PERFECT HOST

 

USA • 2010 • dark comedy thriller • 1h33 • colour • digital • VO Eng/ST Fr
Director: Nick Tomnay • Cast: David Hyde Pierce, Clayne Crawford, Nathaniel Parker

AVIS DU FEFFS

John est en cavale après avoir fait un braquage. Blessé au pied, il cherche refuge dans la plus proche maison possible et tombe sur celle de Warwick Wilson, l’hôte parfait, qui est sur le point d’organiser un petit dîner entre amis dans sa maison chic de Los Angeles. Au fur et à mesure que la soirée avance, aucun des deux n’arrive à dissimuler sa vraie nature, et ce qui semblait être acquis va complètement s’inverser. Mais les rôles vont s’inverser plus d’une fois dans cette partie de chat et de souris.

Nick Tomnay est natif d’Australie. The Perfect Host est son premier long métrage en tant que réalisateur. Il a réalisé auparavant Jailbreak pour une anthologie autour du mystère produite par une chaîne de TV australienne, Two Twisted (2006), et il a écrit et réalisé le court métrage récompensé The Host (2009).

MON HUMBLE AVIS

La programmation « Crossovers » du FEFFS 2011 cherche à nous montrer des films que les sélectionneurs ont trouvé intéressants, bien que non fantastiques au sens strict, ils en empruntent néanmoins certains aspects (violence, voire gore, suspens horrifique, folie, etc…) ou codes visuels.
C’est tout à fait le cas de ce « Perfect Host » qui s’apparente finalement plus au genre polar par son scénario, mais est néanmoins filmé comme un film d’horreur, du moins dans ces 2 premiers tiers.

Le message du film semble être « ne fais confiance à personne ! », pour peu qu’il y en ait un, car le film semble plutôt une simple distraction qui « ne pète pas plus haut que son c… », si vous me passez l’expression !
La grande force du métrage est son scénario bourré de twists tous plus surprenants les uns que les autres, aussi il est difficile de parler des qualités du script sans rien spoiler…
Disons juste que derrière le pitch de départ, une avalanche de surprises vous attendent.

La réalisation est plutôt télévisuelle, on n’y trouvera rien de très impressionnant.

Les cadrages sont d’abord orientés docu-réalité à la « shakycam » avant de se calmer dans l’appartement de l’hôte parfait, afin d’opter pour des cadres sur pieds profitant agréablement du décor.

La photographie est classique, mais professionnellement efficace (assez de détourage au scènes nocturnes, juste assez d’ombres en arrière plan pour fournir une atmosphère de suspens malgré l’éclairage de l’appart’ hightech, etc…).

Le montage est lui aussi simple et pro, les effets comiques fonctionnent, donc c’est que son rythme est le bon.
Comme souvent, une fois l’intro passée, on se retrouve en huis clôt, mais cette fois la règle va trouver son exception dans un épilogue ré-ouvrant les péripéties à l’ensemble de la ville de Los Angeles.

L’appartement sobre est luxueusement meublé, et décoré d’art moderne, pour coller au dandy solitaire du personnage de l’hôte psychopathe.

Les costumes sont basiques, le héros cambrioleur est grunge, le psycho est classe et strict.

On trouve assez peu d’effets spéciaux dans le film, à part quelques maquillages de blessures tout ce qu’il y a de plus ordinaires.

Les acteurs sont tout à fait corrects, avec une mention particulière pour la performance hallucinée de David Hyde Pierce, qui joue le malade avec une jouissance communicative.

La musique de John Swihart est un mélange de guitare acoustique et d’orgue « bontempi », qui passe bien dans les moments de délire du film, mais accompagne moins efficacement le suspens du calvaire du héros.

Pour conclure, « Perfect Host » est un bon divertissement, un récit imprévisible qui offre un beau numéro d’acteur, donc pourquoi s’en priver ?
Je le conseille à tous les amateur de polars alambiqués, plutôt qu’à ceux qui espèrent un « torture porn » ou un « home invasion », genres auxquels le film ne se frottent que très timidement.

 

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