Modeste victoire ! :

 

Désespérant de voir un adversaire à sa mesure, Corina s’apprête à descendre dans l’arène pour lancer elle-même un défi, quand Gmurk repère soudain un type aux cheveux bleus, avec une mèche lui tombant sur les yeux, s’avancer d’un air supérieur et arrogant. Plus habillé que les gens d’ici, il est vêtu d’une tenue rouge et utilise un bâton de pèlerin pour marcher.

Tout en  faisant tournoyer son bâton autour de lui avec dextérité, Shocan se dit « bien assez digne pour n’importe laquelle de ces douze armures qui aura l’honneur de revêtir son corps ».

C’en est trop ! Sans dire un mort, Gmurk se lève et descend jusqu’à l’arène.

 

« Tu es bien audacieux de relever mon défi ! Tu n’as pas ta place ici, étranger. Je vais te renvoyer d’où tu viens. Comment te nommes-tu d’abord ? » Et dans l’instant, Shocan embrase immédiatement son Cosmos.

Gmurk lui donne son nom, avant de se tourner lentement vers Athéna pour la saluer.

Et après avoir échangé un bref regard avec Pâris, le bourrin enflamme à son tour son Cosmos.

 

Gmurk frappe en premier, afin de tester son adversaire. Celui-ci n’arrive ni à parer ni à esquiver ses attaques, et Gmurk lui assène d’entrée une série de coups de poing surpuissants, lui infligeant d’importants dégâts et réduisant ses forces au tiers de ses compétences !

A la deuxième action de Gmurk, son adversaire dépense une partie de son Cosmos pour tenter une attaque simultanée. Shocan hurle « par le Bâton du Pèlerin !», tandis qu’il pointe son bâton vers Gmurk. Ce-dernier bloque son attaque, fait une parade, et l’entrave en immobilisant son adversaire contre lui avec son propre bâton !

Il lui demande alors de se rendre, lui faisant remarquer qu’il a bien combattu et qu’il serait dommage d’aller plus loin. Shocan finit par laisser tomber ses bras le long de son corps, tout en lâchant son bâton.

Gmurk le libère et fait quelques pas, craignant une fourberie quelconque. Il en profite pour régénérer son Cosmos et Shocan, ayant l’air un peu désemparé, fait de même avec ses points de vie.

 

Gmurk se retourne vers Athéna. Celle-ci semble avoir apprécié sa prestation et être fière de son comportement.

De son côté, Shocan a ramassé son bâton et, après avoir remis sa capuche, s’éloigne comme un pèlerin pestiféré sous les sifflets du public.

Gmurk fait taire d’un geste les quolibets et les insultes. Il rappelle son adversaire, le félicitant pour ce combat mais l’encourageant « à poursuivre son entraînement car il avait encore un peu de chemin à effectuer pour y arriver ». Shocan le salue et le remercie de cette leçon d’humilité tout en quittant l’amphithéâtre.

 

Les spectateurs apprécient apparemment le comportement de Gmurk. Celui-ci, tout content de l’ambiance qui règne dans le Sanctuaire, ne peut s’empêcher de dansouiller sa petite gigue (sur l’air de Rain Man) pour exprimer sa satisfaction, tout en poussant des cris à la gloire d’Athéna, des Chevaliers et du Sanctuaire avant de chantonner le refrain des ABC-DE.

Gmurk fait beaucoup d’émules parmi les spectateurs, et même Huruko et Corina se laissent gagner par l’euphorie générale du stade.

Alors qu’il regagne sa place en gesticulant dans les gradins et en criant « Vive Athéna ! Vive le Sanctuaire !! Vive les Chevaliers !!! », le Miiwanien aperçoit du coin de l’œil les Chevaliers d’Argent chuchoter entre eux, comme pour Huruko.