Let The Right One In (Morse)

 

Director: Tomas Alfredson
Genre: Horror
Director: Tomas Alfredson
Genre: Horror
Section: International Competition
Competition: International Competition 2009
Countries: Sweden
Year: 2008
Writer: John Ajvide Lindqvist
Actor: Kare Hedebrant, Lina Leandersson, Per Ragnar, ...
Producer: Carl Molinder and John Nordling
Distributor: Fantastic Films Dist.
Special FX: Jens Martensson, Kalle Schroeder and Kaj Steveman
Costums: Maria Strid
Make-up: Maria Strid
Composer: Johan Soderqvist
Photo director: Hoyte Van Hoytema
Editor: Tomas Alfredson and Daniel Jonsater
Version: OV st Bil.
Length: 114
Format: Beta

 

L'AVIS DU BIFFF :

Les plus jeunes ne s’en doutent peut-être pas, mais il fut un temps, pas si lointain, où le fait d’être chétif et asocial était loin d’être cool. Alors certes, la période (les années ’70) avait d’autres tares, que le petit Oskar, 12 ans, réussit - à lui tout seul - à synthétiser : les pantalons en velours côtelé, les shorts d’Emil Zatopek, les petits marcels en thermolactyl (on est en Suède, tout de même) ou encore la coiffure type Richard Clayderman. Ca fait beaucoup pour une seule personne, ses camarades de classe le lui rappellent d’ailleurs tous les jours à coups de bourre-pifs. Mais Oskar, petit à petit, fomente sa vengeance, secondé par sa nouvelle voisine, Eli, elle aussi bien asociale - elle ne vit que la nuit - et qui, comme lui, a 12 ans et des poussières. 200 ans de poussières, pour être précis.

Au moment-même où on commençait à croire le mythe vampirique perdu pour la cause, noyé dans la vacuité libidineuse de True Blood et la pose post-buffyenne pour emo-kids de Twilight, voilà qu’une fois encore, le salut nous vient de Scandinavie. Encensé partout où il est passé (notamment chez nos collègues de Neuchâtel et Sitges, où il a respectivement raflé le Méliès d’Argent et d’Or), Let The Right One In ne se contente pas de réactiver les thématiques du genre. Il ravive la profonde mélancolie qui sourd du mythe stokérien, mêle avec style joie et amertume jusqu’à un final profondément bouleversant qui donne une furieuse envie de sortir des tiroirs une vieille expression un peu rapiécée de partout : chef-d’œuvre.

MON HUMBLE AVIS :

Bof, bof... je ne partage pas du tout l'engouement du dossier de presse.
Ce n'est pas un mauvais film, loin de là, mais de là à l'adorer, faut pas exagèrer... effet de mode surement, dont le journaliste précédent se moque tout en la suivant malgré tout... va comprendre ! :)

La réalisation du film est plutôt subtile, jouant de ses effets tout en finesse.
Les cadres sont souvent des plans larges noyant les personnages dans des décors immenses et froids.
Il aurait fallu faire varier les valeurs de plans plus souvent pour obtenir une meilleure implication du public dans cette histoire émouvante.
Le montage est vraiment beaucoup trop lent... beaucoup beaucoup trop LENT !
Je ne suis pas un adepte du rythme eppileptique à tout prix, je regarde beaucoup de vieux films et de toutes origines, je suis tout à fait conscient qu'artistiquement il faut laisser à chaque film son rythme particulier pour qu'il pose son atmosphère et son identité... mais là non.
ce n'est pas supportable une telle lenteur ! :)
C'EST TROP CHIANT !!!

Tous ces plans séquences insupportablement longs, et ces plans de coupe sur des natures mortes (des branches enneigées le plus souvent), sont d'un insondable ennui mortel (finalement plus dangereux que la vampire du film !)...
Heureusement, le délire du public dans la salle (semblant majoritairement de mon avis) offrait souvent une alternative jouissive au "rien ne se passe à l'écran"... un exemple de bonne vanne : alors qu'un personnage fouille (mollement) l'appartement de la vampire à sa recherche, le cadrage se stoppe sur un coin où il n'y a rien d'autre qu'une chaise... et là un gus balance "Tiens, une chaise !" :) arf arf, ça suffit pour éclater de rire ! à ce niveau, c'est nerveux, tout fait rire, et la salle s'est déchainée, ne laissant aucune chance au film de les atteindre.
Pourtant la photo du film est belle, avec ses tons glacés, quasi achromes, et les bruitages des massacres (souvent hors champ malheureusement pour les fans de gore) sont efficaces.

Les jeunes acteurs sont épatants, oui c'est vrai...
Reste quelques sfx bien foutus comme une chute du haut de l'hôpital ou les morphings légers de l'héroïne entre 2 âges...
Ce n'est pas assez pour passionner les vrais "mordus" du genre !
On en a marre des histoire de vampires, celle là ne revitalise pas plus le genre que la précédente ou la suivante.
Il est temps de passer à autre chose, d'inventer de nouveaux monstres, alors non, je ne parlerais pas de bon film (malgré ses qualités techniques et son évidente âme romantique), juste d'un produit de plus, calibré pour carresser les jurys de festivals dans le sens du poil.
ils se sentent plus intelligents que le public qui hait le film, et le film gagne partout où il passe (et oui il a aussi gagné le BIFFF)...
merde à la fin !