Le musée du quai Branly – Jacques-Chirac ou musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques (civilisations non européennes) est situé au quai Branly dans le 7e arrondissement de Paris, le long du quai de la Seine qui lui a donné son nom et au pied de la tour Eiffel.

Le projet, porté par Jacques Chirac et réalisé par Jean Nouvel, a été inauguré le .

La fréquentation se situe à près de 1 500 000 visiteurs en 2014 et a franchi en 2013 le cap des 10 millions depuis son ouverture, ce qui le place parmi les plus fréquentés au monde dans sa catégorie.

Pour un roliste, l'étude des civilisations anciennes est autant une nécessité qu'un plaisir, et ce musée est idéal pour cela, donnant par exemple à voir des objets polynésiens aidant à s'imaginer le contexte du jeu Légendes Tahitiennes, ou des expos temporaires passionnantes comme celle sur la dynastie Moche (!) au Pérou ! ;)

 

 

Expo Kimono 2023

 

Vêtement emblématique et caractéristique de l’identité du Japon, le kimono est aujourd’hui une pièce incontournable de la mode.

Des écoles de samouraïs aux podiums, des acteurs de kabuki aux stars de la pop internationale, pleins phares sur une tenue qui transcende les catégories et les frontières.

Apparu il y a plus de mille ans, le kimono – littéralement « ce qui se porte » - incarne aux yeux des Japonais la culture et la sensibilité nationales.

C’est au début de l’ère Edo (1603-1868) qu’il devient l’habit traditionnel par excellence, porté par l’ensemble des Japonais, indépendamment de leur statut social ou de leur genre.

Un âge d’or qui voit l’extraordinaire développement de sa production et la naissance d’une culture de la mode grâce à l’engouement du monde du spectacle.

Célébrités et élégants de l’époque – acteurs de kabuki en tête – devenant alors les premières icônes de mode japonaises.

S’il atteint timidement les côtes européennes à la fin du 17e siècle, c’est dans les années 1850, avec l’ouverture du Japon au commerce extérieur, que le kimono s’exporte vers un Occident alors fasciné par son caractère exotique.

L’enthousiasme soulevé par sa forme ou ses tissus transforme profondément et radicalement la mode du continent quelques décennies plus tard.

Dépassant par la suite son statut de symbole, désavouant son caractère traditionnel et intemporel, il ne perdra rien de sa superbe entre les ciseaux des plus grands stylistes du monde entier (comme chez John Galliano ou Alexander McQueen) ou dans les rues de l’archipel, revisité de façon innovante et parfois subversive par de jeunes Japonais.

L’exposition conçue en 2022 par le Victoria and Albert Museum de Londres revient sur cette histoire, celle d’une tenue emblématique, intimement liée à celle du Japon.

Le kimono sous toutes ses coutures, ou le portrait d’un vêtement résolument moderne, à travers les siècles et les continents...

 

EXPO 2024 sur le VAUDOU

 

Direction Haïti, aux sources du mythe du zombi.

Loin de « Walking Dead» et « World War Z», l'exposition dévoile les fantasmes, croyances et craintes nichés derrière la figure du « non-mort» le plus célèbre au monde.

Oubliez tout ce que vous croyez savoir sur les zombis...

Loin des morts-vivants contagieux du cinéma et de la pop culture, l'exposition vous emmène en Haïti sur les traces d'un véritable mythe.

Si le mot «zombi» (nzambi) est d'origine africaine et désigne un esprit ou le fantôme d'un mort, sa signification évolue considérablement en traversant l'Atlantique lors de la traite des esclaves, portée par la combinaison des croyances traditionnelles africaines, caribéennes et catholiques.

En Haïti, la figure du zombi prend forme en marge de la culture vaudou, via les pratiques de ses sociétés secrètes - et notamment la société bizango-dont le rôle judiciaire lui confère le pouvoir de zombification.

Jugé et condamné, le zombi est en réalité un criminel privé de liberté, rendu esclave et gardé dans un état d'hébétude au service d'un maître (bokor).

Entre savoir et fiction, l'exposition donne à voir les réalités qui se cachent derrière la peur de cet iconique« non-mort».

En filigrane, elle explore la construction du mythe dans l'imaginaire collectif occidental, depuis son évocation en 1697 dans le roman de !'écrivain français Pierre-Corneille Blessebois jusqu'au légendaire film de George A. Romero, La Nuit des morts-vivants.

 

Expo 2024 sur les Blacks dans le Comics

 

La naissance de Superman en 1938 a marqué l'âge d'or des comics américains, tout en posant les bases d'une représentation inégale des personnages africains-américains dans cet univers populaire.

Une réflexion sur l'évolution de ces figures super-héroïques, des stéréotypes aux héros incontournables.

Le succès du format comics, avec ses brochures de 32 pages devenues des produits culturels accessibles, est intrinsèquement lié à l'apparition de Superman en 1938, créé par Jerry Siegel (1914-1996) et Joe Shuster (1914-1992).

Ce super-héros archétypal symbolise le début de l'âge d'or des comics aux États-Unis.

Son style visuel, exaltant la force et la perfection physique, contraste fortement avec les représentations caricaturales et stéréotypées des personnages africains-américains de l'époque.

Ces caricatures, bien que présentes dans les récits de super-héros, renvoyaient une image subordonnée des africains-américains, renforçant ainsi les inégalités sociales de l'époque.

Ce traitement, dans une Amérique ségrégationniste, rendait complexe l'identification des lecteurs africains-américains, souvent marginalisés, bien qu'ils soient des consommateurs attentifs de ces récits qui abordaient aussi des problématiques sociales réelles.

Ce n'est qu'en 1966, avec la création de Black Panther par Stan Lee (1922-2018) et Jack Kirby (1917-1994), que l'univers des super-héros accueille une figure africaine-américaine.

Malgré des avancées, les représentations de ces personnages restaient imprégnées de stéréotypes pendant plusieurs décennies.

Il faudra attendre la fin des années 1980 pour voir émerger une nouvelle génération d'artistes africains-américains, tels que Dwayne McDuffie, qui feront évoluer ces représentations de l'invisibilité vers l'inévitabilité des héros africains-américains dans l'univers des comics.

 

 

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