THE GREAT MAGICIAN

 

pays de production : Hong-Kong
année de production : 2011
durée : 128
genre : fantastic,martial arts
réalisateur : Tung-Shing Yee
scénario : Tin Nam Chun, Ho Leunh Lau, Tung Shing Yee
cast : Xun Zhou, Ching Wan Lau, Tony Leung Chiu Wai

L'AVIS DU NIFFF

Au début des années 1920, les plus grands artistes nationaux se réunissent dans les rues de Beijing pour montrer leurs talents les plus spectaculaires. Un jour, un défi est lancé: celui qui parviendra à reproduire l'incroyable tour de magie des ''Huit Immortels'' sera récompensé d'une belle somme. Au sein de la foule, Zhang Xian décide de relever le pari.

Derrière la caméra de The Great Magician on retrouve un réalisateur à la solide réputation (Shooters, Lost in Time), qui a travaillé avec les plus grands, de Maggie Cheung à Jackie Chan. Dans ce dernier opus, il dirige l'incroyable Tony Leung (Infernal Affairs), dans un récit profond et visuellement impressionnant, sur fond de rivalité et d’amour. Laissez-vous hypnotiser par le spectacle!

 

MON HUMBLE AVIS

Qui dit film de nouvel an chinois, dit comédie familiale, ou grivoise.
Ici, dans cette grosse co-production avec la Chine, on a décidé d’exploiter le filon à la mode en ce moment : la magie.
Il y en a partout, dans les cabarets, à la TV, et au cinéma chinois.

Pour le reste, on ne change rien à des recettes déjà (sur)exploitées : méchants envahisseurs japonais, période troublée entre retour aux traditions impériales, et avancée vers le modernisme, fascination pour les divertissements populaires, triangle amoureux, et de l’humour, de l’humour, et encore de l’humour !
Il manque juste un peu d’action, car, quand il pourrait y en avoir, la parodie prend toujours le dessus.
La réalisation use de plans larges, car les décors sont gigantesques, et il y a beaucoup de figuration.

Les cadrages sont donc pour la plupart des plans larges, ou des plans américains pour les dialogues (nombreux).
La photographie use d’une dichotomie bleu et jaune, dont l’équilibre dépend de l’alternance entre les scènes de jour et de nuit : beaucoup de jaune avec un peu de bleu pour relever, le jour, et l’inverse la nuit.
Le bleu vire parfois au vert-jade, et chaque image est bien éclairée, et fortement contrastée, c’est une photo très pro.
Le montage est assez vif, mais il prend quand même le temps d’exposer ses décors, ou ses effets spéciaux, calmement.

Pour décors, le film dispose d’une rue d’époque, d’auberges, d’une salle de spectacle, d’un palais, d’une salle de réception, etc… que du grand spectacle !
Question costumes, on retiendra surtout les membres de l’armée japonaise, des filles ninja, camouflés en équipe de tournage du début du cinématographe.

 

Il y a aussi la tenue parodique de Lau Ching Wan, le général, engoncé sous les frous-frous, les épaulettes, et les dorures…
A l’inverse, on a la sobriété élégante de Tony Leung, qui a la classe comme d’hab’.

 

Les SFX sont des CGI bien foutus (feu, étincelles, fumées mobiles…) pour représenter la magie.
Le duo impayable entre ces deux acteurs, Tony Leung et Lau Ching Wan, amis d’enfance, nous montre à quel point ils sont trop rarement réunis.
Le film n’est qu’un écrin pour le joyau comique du duo.

Lau Ching Wan compense en humanité, ce que Tony Leung a en plus en classe, pour se maintenir « à niveau ».
La musique présente des mélodies aux forts accents chinois, plutôt comiques (voire ridicules)…
Parfois, quelques airs insistent sur les effets de mystère, mais sans laisser quelque chose de mémorable.
En conclusion, ce « Grand magicien », avec son final surprenant, est tout de même très fréquentable.
Ce n’est pas un chef d’œuvre, mais on y passe un très bon moment.