On - Drakon

 

Genre : fairytale, fantasy, monster movie

 

Running time : 108'

Pays : Russie


Réalisateur : Indar Dzendubaev


Cast : Alyona Chekhova, Anastasiya Dubrovina, Darya Dubnikova, Ieva Andrejevaite

 

Année : 2016

                                   

L'AVIS DU BIFFF :

Dans une froide Sibérie contemporaine de Game of Thrones, il était un temps où l’on offrait de jeunes nubiles en sacrifice aux dragons.

Jusqu’au jour où un homme, fou amoureux de sa bien-aimée, refusa de la voir finir en apéro chez ces lézards mythiques.

Pourchassant la bête jusque dans son antre, le valeureux guerrier la terrassa d’un coup d’épée fatal et sauva madame.

Quelques générations plus tard, les vierges ne craignent plus rien et ne scrutent le ciel que pour la météo, tandis que la princesse Miroslava est vouée à se marier avec le descendant du fameux chasseur de dragons.

Avec un tel pedigree, les invités du village ne peuvent s’empêcher de pousser la chansonnette appropriée : à savoir, le rituel d’invocation du dragon…

Mais, à peine ont-ils fini le dernier couplet que le ciel se couvre brutalement, laissant juste entrevoir une silhouette aux écailles luisantes fonçant à toute blinde vers son en-cas…

Après avoir réussi ses classes en tant que storyboardeur sur Abraham Lincoln : Vampire Hunter, Indar Dhzendubaev se voit proposer une offre qu’il ne peut refuser, puisqu’elle lui vient du parrain du cinoche russe, Timur Bekmambetov : réaliser l’adaptation d’un conte fantastique écrit par les époux Dyachenko (équivalents ukrainiens de J.K. Rowling pour la littérature fantastique) !

Épaulé par Antony Tanev, un producteur féru d’héroic-fantasy (Conan the Barbarian, 300 : Rise of an Empire), Dhzendubaev nous offre une romance fantastique au souffle épique !

 

MON HUMBLE AVIS :

Dragon est un film à grand spectacle russe, entre conte de fée horrifique et fresque médiévale.

Le message proposé une version russe de la Belle et la bête.
Les légendes et mythes locaux sont mêlés pour aboutir à une fantasy décomplexée.
Il y a certaines idées de film d'horreur, comme par exemple le "viol" par le feu, qui font de cette romance un véritable film fantastique.

La réalisation est ample et généreuse, c'est clairement un blockbuster, mais avec un curieux rythme de film d'auteur entre deux acteurs...

Les cadrages usent d'une bonne variété de valeurs, avec des gros plans expressifs, et des plans larges profitant d'un décor souvent vertigineux.
Notons un plan original en vue subjective d'une princesse enlevée dans les airs par un dragon.

La photographie est presque en noir et blanc en extérieur, et douce et dorée à l'intérieur.
Les scènes dans le repaire du dragon sont plus sombres, et bleutées, avec de forts contrastes.
Une belle lumière renforce des couleurs chaudes lorsque la romance s'installe...

 

Le montage choisit de prime abord de ne pas raconter l'histoire dans l'ordre, mais le récit se met en place rapidement après cette exposition embrouillée.
Le rythme est tranquille, une certaine lenteur s'installe même une fois la situation de départ plantée.
Il y a un superbe fondu enchaîné que je ne peux décrire sans spoiler la fin du film, mais qui prouve le travail de réflexion effectué sur l'image.

Les décors naturels enneigés quasiment achromes sont rehaussés de pointes de rouge.
Les intérieurs sont en studio, grotte y compris.
Le décor du crâne de dragon géant surgissant des flots est hallucinant, si monumental qu'il a des restes de navires coincés entre les dents, quelle idée dantesque.
L'héroïne décore sa grotte avec le tissu de vielles voiles, transformant sa caverne en véritable chambre de princesse des 1001 nuits !

Les costumes reconstituant l'époque sont magnifiques, privilégiant les fourrures.
Ils n'hésitent à être salis et déchirés pour plus d'authenticité.

 

Les sfx montrent évidemment un dragon en synthèse, et des extensions de décors, notamment la ville fortifiée coincée dans une courbe du fleuve gelé.
La créature numérique opossum est vraiment effrayante.
Notons que la transformation du dragon-garou est impressionnante et esthétiquement réussie.
Il y a des tas d'autres effets spéciaux numériques, comme les pétales de fleurs portes par le vent, les feux d'artifices, le cerf volant, etc...

Le casting de barbus et de solides gaillards fait penser aux personnages d'une BD de Jerome Lereculey (comme Veillée Funèbre).
Le premier rôle masculin est interprété par un jeune acteur svelte et athlétique, au charisme magnétique.
L'héroïne est mignonne et joue correctement, mais il lui manque le petit quelque chose qui dévore l'écran.

La musique symphonique oscille entre dramatique et épique.
On entend aussi une très belle comptine chantée par l'héroïne.
Une scène clippée est montée sur un instrumental folk un peu anachronique.

En conclusion, cette love story inattendue est réussie car elle prend le temps de raconter son histoire et de faire en sorte qu'on s'attache aux protagonistes.
Les amateurs de sensations fortes resteront peut être sur leur faim, mais les plus romantiques et les rolistes fans de fantasy seront comblés.

 

 

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