Berlin XVIII est un jeu de rôle se déroulant dans un univers cyberpunk low-tech (futur proche, violent et sale).

Il s'agit de l'un des gros succès des éditions Siroz.

Les joueurs incarnent des flics d'un Berlin déglingué cruel et inégal.

Le jeu permet de faire des scénarios proches de ce que l'on peut voir dans des séries télé policières américaines avec un peu d'ultra violence politiquement incorrecte en plus.

Il porte la marque de la guerre froide (la première édition est sortie juste avant la chute du Mur de Berlin).

En certains points, le jeu fut visionnaire : Il faisait référence à une Europe fédérale dont la monnaie serait l'Euromark.

Pour mémoire, ce nom fut jadis envisagé pour la monnaie unique européenne.

Berlin 18 avait un univers et une ambiance assez unique.

Loin des plages de Californie, loin aussi du Cyberpunk classique, il réussit à créer une alchimie particulière, faite d’énergie 80s post-punk décomplexée et de futur ambigu, plus en nuances qu’il n’y parait, bien « de chez nous » (en Europe).

Un peu à l’image de Blade Runner (le film) qui associait le film noir et la SF, Berlin 18 est un cocktail particulier.

 

Crée par les fondateurs de Siroz, Eric Bouchaud et Nicolas Thery, Berlin XVIII faisait initialement partie d’une gamme de « prêt a jouer » , un format novateur pour l’époque.

Berlin XVIII permet donc d'incarner des falkampfts (policiers) en 2070 à Berlin, mégapole de 160.000 km2, composée de 70 secteurs qui contiennent au total près de 80 millions d'âmes.

Le but des personnages est de combattre une criminalité outrancière dans un monde où la guerre entre la Fédération Europa (Union Européenne) et l'Ursia (CEI) a duré près de 50 ans, et se poursuit encore de façon larvée...

Les personnages-joueurs seront rattachés au XVIIIème district, dont la situation n'est pas très brillante : les mœurs ont changé, la prostitution est légalisée, la majorité est fixée à 16 ans et les gangs sont très bien organisés...

Le trafic de drogue, de femmes, d'enfants, enrichissent les Oslaves et les Muslims, qui se livrent une guerre farouche pour la domination du secteur.

L'insécurité règne, certains quartiers sont devenus trop dangereux pour que les citoyens normaux y pénètrent.

L'ambiance du jeu est donc très noire, et les aventures se déroulent dans un contexte urbain violent et impitoyable.

Les inspirations vont de Chandler et Ellroy, à Blade Runner ou Hill Street blues pour la vie du commissariat.

Les scenarii possibles sont variés : des simples patrouilles, des prises d'otage, des attaques à mains armées, à d'importantes enquêtes traitant des problèmes sociaux, de délinquance en col blanc, ou de dangereux tueurs psychopathes...

Pour permettre de jouer ces aventures policières, le background inclut quelques données criminologiques et sociologiques, qui accentuent le côté réaliste (voire sordide) de l'ambiance.

Le système de Berlin XVIII privilégie la rapidité et la fluidité à la simulation.

Il est à base de pourcentages calculés sur des compétences et des attributs.

La création de personnage est rapide, et n'occupera pas plus de 10 mn, background mis à part.

 

Mon premier PJ se nomme Nathaniel Spiegel.

C'était un personnage pré-tiré créé par mon MJ Bertrand Bové, que je n'ai interprété que pour ma séance d'initiation au jeu.

Né d'une famille pauvre, il a fait des études à l'université grâce à sa bourse de sportif d'Anilicht Ball.

Il a abandonné son diplôme d'histoire avant sa thèse sur la Rome antique, pour devenir joueur pro, mais une blessure a stoppé sa carrière.

Il est devenu cynique, est rentré dans la police, est rapidement devenu sergent chef, mais ses insubordinations fréquentes l'ont rétrogradé au poste de simple sergent.

Il a failli se faire abattre à cause d'un coéquipier l'ayant mal couvert, du coup depuis il travaille seul, sauf ordres contraires.

 

Mon second PJ se nomme Susan Carpenter.

C'était mon personnage préféré, seulement elle est morte de deux balles dans la tête lors d'une intervention !

Américaine immigrée à Europa, elle a une psychologie complexe : traumatisée dans sa petite enfance en se perdant dans un parc, elle a la phobie des arbres et des plantes.

Elle parle l'américain, l'européen, mais aussi le chinois, qu'elle a étudié en même temps que le kung-fu de la grue.

Intello sur service scientifique, cette blonde à lunettes (et à appareil auditif) a pour seuls amis les poissons de son aquarium, et les armes à feu planquées sous son imperméable.

Dans ses loisirs, elle compose de la musique sur son synthé, et se calme en faisant du tai-chi.

Sa faible constitution, et ses handicaps perceptifs ont eu raison d'elle au cours d'une enquête.

Berlin 18 est sans pitié ! ;)

 

Mon troisième PJ se nomme Elga Weapper.

C'était un personnage plus bourrin, une simple fliquette badass, plus apte à survivre dans ce jeu de dur à cuire.

Fille d'un couple aisé, Elga est une solitaire mélancolique, appréciant la poésie, maniaque obsessionnelle, éprise d'un sens de la justice aiguë.

Elle fait des études d'informatiques, ses parent souhaitant pour elle une carrière administrative.

Elle choisit de vivre seule.

Après une dispute avec ses parents déçus de sa place de simple fonctionnaire, elle marche sans but dans la nuit berlinoise et se fait agresser par des voyous qui veulent la violer.

Elle s'en sort grâce à ses cours de self defense et à l'intervention d'un falkampf nommé Fritz Horst Tappert, avec qui elle va avoir ensuite une brève liaison.

Brève, car il se fait tuer  mystérieusement en mission.

Désirant en savoir plus sur les circonstances de sa mort, elle s'engage dans la police pour faire sa propre enquête interne...

 

 

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