sur son front figure le mot emet (« vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, met (« mort »), faisant retourner l’homme artificiel à la poussière.

 

Le message de ce film est complexe, puisque cela traite à la fois du rôle de la femme au travers de sa nécessaire émancipation dans une société matriarcale, et aussi du danger d'un aveuglement par la vengeance, tout cela en revisitant une légende culte.

 

La réalisation de ce film en costumes mêle historique et fantastique avec un bonheur certain.

 

Les cadrages savent jouer sur le hors-champ, pour suggérer plus qu'il ne montrent.

Il y a une bonne variation de valeurs de cadres.

Ce sont généralement de beaux plans sur pieds, ou mobiles mais que si cela se justifie.

 

La photographie emploie des contrastes doux, en mélangeant des tons ocres et bleus.

La lumière cherche (par son instabilité) à reproduire les variations d'un éclairage à la lampe à huile.

 

Le montage est assez enlevé, ça va à l'essentiel (la durée du métrage est courte, 1h34).

 

Les décors consistent en un petit village rural du 17ième siècle, superbement reconstitué.

 

Les costumes eux aussi tiennent d'un fidélité historique sans faille (tout comme les accessoires et les armes d'ailleurs).

Habits de paysans lituaniens, de rabbins, de soldats, tout est raccord avec l'époque, et souvent dans des camaïeux de brun.

Notons les masques en cuir contre la propagation de la peste (tiré du médecin de la commedia dell'arte), du plus bel effet gothique sur les envahisseurs.

 

Les SFX peuvent être très gore, pour le plus grand plaisir des amateurs : tête explosée, giclée de sang, arrachage de cœur, etc...

De plus, le maquillage du petit garçon golem est bien foutu, il fait peur tout en restant émouvant.

 

Le casting est vraiment solide, le couple et l'enfant sont réalistes et justes, leur Némésis n'est pas un méchant manichéen mais aussi un père souhaitant sauver sa fille, tout cela est interprété avec sobriété mais conviction, on y croit.

 

La musique est aussi très intéressante, mélangeant suspens et romanesque, avec des chœurs féminins, et des accents folkloriques au violon.

 

En conclusion, le principal défaut de ce film est d'être trop court, il aurait mérité quelques péripéties de plus, soit en développant la lutte de pouvoirs interne au village, soit en rendant le vilain plus dur à cuire...

En l'état, il reste un beau divertissement pour les amateurs de mythologie.

 

 

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