SPY TIME

 

Compétition Compétition Internationale
Genre aventure, black comedy, parodie
Pays Espagne
Audience ENA
Audio Espagnol
Sous-Titres Anglais, Français, Néerlandais
Réalisateur Javier Ruiz Caldera
Cast Alexandra Jimenez, Berto Romero, Carlos Areces, Imano Arias, Quim Gutierrez, Rossy de Palma, Silvia Abril
Scénario Breixo Corral, Francisco Navarro, Pablo Alen
Soundtracks Javier Rodero
Production Agente Secreto, Telefonica Studios, Zeta Audiovisual
Distributeur Film Factory Entertainment
Année 2015

L’Avis du BIFFF :

Ne tournons pas autour du pot : Adolfo est un tire-au-flanc glandeur nature.
Avec son job de veilleur de nuit et son ambition de moule parquée, il n’arrive plus à faire rêver sa petite copine.
Elle en a marre des soirées pizza froide et bière chaude devant un streaming pourrave de Game of Thrones, rêve de sauver des pitis bouts du tiers-monde et décide de larguer une fois pour toutes le pauvre Adolfo.
Ce dernier n’a désormais plus que son père, un modeste fermier, pour lui changer les idées et s’occuper de lui.
Sauf que papa a une double vie chronophage car, sous ses bottes de paysan, se cache Anacleto, l’espion le plus redoutable d’Espagne !
Et l’infâme Vazquez – son ennemi de 30 ans – vient tout juste de s’évader de prison avec une seule obsession : se venger d’Anacleto en s’attaquant à son gros point faible, autrement dit son branleur de fils.
Et quand Adolfo va se retrouver malgré lui dans une version live de James Bond, non seulement il ne va pas regretter son canapé mais il va aussi trouver le temps, entre deux explosions, d’aller rouler des mécaniques devant son ex !
Enfin !!!
Trois ans qu’on attendait de ses nouvelles !
Javier Luiz Caldera Le réalisateur de Ghost Graduation (Grand Prix et Prix du Public au BIFFF 2013) est de retour avec son nouveau film.
Cette fois, il adapte la BD de Manuel Vazquez Gallego et nous sert une parodie noire du double zéro mythique, avec une frénésie qui fait indéniablement écho à des cousins WTF tels que Mortadel et Filemon ou la franchise Torrente !

 

Mon Humble Avis :

Le film est né de la volonté de créer un vrai héros national espagnol à l’écran.
Anacleto fut tout d’abord une bande dessinée :
« Anacleto, agente secreto » (Anacleto, Agent Secret) est une bande dessinée espagnole créée par le dessinateur Manuel Vázquez Gallego en 1964, protagoniste de la série du même nom.
Anacleto est un inepte agent secret avec une très grande malchance.
Ses aventures incluent habituellement un aller dans un désert pour, en revenant, se rendre compte qu'il a fait un voyage tout à fait inutile.
Il est l'un des personnages les plus populaires de l'auteur.
Le héros, Anacleto, est un jeune homme aux cheveux noirs, avec une touffe caractéristique sur la frange et un long nez.
Il porte un costume noir avec une chemise blanche et un nœud papillon.
De plus, il a en permanence une cigarette dans sa bouche.
Le méchant récurrent de la série est l'auteur lui-même, Manuel Vázquez.
Le film est donc basée sur les petites histoires (des strips de BD) créées par Manuel Vázquez Gallego.

 

Le message nous assure que n’importe qui peut devenir un héros dans les circonstances adéquates.
De plus Anacleto affirme au début du métrage que « parfois il faut aller jusqu’au trou du cul du monde pour nettoyer la merde » !

La réalisation est celle d’une comédie d’action, parfois un peu mollassonne.
L’humour est sans doute trop cynique, le réalisateur voulant surtout nous faire rire au dépend de ses personnages, mais il faut bien avouer que cela fonctionne et qu’on se marre bien.

 

Les cadrages usent d’une bonne variété de valeurs de plans.

La photographie est un peu fade, on n’y trouve pas de gamme chromatique particulière, elle est propre, mais sans relief original.
L’image est pâle, avec parfois une légère surexposition.

Le montage est celui d’une comédie bavarde, le rythme suivant les gags de situation.

 

Les décors sont assez variés, nous montrant un désert, la ville, la campagne…
La ferme du père est bien typique, détaillée d’un tas d’accessoires.
Par contre, le final dans un parking c’est plutôt du déjà vu comme cadre d’une fusillade.
Mention spéciale au décor des bureaux des services secrets old school, avec leur matos ringard du au coupes dans le budget, ça c’est drôle !

Les costumes font dans le contemporain réaliste, et dans le stéréotype du film d’action, poussant souvent dans la caricature.
Notons les masques ridicules des hommes de main de Vasquez à leur première apparition, et les postiches de Carlos Areces, toujours grimé pour être le plus laid possible dans ses films !

 

Les effets spéciaux sont assez nombreux pour une comédie : un bel effet d’apesanteur, des sauts et chutes impressionnantes, une clé IKEA dans un œil, des fusillades, des cascades automobiles, et même des explosions de maquettes…
L’effet spécial le plus hilarant, que retiendront nombre de spectateurs, est le coup du flingue caché dans le cul d’une vache !

Le casting est plutôt bon, le héros attachant, son père très pince sans rire, son ex sympathique malgré son rôle de garce, et bien sûr Areces est impeccable en super vilain bien pourri (avec son look initial de Ben Laden).
Il faut applaudir aussi la volonté de placer des clins d’œil aux fondus de films d’action des années 80 au travers des looks de certains hommes de mains…ainsi on reconnaîtra la caricature évidente de Steven Seagal, mais aussi celle bien plus subtile d’Al Leong !
Al c’est ce Chinois qu'on a déjà vu dans des tas de films, mais dont souvent on ne connaît pas le nom.
Al Leong (Albert né Leong, aka "Al Kabong") est un Asiatique-Américain cascadeur et acteur.
Leong est devenu culte en raison de ses petits, mais mémorables rôles, dans un certain nombre de films d'action très populaires.
Il est caractérisé par son impressionnant talent en arts martiaux, ses longs cheveux onduleux à l’arrière de sa tête, sa calvitie sur le haut de son crâne, et sa moustache de Fu Manchu.
Pour en savoir plus sur ce personnage : http://wikipedia.qwika.com/en2fr/Al_Leong
Placer avec l’attaque du « chinois » une allusion à cet acteur culte est une belle preuve de l’amour pour le genre de ce réalisateur à suivre…

 

La musique nous offre une version latino des thèmes de James Bond, avec des passages de suspens aux cuivres un peu tonitruants.

En conclusion, cette comédie est souvent très marrante, et donc, bien que peu originale, elle remplit parfaitement ses promesses.

 

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