FRIGHT NIGHT

 

USA • 2011 • horror • 2h • colour • 3D • VF
Director: Craig Gillepsie • Cast: Anton Yelchin, Colin Farrell, Christopher Mintz-Plasse

AVIS DU FEFFS

Charlie Brewster est au top : élève de terminale parmi les plus populaires, il sort en plus avec la plus jolie fille du lycée. Il est tellement cool qu’il méprise même son meilleur pote, Ed. Mais les problèmes vont arriver avec son nouveau voisin, Jerry. Sous les dehors d’un homme charmant, il y a chez lui quelque chose qui cloche. À part Charlie, personne ne s’en rend compte, et surtout pas sa mère. Après l’avoir observé, Charlie en vient à l’inévitable conclusion que son voisin est un vampire qui s’attaque à leur quartier… Bien sûr, personne ne croit le jeune homme, qui se retrouve seul pour découvrir d’urgence un moyen de se débarrasser du monstre…

Fright Night revisite le film Vampire, vous avez dit vampire ?, l’excellente comédie horrifique écrite et réalisée par Tom Holland en 1985. Ce classique est revisité par Craig Gillepsie avec une version en 3D dans laquelle les crocs de vampire vont traverser l’écran !

Craig Gillepsie est un réalisateur et producteur américain. Il a réalisé des épisodes de la série TV telles que United State of Tara, ainsi que les longs métrages Lars and the Real Girl (2007) et Mr. Woodcock (2007).


MON HUMBLE AVIS

Ne lui crachons pas dessus avant de l’avoir vu, simplement parce que c’est un remake du film culte « Vampire, vous avez dit vampire ? », c’est pas forcément raté, voyons en détail ce dépoussiérage.

On est en droit de se demander à qui est destiné le message du film :
« Si t’es un naze de geek, tu peux faire semblant d’être normal pour changer de potes, mais ça ne marchera pas pour garder ta meuf, tu te la feras quand même piquée, par un mec plus cool et plus sexy, gros nul de geek va ! »

Pour la réalisation, nous subissons le courant actuel de ces réalisateurs interchangeables qui produisent des blockbuster remaqués et calibrés, donc on ne trouve nulle trace de personnalité artistique marquante.

Les cadrages sont classiques mais efficaces dans l’action (ou l’usage de la 3D), mais sans style particulier.

La photographie est difficile à juger, à cause de la 3D, qui rend les nombreuses scènes nocturnes trop sombres et peu lisibles (manque de détourage).
Elle est fonctionnelle et sans originalité.

Le montage est assez tranquille, par rapport au rythme (trop soutenu) des productions actuelles, un bon point pour un remake des années 80.
Il est excellent dans les scènes d’action et bien équilibré (en termes de suspens, et de violence, bien dosés).

Les décors sont banals, des maisons de banlieue de Las Vegas déjà vu 100 fois (dans « Les experts » par exemple), un sous-sol du vampire « bof », idem pour l’antre de Peter Vincent, collectionneur gothique, dont le look pouvait faire espérer un décor plus fou.

Rien à signaler pour les costumes, à part pour Peter Vincent, alias David - Dr Who - Tennant qui est presque méconnaissable, jusqu’à ce qu’il ôte ses postiches.
Il a en plus un accessoire intéressant (le flingue à pieux), malheureusement sous exploité (un seul gag).

Il y a un bon générique final, utilisant des effets de traitement d’image très « grindhouse ».
Les SFX sont peu sanglants.
Il y a des effets en synthèse des dentitions vampiriques qui est vraiment trop exagéré (transformation par des morphings ringards), c’est la touche de mauvais goût.
Beaucoup d’effet « dans ta face » avec la 3D sont très bien pensés, comme les explosions de vampires (avec des particules de cendres rouges), et les armes pointées vers le public etc…

Anton Yelchin est vraiment bon, il arrive à faire adhérer à son perso (pourtant antipathique, au départ, par son rejet de son pote geek).
David Tennant fait son show, excessif mais marrant, le perso n’est pas à la cheville de l’original de Roddy Mcdowall, mais c’est à cause du script, pas de l’interprétation.
Colin Farrell est effrayant par moment, intense, mais il a un rôle très simple.
A noter le caméo de Chris Sarandon qui jouait le vampire du premier film.

Ramin Djawadi trouve le ton juste, sans ressasser les thèmes de l’original, sa musique est romantique, mystérieuse, gothique, effrayante et rock and roll quand il le faut, avec de vraies mélodies.

Crachons en coeur maintenant amis « vieux cons », c’était mieux avant, le geek n’avait pas honte de l’être, Peter Vincent l’aidait simplement parce qu’il n’était pas si mauvais, et les vampires se transformaient en chauve-souris (et ne mangeaient pas des pommes au moins !). Distrayant mais inutile.

   

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