THE CHILDREN

 

2009 UK
Horror
Colour 35 mm

 

Director : TOM SHANKLAND
Producer : ALLAN NIBLO, JAMES RICHARDSON
Screenplay : TOM SHANKLAND
Photography : NANU SEGAL
Music : STEPHEN HILTON
Editing: TIM MURRELL
Special effects: DAVE CROWNSHAW, DAVIS JOHNS, MARTIN MCLAUGHLIN
Cast: EVA BIRTHISTLE, EVA SAYER, RACHEL SHELLEY

 

SYNOPSIS
Deux couples partent pour les fêtes de Noël avec leurs cinq enfants, quatre bambins et la grande sœur en pleine crise d’adolescence tendance gothique. Dans une maison de campagne idyllique, les enfants réclament de plus en plus d’attention pour que les parents jouent avec eux. Alternance de pleurs et de consolations, de cris et de rires, jusqu’à l’accident, ou plutôt ce que les parents croient être un accident.
The Children s’inscrit dans la lignée des films d’horreur sur les enfants maléfiques tels que Damien : la malédiction ou Les révoltés de l’an 2000. Ici, les enfants sont très petits et les parents vont finalement devoir employer les grands moyens. Après The Children, vous ne regarderez plus jamais vos enfants comme avant…

 

TOM SHANKLAND
Il étudie le cinéma à l’université de Bristol puis à la National Film School. Après quelques courts métrages (You Know My Story, Shadow, Bubbles, Bait, Going Down) et des épisodes de séries et de téléfilms (Marple: The Moving Finger), il passe au long métrage avec WAZ, un thriller horrifique qui fait le tour des festivals. The Children est son deuxième long métrage.


MON HUMBLE AVIS :
Film dont tout le monde parle, The children se résume à son pitch, car il ne donne strictement rien de plus à voir...
Surfant sur la vague actuelle des "home invasion movie" à base d'enfants ou de jeunes délinquants (ouverte l'an passée avec "Eden lake"), il tente de faire frémir le bourgeois avec une peur d'actualité : l'insécurité due aux conflits de générations, et à l'incapacité à éduquer correctement leurs enfants, des parents d'aujourd'hui.
Ce faisant, le film cherche avant tout à se positionner correctement en tant que produit de consommation, et pour celà il use d'un argument de poids, la présence d'une héroïne adolescente. Comme le public visé est trés clairement ciblé, l'ado qui ouvre et ferme le film, et par qui on suit (subit ?) les péripéties, est une rebelle, mais pas trop, elle est goth, mais pas trop, elle est sexy, mais pas trop, bref tous les ados pourront s'indentifier à ce personnage qui comprend tout là où les adultes ne pigent rien, et sait se montrer finalement forte et mature, lorsqu'il le faudra bien... waow, si avec ça ils font pas des entrées, malheureusement j'appelle pas le résultat un "film" (au sens artistique du terme), mais simplement un produit bien calibré, choquant mais pas trop gore, et cependant empli de violence gratuite au combien vaine.

La mise en scène est efficace, aprés une exposition des caractères pas trop longue, l'action ne faiblit pas jusqu'à la fin.
Les cadrages sont trés variés, allant des hyper gros plans, à des plans larges en totale plongée faits à la grue.
La photographie se veut naturaliste et réaliste, mais elle est un peu trop léchée pour celà... restent de bien belles images parfois (natures mortes sur la forêt enneigée, le sang coulant et se fondant dans la neige).
C'est le montage qui offre le point le plus interressant aux cinéphiles : ici il est vital de maintenir la pression, et pour celà on use d'un artifice trés malin consistant à multiplier les péripéties dans un même moment de l'histoire, afin d'en faire ensuite des montages alternés (on zappe d'une situation à l'autre dans une même séquence), pour donner du rythme. Ca fonctionne trés bien, donc on a pas le temps de s'ennuyer (à condition bien sûr de ne pas déjà mourir d'ennui comme moi, à cause du sujet sans intéret du film, bien entendu).

L'interprétation est correcte, sans plus (au début on se croit dans un feuilleton américain), dommage tout de même que le film use de tous les stratagèmes possibles pour ne pas trop se compliquer la vie lors du tournage avec les enfants (alors que c'est son sujet principal, ça aurait dû être le coeur des défis à relever, mais non) : les plans gores sont par exemple toujours des inserts filmés à part, les acteurs enfants n'y sont pas directement impliqués, ils n'ont pas à jouer les "diaboliques", mais se contentent de regarder dans le vide ou de rigoler comme des nazes... mouais, pas trés "couillu" pour un film qui prétend défrayer la chronique...
Question décors et costumes, évidemment rien de transcendant à se mettre sous la dent.
Les effets spéciaux sont trés pros, mais assez rares finalement, il n'y a qu'une mort impressionante (un bout de crâne arraché), mais c'est la première, alors aprés ça c'est la routine...
La musique propose des mélodies tristounnettes manquant elles aussi d'ampleur.
En conclusion, ce film dynamique peut fonctionner assez pour vendre plein de billets d'entrée, qu'il remporte autant de prix dans des fests, ou de bonnes critiques dans les canards spécialisés, me laisse davantage perplexe...