CUTTERHEAD

 

Année 2018

 

Pays Danemark

 

Réalisateur Rasmus Kloster Bro

 

Cast Adrian Heili, Christine Sønderris, Kresimir Mikic, Samson Semere

 

Distributeur Danish Film Institute, LevelK

 

Genre thriller

 

Running time 87'

                       

L'AVIS DU BIFFF :

 

Attachée de presse pour la STIB danoise, Rie a une journée bien chargée : elle doit visiter les entrailles d’un chantier gigantesque dédié à la construction du métro de Copenhague.

Armée de son petit appareil photo, elle mitraille à tout-va au nom de la future mobilité douce, et taille le bout de gras avec tous les ouvriers détachés qui-sont-un-exemple-évident-de-la-collaboration-intereuropéenne. Par contre, pas le temps de causer salaires, car Rie a encore pas mal d’espaces étroits et sombres à photographier.

Mais, soudain, les sirènes se mettent à hurler et, vu la gueule des travailleurs, ça n’a pas l’air d’être la pause déjeuner…

Rie est très vite emmenée dans un sas pressurisé en compagnie d’Ivo, un mineur croate, et Bharan, un ouvrier érythréen.

Les minutes passent, puis ce sont les heures.

La température se met à grimper plus vite que dans un sauna et les trois survivants sont désormais obligés de rationner l’eau… et l’air, tandis que des flammes lèchent leur suppositoire protecteur enfoncé dans le fondement de la terre.

À contre-pied de tous les films catastrophe qu’on a pu voir récemment, le premier long de Rasmus Kloster Bro se drape d’abord dans les apparats d’un documentaire réaliste, pour mieux tromper nos sens et nos attentes avec un commentaire social aussi pertinent qu’imprévu.

Et, alors qu’on est confortablement installé en pensant au Brexit et au dumping social, Bro nous envoie illico dans sa vision cauchemardesque de BURIED en prenant au dépourvu tous les claustrophobes qui vont ramper hors de la salle en hurlant de terreur.

Nous, au moins, on vous aura mis en garde…

 

MON HUMBLE AVIS :

 

Cutterhead se résume finalement à un huis-clôt avec 3 protagonistes.

 

Le message parle de l’instinct de survie, et de notre égoïsme dans ce genre de situation extrême.

 

La réalisation est d’abord comparable à un documentaire avant de devenir un survival catastrophe.

 

Les cadrages proches des corps et des visages captent le moindre changement d’humeur et insistent sur le peu d’espace.

Il y a malheureusement aussi beaucoup de caméra portée secouée...

 

La photographie naturaliste est parfaite pour ce récit plausible, qui n’a pas besoin d’effets de style pour glacer le sang.

On trouve davantage de choix de lumière dans le dernier tiers, avec des couleurs terre, puis des gris béton.

 

Le montage est assez énergique, il n’y a pas de temps morts durant l’exposition de la situation initiale.

 

Les décors offrent un point de vue inédit dur des lieux rares (chantier en sous-sol).

Ces galeries techniques exiguës et autres intérieurs de machine de forage sont rarement filmées, surtout dans une fiction.

 

Les costumes se résument au tenues de chantier des ouvriers.

 

Les sfx sont juste là pour suggérer l’incendie.

 

Le casting est très doué, on croit d’emblée à ses personnages grâce au jeu sobre et réaliste de ces acteurs naturels.

L’héroïne est de plus attachante, son stress est communicatif.

 

La musique électronique est d’abord aérienne et envoûtante... puis elle devient vite oppressante.

 

En conclusion, ce film est évidemment à éviter si on est claustrophobe, mais pour les autres, il représente un excellent suspens immersif, humain avant tout.

 

 

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PALMARÈS 2019

 

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