THE ECHO

 

Director: Yam Laranas
Genre: Fantasy
Section: Compétition Internationale
Competition: Compétition Internationale 2009
Countries: Etats-Unis
Year: 2008
Writer: Eric Bernt and Shintaro Shimosawa
Actor: Hrant Alianak, Jamie Bloch, Jesse Bradford, ...
Producer: Doug Davison, Roy Lee, Tyler Mitchell, Shintaro Shimosawa and Will Wright
Executive producer: Eric Bernt, Don Carmody, Elliot Ferwerda, Kimberly Fox and Robert Hoff
Distributor: Qed Intl
Special FX: Tony Kenny, Chris Wallace, Noel Hooper and Neil Williamson
Costums: Joanne Hansen
Make-up: Katie Brennan, Paul Jones and Paul Molnar
Composer: Tomandandy
Photo director: Matthew Irving
Art director: Michele Brady
Editor: John Coniglio
Version: OV st Bil.
Format: 35 mm

 

L'AVIS DU BIFFF :

Homicide involontaire. Mais cela a tout de même coûté la prison à Bobby. Lorsqu’il est libéré, il n’aspire qu’à trouver la paix. Où vivre ? Dans l’appartement de sa mère qui est décédée pendant qu’il purgeait sa peine. Pratique, mais pas paisible. Le voisin est un flic. Une brute. Il bat sa femme et sa fille. Les cris des victimes retentissent à travers les murs, réveillant parfois Bobby en pleine nuit. Mais que peut-il faire ? Lui ex-taulard, son voisin policier. Ce ne sont pas les seuls échos de la violence du monde qui pénètreront chez Bobby. Petit à petit il réalise qu’il revit ce que sa mère a vécu et pourquoi elle s’était enfermée les derniers jours de sa vie. Tous ces bruits qu’il entend : d’où proviennent-ils ? Quand il apprend la vérité, il se trouve encore plus isolé de la réalité.

Ce film est le remake américain de Sigaw, un film philippin de 2004, prix de la 7e Parallèle au Bifff en 2006, proposé par le réalisateur d’origine Yam Laranas. Etant donné les louanges reçues un peu partout dans le monde (et donc, chez nous), ce dernier a bénéficié de plus gros moyens qui lui ont permis d’améliorer encore ce qui était déjà particulièrement impressionnant dans l’original : une angoisse qui, elle aussi, traverse les murs, une ambiance particulière et un esthétisme soigné. Il s’agit d’un drame psychologique à connotation fantastique particulièrement envoûtant. Il met à l’avant-plan les problèmes d’isolation dans les grandes villes et les contraintes des relations (prudentes) avec des gens qu’on ne désirerait pas connaître. Jesse Bradford, qui incarne Bobby, crève l’écran et fait figure de révélation.


MON HUMBLE AVIS :

Heureusement que le public du BIFFF est toujours chaud pour crier des conneries durant les projections, sinon je crois que je me serai endormi sur ce coup là !
Si l'histoire est assez émouvante finalement, le traitement est trop lent, c'est un vrai somnifère.
La mise en scène imite donc les films de fantômes asiatiques (dont beaucoup de fans de films asiatiques sont déjà saoulés depuis longtemps), et peine vraiment à donner de l'ambiance à ce récit. le rythme est trop constemment lent, c'est tout. C'est une question de montage, il faut savoir doser ces effets et donner de temps en temps quelques coups d'accélérateur, même dans un film privilègiant l'atmosphère (la même critique peut s'appliquer au film "Morse" par exemple).

 

La photographie par contre est magnifique (malheureusement ça arrive souvent dans les films chiants !) : elle compose des images chaudes, orangées, avec des contrastes trés forts, des ombres trés noires. C'est impeccable pour le sujet, on colle aux matériaux, dans de nombreux gros plans, on ressent vraiment physiquement les sensations d'être dans cet appart' , ce qui est tout à l'honneur du chef opérateur (il aurait donc fallu un réalisateur aussi talentueux).
La musique est quelconque, elle ne vous fera pas sursauter...
Il est vrai que les acteurs jouent avec profondeur et intensité, et que ça fait plaisir d'avoir comme rôle principal un ex-taulard difficilement impressionnable en lieu et place de la blonde en nuisette traditionnelle ! :)

 

Mais tous les efforts de ce casting doué ne rattrappe pas une histoire peu captivante, déjà vue 1000 fois, et oubliable trés rapidement.
Ce film ne peut plaire qu'aux amateurs de belles images léchées, mais une expo photo aurait suffi... certaines originalités finales suffiront peut être à interresser les spectateurs les plus "bons publics" (ceux qui trouvent toujours quelque chose qui leur plait plutôt que de mettre en avant les défauts du film). Pour les autres, ça reste un "DTV" à regarder d'un oeil.