SAVING SALLY

 

Genre : animation, romance, fairytale

 

Running time : 94'

 

Pays : Philippines


Réalisateur : Avid Liongoren


Cast : Archie Adamos, Enzo Marcos, Rhian Ramos, Shamaine Buencamino, TJ Trinidad

 

Année : 2016

 

L'AVIS DU BIFFF :

Certains voient des morts, d’autres voient trouble mais Marty, lui, voit des monstres partout.

Petits, grands, hideux ou stylisés, ils ont tous l’air d’être sortis tout droit d’un comics et peuplent l’univers fantasmé de notre ado à l’imagination fertile.

Mais, au moins, ils sont inoffensifs.

Pas comme ces brutes épaisses du lycée qui offrent à Marty – comme à tout geek qui se respecte – une salade de phalanges quotidienne.

Jusqu’au jour où la belle Sally vient à sa rescousse et, depuis lors, ils sont inséparables, s’échangeant à peu près tout sauf des fluides.

Et le souci, c’est que Marty finit par tomber amoureux de Sally.

Mais, avec le temps qui passe, il n’ose rien lui dire de peur de briser ces moments uniques passés à deux.

Forcément, le pauvre bonhomme finit par se faire «friendzoner» par Sally et se dit que, si on trouve l’amour à chaque coin de rue, il doit probablement habiter un rond-point…

Seul avec ses monstres…

Tandis que la belle Sally, même prisonnière de ses parents tyranniques, rencontre le genre de mâle alpha contre lequel Marty ne peut pas lutter.

Sauf si…

Il aura fallu plus de dix ans au réalisateur Avid Liongoren pour mener son projet à terme, et le résultat est stupéfiant : mêlant prises de vue réelles et animations en CGI, Saving Sally est une relecture inventive du concept « finiront-ils ensemble ou pas ? » (si vous voulez faire des paris, notre bookmaker se tient à la sortie de la salle.)

Visuellement bluffant et incroyablement poétique, ce conte moderne doit beaucoup à la présence magnétique de Rhian Ramos, déjà aperçue au BIFFF dans The Road, de Yam Laranas (et, pour les initiés, du fameux stagiaire philippin).

 

MON HUMBLE AVIS :

Saving Sally a mis 10 ans a se concrétiser.
S'ils avaient su que ce serait si long et difficile, les auteurs se seraient abstenus, selon leurs propres dires.

Le message est sur le fait d'exprimer ses sentiments en amour plutôt que de se retrouver dans la friend zone.

La réalisation est savamment ciselée, entre comédie non sensique, drame et sentiments.

Les cadrages sont très larges, pour optimiser la présence des décors en animation.

La photographie est re étalonnée de façon à de saturer les couleurs, en conservant des roses et des verts dans une agréable lumière dorée.

Le montage est tranquille, pour installer une atmosphère douce et romantique.

 

Les décors sont en studio, dans un style dessines, pour être raccord avec les extensions en synthèse.
Notons le décor incongru du club de course de voitures majorettes électriques, avec son circuit géant pour amateurs passionnés, un must !

Les costumes sont légèrement décalés vers la caricature.
Ils sont améliorés par des accessoires en synthèse (comme les inventions de l'héroïne).
Les monstres sont désignés avec un style rigolo et ridicule, puisqu'ils représentent les cons qui nous entourent.

Les sfx mélangent live et animation minimaliste, genre flash.
Les intégrations des éléments réels filmés devant des écrans verts dans cet environnement fictif sont tres pros.

Le casting principal est attachant, avec des acteurs secondaires amusants.

 

La musique en fait un peu trop dans les violons, soulignant trop ce que disent déjà les images, un peu de subtilité aurait été préférable.
Les passage de rock sont plus agréables.

En conclusion, ce film repousse les limite du pathétique en terme de bon copain amoureux qui tient la chandelle.
C'est tellement la honte pour cet anti héros looser qu'on partage sa souffrance, le film est au final plus déplaisant qu'amusant ou émouvant.
Il met mal à l'aise.
Le fait de voir toute l'histoire par le biais des images mentales dues à l'imagination du personnage principal ne fait que renforcer l'immersion et l'identification.
En ce sens c'est donc réussi, il y a un réel suspens, mais partager cette loose est si désagréable que ça rend ce métrage finalement plus "difficile" que divertissant.

 

 

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