WHAT WE DO IN THE SHADOWS

 

Pays de production : New Zealand
Année de production : 2014
Durée : 86
Genre : fantasy,comedy
Réalisateur : Jemaine Clement, Taika Waititi
Scénario : Jemaine Clement, Taika Waititi
Cast : Jemaine Clement, Taika Waititi, Jonathan Brugh

 

Synopsis :

Le cliché voudrait que les vampires vivent dans de vieux châteaux en Transylvanie. Ce n'est pourtant pas le cas de Viago (379 ans), Deacon (183 ans), Vladislav (862 ans) et Peter (8000 ans), qui ont établi une collocation à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Ensemble, ils doivent surmonter les petits tracas du quotidien, tels que la bonne répartition des tâches ménagères, ou encore leur constante soif de sang. La vie moderne ajoute bien des désagréments aux habituels problèmes de miroir et de lumière du jour…

L’Avis du NIFFF :

L'équipe derrière la mythique série Flight of the Conchords prouve une fois de plus sa constante capacité d’innovation avec ce « mockumentary » hilarant. Construisant avec une efficacité redoutable leurs personnages, Taika Waititi et Jemaine Clement définissent chaque vampire en fonction de son époque, parvenant ainsi à créer des décalages à mourir de rire. Délicieusement morbide, What We Do in the Shadows se révèle être l’un des films les plus drôles de l’année. Déjà culte !
Avant ce brillant mockumentary, les talentueux Néo-Zélandais Taika Waititi et Jemaine Clement avaient déjà collaboré sur la série HBO Flight of the Conchords ainsi que sur le premier film de Waititi, Eagle vs Shark (2005), dans lequel Clement tenait l’un des rôles principaux. Waititi a par la suite renforcé sa reconnaissance internationale grâce à Boys (2009), énorme succès critique qui s'est imposé au box-office néo-zélandais. Avec What We Do in the Shadows, les deux compères confirment qu'on ne change pas une équipe qui gagne !

Mon humble avis :

Au BIFFF 2010, nous avions découvert un film belge intitulé « Vampires », basé exactement sur le même concept que ce film néo-zélandais, aussi on est en droit de se demander ce que ce script peut apporter de plus, sur ce thème vampirique archi-traité (y compris dans la parodie)…

Il n’y a pas à proprement parler de message dans ce film, à part sur les problèmes liés à la vie en communauté, et les difficultés de la colocation !... c’est juste l’humour qui est l’objectif principal du métrage.

La réalisation est donc celle d’un docu-fiction, mais qui développe tellement ses personnages, que finalement un certain suspens s’installe en plus des gags.

Les cadrages à l’épaule suivent la mode du found foutage, osant même quelques plans séquences avec SFX (à la « REC » donc), lors des poursuites ou affrontements.

La photographie use de tons chauds, principalement jaunes et bruns, avec des ombres bien marquées.

Le montage utilise des alternances saugrenues, pour rajouter de l’humour, sinon c’est aussi cut que dans un vrai documentaire.

Les décors nous montrent l’appartement de ces vampires, réalisé en studio avec un grand soin de décoration, sali, avec des tas de détails gothiques, et de belles teintures rouges.
Sinon, on voit la ville de Wellington la nuit, et la « cathédrale du désespoir » pour la scène finale.

Les costumes nous offre un véritable festival de fripperie, et la scène du bal masqué permet à des acteurs déjà grimés en monstres d’être déguisés encore en plus (des costumés costumés donc) !

Les effets spéciaux sont surprenants par leur qualité, leur fréquence, leur diversité, et font souvent dans le gore grand guignol.
Déjà le générique de début traversant les décennies en passant des gravures aux photos est bien sympathique.
Puis, on a droit à des effets câblés, des différences entre réalité et reflets dans les miroirs, à un maquillage de vieux vampire à la Nosferatu, des transformations en chauves souris, du vomi d’hectolitres de sang, des loups garoux, des sorcières, des zombies, et même à un décor de couloir tournant sur un axe, pour un combat de vampires grimpant aux murs.

Le casting est hilarant, les acteurs sont tous sympathiques, ils parlent directement à la caméra, et l’humour des dialogues est basé sur un décalage avec le réalisme du cadre contemporain, et les stéréotypes vampiriques.
De plus les accents pourris des néo-zélandais imitant des origines européennes en rajoutent une couche humoristique.

La musique emploie des violons et des cuivres, ça fait très tzigane, et elle devient parfois un son diégétique (lorsqu’elle passe de bande originale à musique jouée par l’orchestre de chambre des vampires, ou de disque sur le gramophone).
Il y a parfois des mélodies à la vielle qui sont très romantiques.

En conclusion, ce film est une belle histoire d’amitié, il est tous aussi marrant (voire plus) que d’autres parodies du genre, avec en bonus des personnages vraiment attachants, je le conseille donc aux amateurs.