STORAGE 24

 

REALISATEUR(S) : Johannes Roberts
INTERPRETE(S) : Noel Clarke, Colin O’Donoghue, Antonia Campbell-Hughes
SCENARISTE(S) : Johannes Roberts, Davie Fairbanks, Marc Small
PRODUCTEUR(S) : Noel Clarke, Manu Kumaran
MUSIQUE : Christian Henson
UK • 2012 • horror, sci-fi • 1h27 • couleurs

SYNOPSIS

Londres est plongée dans le chaos.
Un avion militaire s’est écrasé, dispersant ses cargaisons top secrètes à travers la ville.
Ignorant complètement que Londres est bouclée, Charlie et Shelley, accompagnés par leurs meilleurs amis Mark et Nikki, sont dans un hangar de stockage, pour faire le partage de leurs biens, suite à leur récente rupture.
Soudain, une panne d’électricité les plonge dans l’obscurité, et les empêche de ressortir.
Piégés dans des sombres couloirs sans fin, ils deviennent les proies d’un mystérieux prédateur qui les chasse les uns après les autres.


L’AVIS DU FEFFS

Storage 24 mélange le meilleur du film en huis clos et du film de monstres des années 80, avec une créature qui ravira les fans d’Alien et de Predator.
Les tensions entre les quatre protagonistes ancrent le film dans la réalité quotidienne, et les rapports de force entre les personnages vont être inversés, lorsque le monstre viendra bouleverser cette réalité.
Johannes Roberts a écrit et réalisé le thriller « F » (2010), et il a réalisé le téléfilm « Roadkill » pour la chaîne NBC.

MON HUMBLE AVIS

Un monster movie anglais ?
Pourquoi pas, « Attack the block » ou « Dog Soldiers » déchiraient leur race, alors essayons cette petite série B sans prétention…
Il n’y a pas vraiment de portée profonde, dans ce film pop corn, encore bien prévisible (le looser devient un héros, le pote un traître lâche, etc...), si ce n'est de tenter le mélange des genres, entre romance (une histoire de rupture), et horreur, mais, même ça, ce n’est pas nouveau.

La réalisation est celle d’un bon épisode de série télé, d’ailleurs on dirait du « Torchwood », mais en trop étiré sur 1h30.
En 45 mn, ça aurait été cool, mais là, il n’y a pas assez de péripéties, pour tenir la distance.
De plus, il y a de la « Shakycam », lorsque les protagonistes sont poursuivis par le monstre, mais des cadres plus travaillés (avec des panoramiques au rail), pour le suspens.
Sinon, les cadrages usent de simples champ – contrechamp, classiques dans les dialogues.
La photographie a des tonalités bleus, avec des pointes de jaune (la couleur de la mort, dans la symbolique occidentale), en contrastes forts, avec des jeux sur la lumière et l’ombre (électricité défaillante, faisceaux de lampes, etc…).

Ça pèche surtout coté montage, car beaucoup de scènes sont trop étirées, le suspens est une question de rythme, il ne faut certes pas être trop rapide, mais pas trop lent non plus, sinon on s’ennuie…
Les moments d’action sont bien foutus, mais ils restent trop rares.
Les décors ne sont pas non plus assez variés.
L’idée du huis-clos dans un storage n’est pas mal, mais pour un court métrage…
Là, ça fait trop « film de couloirs », c’est répétitif ces caissons métalliques alignés, pleins de cartons d’emballages.
Rien à signaler question costumes, ils sont réalistes, sans aucun style particulier, on ne trouve même pas un personnage cool, ou qui se distinguerait d’une façon quelconque (même le vieux cinglé est banal).

On a la chance de trouver des SFX à l’ancienne, très bien réalisés : le monstre est super bien fait, en live, devant la caméra (avec un acteur dans un costume intégral, de l’animatronique en gros plans, etc…), mais son design est un mélange Alien – Predator déjà vu, sans originalité marquante.

On trouve aussi des effets bien gore, généreux, comme ce corps coupé en deux, ou des visages arrachés…
Les acteurs jouent correctement, on notera surtout la volonté de Noel Clarke de changer son image, en partant de celle développée dans la série « Doctor Who » : encore largué par sa copine, qu’il ne fait tout simplement plus kiffer, il relèvera enfin la tète, en devenant un héros d’action viril !

La musique est grinçante à souhait, dans les graves, elle n’a pas de thème « fredonnable », mais occupe l’espace sonore, juste pour souligner ce qu’on voit déjà à l’image… bof !
Pour conclure, « Storage 24 » est donc un film mineur, distrayant certes, mais sûrement mieux en DVD chez soi, avec des potes qui déconnent, qu’en salle, religieusement.