LOBOS DE ARGA (GAMES OF WEREWOLVES)

 

Réalisateur(s) : Juan Martinez Moreno Interprète(s) : Gorka Otxoa, Secun de la Rosa, Carlos Areces Scénariste(s) : Leo Marks Producteur(s) : Thomas Cimadilla, Emma Lustres Musique : Sergio Moure

Spain • 2011 • rural horror comedy • colour • digital • VO Sp /ST Fr, Eng

SYNOPSIS

Il y a un siècle en Galicie, une malédiction tzigane a été lancée sur la famille Marino. Cent ans plus tard, Tomas est un écrivain raté… et le seul descendant Marino. Il retourne à Arga, son village natal, pour y recevoir le “prix de la liberté”, remise de prix d’autant plus étrange que l’ambiance au village est aussi sombre que durant les années noires de l’obscurantisme médiéval.
Les choses s’éclaircissent lorsqu’il s’avère que le “prix” n’est qu’une ruse pour attirer Tomas au cœur d’une cérémonie sacrificielle qui libérera Arga de la malédiction – sonnant ainsi définitivement le glas de la présence des loups-garous au village. Les seuls alliés de Tomas sont, son chien fouineur intrépide et son ami d’enfance Calisto. Jusqu’au moment où un éditeur en cavale et un flic érudit versé dans la prose de Poe et de Lovecraft, accompagnés d’une pétulante grand-mère, débarquent pour les aider à repousser un tas de loups-garous aux yeux de braise…

L'AVIS DU FEFFS

Lobos modernise le film de loups-garous, particulièrement prisé en Espagne, dans cette comédie menée tambour battant, fondée sur d’anciennes légendes rurales qui perdurent encore aujourd’hui dans certains recoins d’Europe. Frissons et fous rires garantis pour ce film visuellement remarquable avec Arturo Balseiro aux effets spéciaux (Le Labyrinthe de Pan). La filmographie de Juan Martinez Monero comprend Dos Tipos Duros en 2003, suivi par A Good Man en 2009.

L’HUMBLE AVIS DE LAURENCE

Un écrivain retourne dans la maison de son enfance pour recevoir les honneurs de son village pour sa réussite, mais il découvre un secret familial très lourd à porter, qui va l’entraîner dans des aventures rocambolesques.
Le film fait une bonne référence au « Loup-garou de Londres » et lui rend un vibrant hommage.
C’est une bonne réalisation de Juan Martinez Moreno, qui s’en sort bien pour un second film, car il a été jusqu’à présent plus souvent réalisateur de seconde équipe ou réalisateur de court-métrages.
Les cadrages sont assez classiques, et utilisent les plans américains et les plans larges.
Il y a quand même quelques plans originaux avec grue.
La photographie est très léchée, elle a des couleurs chaudes, dans les tons terre, bruns, dorés, ou jaune.
Il y a beaucoup de scènes de nuit, mais avec un bon éclairage qui permet une bonne lisibilité.
Aucun temps mort dans ce film, et les transitions sont faits avec humour.
Le montage joue sur l’alternance de situations très cocasses.
Les décors se résument à un vieux village épique et traditionnel ibérique.
On fait la part belle à la nature, la forêt, les souterrains et on découvre également un vieux manoir, des cryptes mortuaires, une vielle gare, une vielle église.
Les costumes sont classiques, voir même un chouia ringard pour les villageois, où la chemise à carreau, le vieux pull tricoté, le fichu et le béret sont à leur apogée.

Le maquillage des loups-garous est un costume intégral.
Il y a quelques effets gores de membres arrachés et tranchés, un doigt coupé, par exemple.
Notons une bonne performance de transformation en loup-garou, et de vieillissement accéléré d’un enfant jusqu’au vieillard.
Il y a également quelques explosions de voitures et d’une église.
On peut apprécier le très bon jeu de l’acteur principal Gorka Otxoa, et surtout de son ami, joué par Carlos Areces (« Balada triste de la trompetta » de Alex de la Iglesia).
Les acteurs représentant les villageois ont tous des tronches pas possibles, et l’on notera la performance du curé du village (Manuel Manquiña, « Torrente » de Santiago Segura), et du chef de la police (Luis Zahera), comme plus charismatiques.
La musique se résume à deux ou trois morceaux de rock and roll, et un vague thème classique en fond, mais peu mémorable.
Il y a par contre une bonne musique intense quand la bête apparaît.
« Game of werwolves » est un bon film, qui rend hommage à celui de John Landis, avec l’humour espagnol et complètement déjanté en plus.
Il offre un très bon moment à passer.