05) Étape « Piquette » (la Bourgogne) :

 

Alors que Roxana va mieux, c’est au tour de Freya d’être atteinte par la fièvre, du coup elle se repose dans sa remorque, tandis que c’est Thomas qui pilote le truck.

Nos héros décident de passer par le sud, par l’autoroute qui rejoint Mâcon, seulement celui-ci est bordé des deux côtés par la jungle.

Alors ils restent très vigilants, car la zone est idéale pour une embuscade…

Et ça ne rate pas, un barrage composé de trois troncs d’arbres, bloque le passage en fin de matinée.

 

Une toute jeune fille est cachée derrière le barrage, et deux de ses copines sont planquées dans les fourrés de chaque côté de la route, pour prendre les véhicules bloqués à revers.

Certains de nos héros les repèrent, et ils décident de stopper leur convoi à plus de cinquante mètres de l’obstacle.

Rex Leblanc pile trop tard, et emboutit le pick-up de Cole avec sa camionnette, rien de trop grave, juste un peu de tôle froissée.

Il sort vite de son engin, et va au devant du convoi pour dialoguer avec les jeunes tenant le barrage.

Les trois fillettes sonnent d’un appeau pour appeler des renforts…

Roxana envois son faucon Millenium surveiller les cieux, et la prévenir par ses cris du nombre d’adversaires.

Cole sort aussi de son véhicule, et grimpe sur le toit de la remorque du truck, arme en main, Cobb se met à sa mitrailleuse, Roxana au canon du truck, l’ambiance est tendue…

Les trois gosses réclament la moitié de l’essence, et ce qui leur plait dans leurs cargaisons, cependant le marchand parvient diplomatiquement, mais fermement, à leur faire admettre que ce tribut est exagéré.

Il propose le tiers de l’essence, et quelques objets de son propre stock (dont son fameux service à thé dont il ne parvient jamais à se débarrasser !), et les gamines acceptent.

Deux d’entre elles sortent alors de leur cachette, avec un jerrican et un tuyau, et vont vers les véhicules pour les siphonner.

Ce ne sont encore que des gosses, elles ont à peine 12 ou 13 ans, et ne sont armées que d’armes tranchantes (dont une tronçonneuse quand même), ou contondantes.

De loin, on entend le bruit de motos cross entrain de se rapprocher…

L’approche d’adversaires supplémentaires est une menace stratégiquement inacceptable pour Jayne Cobb, et le mercenaire décide d’ouvrir le feu, malgré la conclusion positive des négociations de Rex.

Il abat froidement, et à bout portant, d’une balle dans la tête, la gamine qui siphonne son véhicule.

Son visage juvénile se déchire sous l’impact, elle s’effondre dans une mare de sang, tandis que Cobb s’empresse de récupérer son essence !

Les autres réagissent par instinct.

Thomas fait de même, par la fenêtre de la cabine du truck, il tire au fusil de chasse dans le crâne de la deuxième enfant.

Sa tête explose littéralement, sa cervelle maculant l’acier chromé du camion, et son corps sans vie tombe sur le bitume dans une pause grotesque.

Roxana tire au canon sur le barrage, coupant presque en deux l’un des troncs.

Rex est stupéfait.

Il avait pacifié la situation par son charisme, pourquoi ses amis se transforment-ils en monstres sanguinaires ?

 

Il regarde les cadavres de deux gamines, impuissant, car pris par surprise autant qu’elles, et explose de colère.

Il hurle que ses compagnons n’auraient pas dû faire ça, que ces gamines ne représentaient aucune menace pour eux avec leurs armes primitives !

Il est si furieux qu’il faut qu’il s’en prenne à quelqu’un, physiquement, et Thomas Laitue est le plus proche de lui.

Il grimpe alors dans la cabine du truck et lui fout sa main dans la gueule.

Thomas ne se laisse pas faire, cherchant à le repousser de la crosse de son fusil, et une rixe commence entre les deux hommes !

Il n’est plus question d’amitié de longue date, mais de pure bestialité, Rex pète un câble et boxe le fermier de toutes ses forces, galvanisé par la rage, tandis que Thomas lui rend coups pour coups.

Ils roulent l’un sur l’autre sur la banquette du truck, se mordant, se griffant, s’envoyant les poings dans les côtes, ou les genoux dans les couilles, en poussant des cris inintelligibles !

Voyant cela, Cléa sort du pick-up de Cole, et court les rejoindre dans le camion, pour tenter de les séparer.

C’est malheureusement juste à cet instant que déboulent quatre membres supplémentaires de la tribu des enfants ayant créé ce péage.

Ce sont toutes des gamines, pré-ados, pas mieux armés que les précédentes, sur des moto-cross adaptées à la forêt.

La bataille reprend de plus belle, ce qui stoppe net la baston entre Rex et Thomas.

Cobb retourne sa mitraillette vers elles, Roxana essaie en vain de lancer Millenium pour les gêner, et Cole tire depuis le toit de la remorque.

L’une des jeunes motardes tente de sauter depuis son engin directement sur le toit de la cabine du camion, mais Rex la chope par la fenêtre, l’entravant par la taille.

Une autre est fauchée par les tirs implacables de l’insensible mercenaire.

Thomas atteint au ventre la jeune fille cachée derrière le barrage, avec son fusil.

Puis il cherche à sauter depuis la cabine du camion sur une moto qui passe à sa portée, mais rate son coup et se vautre par terre !

Une autre motarde qui l’aperçoit lui fonce dessus pour l’écraser.

Chacun de ses amis tente alors de tirer sur elle, mais tous ratent leur coup, Thomas esquive de justesse en roulé boulant dans la poussière, et Roxana atteint enfin la pilote au pied, avec son revolver, ce qui provoque son crash à moto.

La gamine accrochée au camion échappe à l’entrave de Rex, et grimpe sur le toit de la remorque, là elle lance son tomahawk dans le bras de Cole, puis court sur lui !

Le garagiste est obligé de lui faire une prise de judo pour la balancer au sol…

Bientôt, réalisant qu’elles n’ont aucune chance face à l’armement et à l’expérience de nos héros, les adolescentes décident de se rendre.

 

Nos amis leur permettent d’emporter leurs blessées, mais en laissant leurs bécanes.

Dégoûtés, les enfants retournent se planquer dans les bois, tandis qu’avides comme des vautours, nos aventuriers aguerris dépouillent déjà les corps…

Rex les regarde avec stupeur…

Ils sont entrain de devenir pires que les adversaires qui jalonnent leur quête.

A force de combattre les monstres, on devient un monstre soi-même…

Le marchand leur rappelle qu’il est essentiel qu’ils se mettent d’accord sur un code de conduite qui leur soit commun.

Ils ne peuvent plus prendre des décisions de façon individuelle sans en référer au groupe.

Rex en veut surtout à Cobb d’avoir ouvert le feu, mais ce dernier lui rétorque que dans leur situation ils ne peuvent pas perdre une goutte d’essence.

Visiblement cela semble justifier le meurtre de gamines, simplement parce qu’elles voulaient les rançonner…

Dépouillées de leurs engins, de leurs armes, et même d’une partie de leurs vêtements, ses enfants vont finir ainsi, sur le bord de la route, sans doute dévorés par des charognards de la jungle !

Un peu honteux de leur comportement, Rex et Thomas se soignent réciproquement de leurs ecchymoses, pour clore l’incident, mais sans trop oser se regarder dans les yeux.

Après avoir perdu du temps pour déplacer les arbres les bloquant, à l’aide de la tronçonneuse, de câbles, et du truck, le convoi reprend la route.

Bientôt il sort de la jungle, pour atteindre le bourg de Mâcon, situé au bord de la Saône…

 

Il ne reste que les constructions médiévales (églises, château, monastères, vieilles fermes), le reste n’est que ruines rafistolées en favelas.

Des radeaux et des péniches sont amarrées aux quais sur la Saône.

Un marché de victuailles fraîches prouve que le sud de la Bourgogne est encore une riche région d’élevage, malgré sa météo pourrie (fréquentes pluies de cendres, et vents violents dus à la dépression entre l’air froid du « viking reich » au nord, et l’air chaud de « cactus country » au sud).

Nos héros finissent la journée à Mâcon, et goûtent au pinard local au troquet.

Cole revend une moto cross au garage du coin contre de l’essence.

Cobb échange les deux autres bécanes contre leur embarquement sur une péniche qui remonte le fleuve jusqu’à Beaune.

Leblanc rencontre un collectionneur d’antiquités, à qui il troque quelques articles contre des revues cochonnes.

Roxana et Laitue vont dormir dans la remorque, pour veiller sur Freya, les autres se payent une chambre en ville contre quelques cartouches, à part Cléa qui évidemment couche avec le tôlier (pas vraiment plus moche que ses amants habituels, mais quand même dans le top 10 des bien gratinés) !

 

Le lendemain, tous se retrouvent sur les quais pour embarquer leurs véhicules sur la péniche.

Ils doivent laisser leurs armes à l’équipage (la plupart d’entre eux en planque une sur eux).

Le transport fluvial est plutôt cool, il y a moins de risque de pillards, à part parfois des canaux d’indiens, et puisque les marins s’occupent de remonter le fleuve, ils n’ont rien d’autre à faire que de se renseigner sur la région, en discutant avec les autres marchands à bord.

Ils apprennent l’existence du conseil, régissant le duché de Bourgogne, présidé par le Grand Duc Marc de Bourgogne, lui-même protégé par ses amazones (Monique et les cageots de Bourgogne).

Ils comprennent l’intérêt commercial de la région (son vin, sa situation lieu de passage entre le nord et le sud), ainsi que sa relative pacification (CF annexe géographique « Piquette »).

Aucune attaque n’a lieu, et ils arrivent donc sans encombre à la hauteur de Beaune, débarquant pour faire quelques kilomètres avant d’arriver au bourg, en fin d’après midi…

 

L’ancienne ville de Beaune est complètement rasée, mais les survivants vivent désormais à l’archéodrome.

Ils se garent sur le grand parking en bordure de ce parc de loisir, et y laisse le mercenaire Jayne Cobb de garde.

Ils débarquent dans le simili village gaulois, à la recherche du dispensaire où travaille le docteur Maurice Rougé.

L’ambiance est à la fête, il y a une sorte de kermesse sur la place principale, où est dressée un immense banquet sur une grande table en bois.

Les habitants sont déguisés en gaulois antiques, armés de glaives et d’arcs, et de nombreux marchands ont l’air de faire halte à cette croisée de deux autoroutes.

Rex et Thomas vont au marché local se renseigner sur Rougé, Roxana et Cole tentent la même chose au banquet, tandis que l’innocente Cléa décide de se balader toute seule au hasard dans le village…

Et comme il n’est pas bien grand, c’est elle qui tombe sur l’hospice en premier.

Prétendant être blessée, elle rencontre un guérisseur nommé Docteur Bambelle (« mais appelez moi Larry »), qui accepte de l’ausculter.

Par surprise, il lui applique un tissu sur les voies respiratoires, la pauvre yankee tombe dans les pommes.

En fait, l’ignoble personnage a utilisé du chloroforme pour la plonger dans l’inconscience !

Une fois qu’elle se retrouve inanimée et totalement vulnérable, le sale type ricane en dégrafant ses vêtements, un rictus sadique sur le visage…

Le marché ressemble à n’importe quel marché en 2026, on y trouve les produits de la région, quelques armes, un peu d’essence, et des munitions.

 

Avec leur chance et leur bagou, notre fermier et notre marchand se procurent des bouteilles de vin pour de futurs échanges.

Les vendeurs sont tout à fait prêts à lier conversation, Rex et Thomas apprennent quelques informations :

_ Les envoyés du duc Marc de Bourgogne ont augmenté leurs impôts et exigent au frontière du duché des droits de passage d’à peu près un tiers de la cargaison.

_ L’année a été mauvaise dans la région de Lyon, et tous les produits – y compris le vin et le charbon – s’arrachent à des prix extrêmement élevés.

_ Le duc Marc va prendre femme à Lyon pour allier son duché à cette belle cité, et dans ce but il a organisé un concours, dit « concours des Micefrances » (l’origine de ce terme se perd dans la nuit des temps), afin de choisir la plus jolie et de l’épouser.

_ Un nouveau venu dans la région, un certain John Texler, a pris le village de Gevrey-Chambertin, au nord-ouest de la Bourgogne, avec son clan de Hell’s Angels, transformant le château de Vergy en lupanar pour nantis de Dijon (enlevant des nanas dans les villages alentour et convois de marchands, pour en faire des esclaves sexuels).

_ Enfin, on leur donne l’adresse de l’Hospice où bosse Rougé…

Au banquet, des femmes s’affairent autour de la table, accrochent des lampions aux arbres, et installent des torches…

Roxana et Cole aperçoivent un petit garçon blond habillé en gaulois, avec un casque ailé sur la tête, accompagné d’un gros homme roux avec des braies bleues et des nattes.

Les deux étranges personnages inspectent la décoration de la table, décoration sur laquelle le petit garçon a l’air d’avoir des idées très précises, une BD à la main pour vérifier les emplacements de chaque chose…

Il s’agit bien entendu du chef du village, le fameux Vercingétorix, et de son fidèle compagnon Obésix.

En parlant avec les femmes, Roxana s’assure qu’il n’y a pas d’amazone « cageot de Bourgogne » parmi elles, puis obtient à son tour l’adresse de l’hospice.

Nos quatre compagnons se réunissent donc devant le bâtiment des guérisseurs (ignorant que Cléa s’y trouve déjà)…

 

Des guérisseurs aimables sortent alors du dispensaire pour se rendre au banquet.

Larry Bambelle est parmi eux, et répond à leurs questions, alors que les autres se pressent, pour ne pas rater le discours de Vercingétorix.

Le docteur est désolé, mais il leur apprend une mauvaise nouvelle :

Son collègue Rougé est bien revenu à Beaune, évadé de chez les fourmis, mais, en tant que personnalité de la région, il a été invité à Lyon par le duc Marc lui-même, pour faire partie des dix hommes sages qui vont choisir, parmi les jeunes filles présentées au concours, la Micefrance qui aura l’honneur de devenir la femme du duc Marc.

 

Rougé est donc parti, il y a de ça quelques jours, avec son fidèle assistant Gilles, un gamin de 18 ans.

C’est un signe de notoriété d’être ainsi reconnu par le duc Marc, et Bambelle, gonflant son poitrail, fait bien comprendre aux héros que la gloire en rejaillit sur l’hospice de Beaune.

Larry Bambelle décrit Maurice Rougé comme un gros homme rougeaud, d’une cinquantaine d’années, les cheveux clairsemées gris, un gros nez bien rouge, vêtu d’une blouse blanche (ce qui correspond à la description donnée par Rachid Beurdah).

Il porte généralement ses affaires dans une petite mallette avec un serpent vert.

Quand à Gilles, c’est un jeune homme avec une bonne bouille…

Questionné par nos amis, Bambelle explique que Rougé a bien un laboratoire secret dans la cave de l’hospice, où nul n’est autorisé à entrer, et dont il a emporté la clef.

Afin de gagner du temps, Rex use de ses pouvoirs psychiques de contrôle mental, pour lui balancer télépathiquement toute leur quête, afin qu’il en comprenne en un instant l’importance, et accepte de les aider.

Après une transe impressionnante, surtout pour Cole qui voit ça pour la première fois, ça fonctionne, et ils ont Larry dans la poche.

Ce dernier comprend alors que Cléa est avec eux, et cherche à s’éclipser pour aller la délivrer, avant que nos héros se rendent compte qu’elle est sa prisonnière…

Mais, méfiants, ils le suivent, et découvrent le pot aux roses : la yankee est sanglée, sur un lit d’opération, les seins à l’air !

Bambelle a beau tenté de cacher son pot de chloroforme, il est forcé d’avouer son méfait :

En réalité, il est de mèche avec le hell’s angel John Texler, qui vient d’ouvrir un bordel.

Ils ont passé un arrangement, et Larry recrute pour lui lorsque des jeunes filles sans défenses tombent entre ses griffes !

Horrifiée d’entendre ça de la part d’un guérisseur, l’amazone détache et réveille son amie Cléa.

Les deux filles aimeraient bien lui faire payer ça, mais s’en prendre à un homme bien vu à Beaune n’arrangerait pas leurs affaires et leur réputation, aussi elles se contiennent.

Le docteur les aide à ouvrir la cave, en faisant fondre la serrure à l’acide, avant de les quitter pour aller rejoindre le banquet, où son absence pourrait lui valoir des ennuis avec Vercingétorix.

Nos héros fouillent le labo, et y trouvent bien un frigo, relié à un groupe électrogène, qui contient la souche du virus et les recherches sur le vaccin.

Rex tente en vain de déchiffrer les notes de Rougé, finalement il les emporte.

Nos héros mettent beaucoup de temps à trouver une chaîne et un cadenas dans l’hospice, pour refermer le labo.

 

Parallèlement, sur le parking, Cobb voit que des vigiles gaulois protègent les véhicules des rôdeurs nocturnes, pour que tous les visiteurs puissent participer au banquet.

Néanmoins il décline toujours l’invitation.

En montant la garde, depuis sa mitrailleuse, il voit une cohorte de gardes gaulois quitter la place centrale, pour rejoindre l’hospice en courant…

Supposant que ses amis vont être dans le pétrin, il fait semblant de s’endormir sur sa mitrailleuse, pour lâcher une rafale dans le ciel, donnant ainsi le change auprès des sentinelles qui l’entourent.

Les autres entendent, et reconnaissent, ce son de rafale, ils comprennent que Cobb essaie de les prévenir de quelque chose, et décident de quitter l’hospice au plus vite…

pas assez vite malheureusement, ils tombent donc nez à nez avec la garnison gauloise, qui les prend pour des cambrioleurs !

Ils grincent des dents : ce salopard de Larry Bambelle a été les dénoncer dans leur dos !!! 

Roxana parvient à jouer la comédie de bons amis de Larry, à qui il a voulu faire une farce.

Lui donnant le bénéfice du doute, les gaulois les escortent jusqu’au banquet.

La fête bat son plein, Vercingétorix danse sur les tables, un homme bâillonné est attaché à un arbre, avec une petite harpe dans ses mains (une tradition incompréhensible pour tous, sauf pour le chef du village bédéphile) !

En les voyant débarquer, Larry devient blême…

Rex et Roxy poursuivent leur baratin d’amis d’un farceur les accusant de cambriolage pour rire, et comme Larry ne dément pas, de peur de leurs représailles, les gardes gaulois abandonnent l’affaire, et repartent se saouler.

Nos héros profitent de la fin du banquet, le vin est bon, et il y a même du sanglier.

Nos paranos de service sont épatés que tout cela soit offert, sans plan du style « auberge rouge », mais c’est ainsi que fonctionne le commerce en Bourgogne.

Les marchands reviennent, les affaires tournent.

Larry a très peur pour sa vie maintenant, et obtempère à toutes les demandes des aventuriers de la route : ils siphonnent de l’essence de la cuve des ambulance de l’hospice, volent des pansements, le pot de chloroforme, et une trousse de soin, puis ils lui font promettre de ne parler à personne du labo de Rougé.

Il est difficile de faire confiance à une telle crapule, ils hésitent même à lui couper la langue, mais ça leur apporterait plus d’ennuis avec les forces gauloises, et Vercingétorix est l’un des chefs de tribus siégeant au conseil de Bourgogne, donc ils adoptent la prudence.

Ils se contentent de lui faire peur, de le menacer de dévoiler son trafic de femmes à Vercingétorix, si il les trahit encore…

Ils rejoignent enfin Cobb sur le parking, dorment dans leurs véhicules, et partent pour Lyon à l’aube.

Le meilleur trajet est de faire la route jusqu’à Mâcon le long de la Saône, puis d’y prendre un bateau, et de descendre le Rhône jusqu’à Lyon…

Mais attention, les limites du duché sont juste en dessous Mâcon, et ils devront éviter la douane, ou donner le tiers de leurs possessions !!!

 

Sur la route, le premier incident notable rencontré est une meute de loups traversant sans crier gare, certains les évitent, d’autres les cartonnent (ça fera des vivres supplémentaires, mais malheureusement aussi des dégâts sur les carrosseries), avant que nos héros soient pris en chasse par un véhicule de skinheads.

Après quelques échanges de coups de feu, où Thomas et Rex sont touchés, les skins sont vaincus et leur essence pillée.

Si la blessure de Laitue n’est pas bien grave, celle de Rex lui a arrachée le pavillon d’une oreille, de plus en le soignant avec un couteau chauffé à blanc pour arrêter l’hémorragie, Freya lui brûle ce qui restait, et le défigure horriblement ! 

Avant de rejoindre Mâcon, ils doivent encore éviter de justesse des chevaux galopant en travers du bitume, ce qui occasionnera quelques steaks de plus dans les réserves.

Enfin, ils payent la descente en péniche jusqu’à Lyon avec des munitions, la viande récupérée sur la route, et des bouteilles de vin.

 

Durant ce trajet fluvial, ils en profitent pour discuter de l’élaboration d’un code de conduite collectif, Rex engage les débats…

REX : « Quels sont nos limites en terme de meurtre, les enfants ?

Les femmes enceintes ?

Les vieillards ?

Les malades ?

Les faibles et sans défense ?

Moi je pense qu’on doit éviter de tuer les enfants, les personnes faibles (malades, vieillard), les femmes (sauf celles qui sont entraînées au combat) , les animaux mignons comme les chatons ou les loutres.

Et surtout, on ne tire pas sur une personne à qui on a laissé croire qu'on ne se battrait pas.

On ne tue que lorsque l'on est attaqué ou que la personne représente un danger pour nous. »

JAYNE : « Je suis d'accord pour les animaux et les enfants de moins de 16 ans (les mutants ne rentrent pas dans cette catégorie), mais pour les autres si ils veulent nous piller hors de question, nous sommes en guerre. »

COLE : « Pour ma part, je pense que dans un monde où des enfants de 10-12 ans sont capables de vous poignarder pour jouer ou même sont prêt à vous pousser dans le vide pour quelques bonbecs, nous ne pouvons pas préjuger ou espérer connaître la réaction des gens.

A partir de là, et pour répondre à Rex, nous ne pouvions effectivement pas savoir ce qu'il y avait derrière les arbres, mais ELLES le savaient...

Elles savaient qu'elles n'avaient pas de soutien sur place et elles ont pris la décision de poursuivre le deal.

Elles auraient tout simplement pu décider de nous laisser passer en voyant notre équipe et nos armements (parce que trop risqué pour elles).

Mais elles ne l'ont pas fait.

Le monde dans lequel nous évoluons est un monde post apocalyptique où tout le monde (et je dis bien tout le monde, sans exception, petit, grand, adulte, enfant, jeune, vieux...) tentent de survivre par tous les moyens.

Certains y arrivent d'autres pas, et ce n'est pas parce que nous sommes en face d'enfants ou de femmes que nous devons nous laisser raquetter ou tuer.

Je pense que les seules personnes que nous ne devons pas tuer ou attaquer sont celles de notre groupe.

Si nous ne sommes même plus souder au sein de notre groupe alors on est très mal !!!

Pour le reste, cela doit dépendre exclusivement de la situation. »

ROXY : « Je suis prête à tuer tous les mâles même quand il s'agit d'un jeune garçon, quand on est face à un danger ou dans une situation de pièges. »

FREYA : « Je n'ai aucune limite en terme de meurtres, je suis prête à tuer n'importe quel être vivant, qu'il soit humain, animal ou fourmi, surtout si ils touchent à mon Drakkar, et tout ce qui va avec. »

THOMAS : « Il n’y a pas de limite à qui l’on peut tuer si il est une menace, car notre mission pour sauver l’humanité, ou du moins la France est primordiale... »

CLEA ne s’exprime pas du tout sur cette question, l’ancienne pacifiste préfère laisser les autres décider pour le groupe, un habitude de yankee sans doute...

 

REX : « Si des gens qu'on a décidé de ne pas tuer nous attaquent les premiers, comment réagit-on (fuite ? reddition ? se défendre en les blessant seulement ? négociations coûte que coûte ? autre ?) ???

Je pense que si on nous attaque, on réplique.

Les personnes que l'on n'a pas le droit de tuer, on essaie de les neutraliser sans les tuer. »

JAYNE : « La dernière fois, Rex voulait filer un quart du carburant alors qu'on doit traverser la France de part en part ...  nous ne pouvons le permettre.

Elles ont vu que nous étions en surnombre et mieux équipés et elles ont quand même tenté le coup;  tant pis pour elles.

De plus Rex a prit la liberté de négocier sans nous demander. »

COLE : « Je suis d'accord que la réponse faite lors de cette embuscade a été disproportionnée.

Nous aurions pu nous contenter des les assommer, de les prendre en otage pour négocier notre passage avec les renforts qui arrivaient...

Ils y avaient sûrement d'autres solutions. Nous avons été pris par le feu de l'action. »

ROXY : « Notre situation est malheureusement assez grave pour qu'on ne fasse aucun compromis vis à vis de tiers. »

Pour FREYA, la question n'a pas de sens pour elle, puisqu'elle n'a aucune limite en terme de meurtre.

THOMAS pense comme Rex et Cole sur ce point.

CLEA ne dit toujours rien...

 

REX : « Y-a-t-il du matos sacré, à défendre quoi qu'il arrive (essence ? armes ? munitions ? nourriture ? autre ?), et dans ce cas les réponses aux questions 1 et 2 dont nous venons de parler sont elles encore valables ???

Pour moi, s'il y'a du matériel à préserver coûte que coûte, il faut se mettre d'accord dés le départ.

L'essence, les armes, pourquoi pas...

Mais si on essaie de nous rançonner, il faut alors signaler très clairement aux bandits qu'on ne cédera pas à leur demande.

Que les choses soient claires pour tout le monde. »

JAYNE : « Au vu des circonstances et de l'objectif on ne peut se permettre de lâcher des ressources; au début on avait du matos mais là à force de payer taxe et tribut nous avons presque plus rien.

Bref pour résumer nous ne pouvons lâcher des ressources que si nous en avons assez. »

COLE : « En ce qui concerne le matos, je dirai que l'essence et les armes sont indispensables.

On arrivera toujours à négocier un peu de bouffe.

Après pour ma part, je n'ai pas beaucoup d'essence ou d'armes, ni même de nourriture.

Donc si à chaque escale, on doit filer un quart par-ci un tiers par-là, j'aurais du mal à aller au bout. »

ROXY : « Je n'ai pas de biens inestimables et très peu de matériel, mais je tiens énormément à mon familier Millenium. »

FREYA : « Mon Drakkar, et tout ce qui va avec, est sacré à mes yeux. »

THOMAS pense aussi que l’essence est importante, mais admet que l’on possède beaucoup d’armes à feu et de munitions pour faire du troc.

CLEA de son côté boude la discussion, et drague un batelier histoire de passer le temps...

 

REX : « Le vol, l'escroquerie, le pillage, et autres exactions sont ils autorisés, ou devons nous être honnêtes en toute circonstance ?

Escroquer (c'est parfois un peu le métier de marchand), piller, oui, on l'a déjà fait, sauf qu'il n'y a pas forcément mort d'homme dans ces cas là. je pense que vous me comprenez. »

JAYNE : « Si ce sont d' honnêtes gens, comme la communauté de fermiers rencontré dans la 1ère aventure, non ; par contre pour les autres qui se mettent en travers de notre route, sans pitié sur le pillage, mais pas de viols ou d'assassinat d'enfants. »

COLE : « Je ne pense pas qu'il faille être honnête en toutes circonstances mais on n'est pas obligé d'être des sales "c***" non plus. »

ROXY : « En ce qui concerne le pillage, je ne suis pas gourmande et me contenterais du strict minimum vital en nourriture, et de quoi remplacer les munitions utilisées. »

FREYA : « Je suis par principe pour tout pillage, et suis prête à cumuler autant de butin que je peux trouver, et même à faire des esclaves. »

THOMAS est plutôt de l’avis général, le pillage d’adversaires vaincus oui, celui d’innocents citoyens non.

CLEA est vraiment malade, entre la fièvre et la diarrhée, elle préfère aller se coucher dans la remorque du truck...

 

REX : « Faut-il un chef de groupe ?

Peut-être doit-on élire un chef pour prendre des initiatives, car je ne sais pas si nous pourrons toujours nous concerter. »

JAYNE : « Non mon seul chef c'est l’employeur de ma mission en cours de mercenaire, ou ma propre conscience ! »

COLE : « Comme nous ne pourrons pas toujours nous concerter, alors le jugement personnel de chacun prévaudra, même si les actions ou réactions pourront être sujet à mésentente.

Je pense vraiment qu'on doit juger en fonction de la situation, ce qui nous semble être la meilleure réponse.

Si on peut se concerter tant mieux, sinon on fait avec !! »

ROXY : « Certes nous devons nous concerter ensemble, mais chacun agit avec ses propres instincts dans certaines situations, et il nous faut faire avec.

La cohésion d'un groupe passe par certaines concessions, mais nous devons toujours garder à l'esprit notre objectif commun. »

FREYA : « J'agis par instinct, et si je n'avais pas été malade, j'aurais été la première à tirer sur le barrage et à foncer dans le tas. »

THOMAS pense aussi qu’un chef est inutile, l’objectif commun dirige le groupe, chacun doit conserver son libre arbitre.

Au final, si il est impossible d’être d’accord sur tout, cette conversation a tout de même permis de mieux se connaître, afin de respecter les limites de chacun.

CLEA s’est endormie, bientôt rejointe par Roxy et Cole, qui ne se sentent pas bien non plus...

Terrassés par le virus, il ne faudra pas compter sur eux pour cette escale à Lyon.

 

Une fois leurs véhicules descendus à destination, ils décident de les conduire à l’extérieur de la ville pour les cacher, le temps de trouver le docteur Rougé.

Sur les conseils de Thomas, ils choisissent l’ancienne centrale nucléaire au nord de Lyon, un lieu abandonné et radioactif, dans lequel il y a peu de chance que rodent des pilleurs.

Ils y stationnent donc leurs 4 engins, laissant leur 3 camarades malades les surveiller.

Cole a une radio fourmi, et Rex dispose d’une CB, qu’il emporte reliée à sa batterie, pour rester en contact en cas d’urgence.

Chacun sabote son moteur d’une pièce essentielle, et nos survivants partent vers Lyon à pieds.

 

Comme partout, la ville n’est qu’un amas de ruines.

A la périphérie, prés du port et dans les quartiers les moins touchés, s’est cependant recréée une certaine civilisation.

On trouve même de nombreux commerces, surtout des négociants de vin et de charbon, et la population semble en effervescence, à cause de l’élection de la Micefrance, future épouse du duc Marc.

La ville est évidemment sans dessus dessous, et la place centrale est noire de monde.

Au centre de celle-ci, se tient une estrade en bois où défilent les jeunes filles.

Le jury officie depuis un balcon intégré à la scène, et derrière des rideaux de théâtre on aperçoit les coulisses où les concurrentes se maquillent.

Une cinquantaine de jeunes filles, du laideron à la beauté, se sont présentées et défilent trois fois par jour, dans des habits différents, mais restés très « bitume » (chaînes, vestes en cuirs, jeans, soutiens gorges et bandanas), devant la foule hilare, et le jury très sérieux.

Le duc Marc est présent, jetant un coup d’œil amusé et hautain sur les jeunes filles.

L’amazone Monique se tient derrière lui, les autres membres du jury semblent être des notables lyonnais.

 

Rex Leblanc s’approche d’un vieux clodo entrain de se branler au bas de l’estrade, et l’interpelle avec autorité :

« Toi le mendiant, dis-moi où se trouve le meilleur guérisseur de la ville, sinon je te coupe la bite ! »

Apeuré, le pauvre hère l’informe qu’il n’y a pas d’hospice plus près que celui de Beaune, mais qu’un guérisseur étranger s’est installé au bordel au sud de la ville, « Chez Gisette »…

« Peut être est-ce une piste », se dit Rex en abandonnant le clochard à sa demi-molle.

 

Freya s’est approchée de la scène elle aussi, mais surtout pour mater de plus près la tronche des membres du jury et essayer d’y reconnaître le docteur Rougé d’après la description qu’en avait faîte Rachid Beurhda.

Mais selon elle, il n’est pas parmi eux, par contre, en scrutant les notables, elle a attiré l’attention de Monique, qui doit toujours veiller à la sécurité du duc, souvent victime d’attentat lors de ses apparitions publiques.

L’amazone fait un signe à deux de ses guerrières, qui descendent dans la foule et se rapprochent menaçante de notre viking…

« Notre chef veut te parler, suis-nous » ordonne l’une d’elle.

Freya veut bien obtempérer, mais hésite à leur donner ses UZI lorsque les deux amazones veulent la désarmer.

Rex s’en mêle, se faisant passer pour son frère, et prétextant qu’elle n’est pas la guerrière qu’elle se donne l’air d’être, mais une foldingue à qui il ne faut pas faire attention.

Si son baratin ne prend pas, les amazones ont par contre bien retenu qu’il était son frangin.

Finalement, Freya leur donne uniquement ses chargeurs, et acceptent de les suivre en coulisse, tandis que sur scène le spectacle est terminé pour aujourd’hui.

 

De son côté, Jayne a discuté avec des marchands ambulants de vinasse, pour connaître le meilleur hôtel de la ville, pensant qu’un notable bourguignon comme Rougé y est forcément descendu.

Comme cet établissement donne sur la place, Cobb y va poser des questions.

Le maître d’hôtel ne veut rien dire sur un éventuel client, mais accepte de lui remettre une lettre écrite.

La Masse achète le maître d’hôtel avec des saucissons et des fromages, et ce dernier lui confirme que Rougé a bien pris une chambre à l’hôtel, qu’il a ensuite quitté lorsque le Duc l’a invité au palais.

Mais le maître d’hôtel connaît une servante qui y travaille, et pourrait très bien lui passer un message écrit.

Seulement le mercenaire ne sait pas écrire, aussi il ressort pour chercher Rex.

 

Thomas quand à lui a regardé le show de loin, pour zieuter vers les coulisses lorsque le rideau s’écarte, car il pense que c’est là qu’officie Rougé.

En effet, selon lui, le médecin a été invité pour vérifier l’état de santé (et surtout la propreté génitale) des participantes.

Malheureusement, il ne parvient pas à l’apercevoir par ce biais… il faudrait vraiment rentrer dans ces coulisses, et pour cela Laitue ne voit qu’un seul moyen : que l’une d’entre eux participe au concours de MiceFrance ! ;)

Seulement voilà, sur trois gonzesses dans le groupe, seule la plus moche est valide en ce moment !!!

De plus, le fermier ne se voit pas aller proposer un truc pareil à la viking… quel dommage que Cléa ne soit pas au mieux de sa forme, elle aurait été parfaite sur ce coup, elle aurait même couché avec le duc Marc, les membres du jury et la moitié de Lyon s’il avait fallu, mais Freya va juste lui écraser la gueule si jamais la Sentinelle ose lui évoquer son idée.

Donc il la garde pour lui, mais en y pensant il remarque quand même la viking se faire embarquer par deux amazones, et se rapproche de Rex pour savoir ce qui s’est passé, tandis que la foule quitte la place, y abandonnant des canettes de bières et des bouteilles de pinard cassées.

 

A l’intérieur des coulisses, les deux amazones amènent Freya devant Monique.

La chef des cageots de Bourgogne propose à la viking de la recruter : elle aurait besoin de quelqu’un pour infiltrer les forces d’Olaf Calbersonn, et les espionner de l’intérieur…

Freya décline, ce qui vexe la grosse, du coup elle souffle à l’oreille de deux autres gardes de prendre son frère en otage pour la forcer à accepter son offre ! 

Rex et Thomas voient donc sortir deux autres amazones, armées de fusils de chasse, sans leur copine, et se diriger vers eux.

Elles demandent à Rex de les suivre, sous prétexte que sa sœur l’aurait réclamé à l’intérieur, comme il ne désire pas les accompagner, elles se montrent vite agressives, menaçant de leurs armes.

Thomas dégaine son épée et s’interpose, grand mal lui en fasse, il se prend direct un coup de fusil dans une jambe !

Du coup, une fois les canons des fusils dans son dos, le marchand ne mouffte plus, et suit les deux mochetés à l’intérieur.

Entendant le coup de feu, Jayne qui sortait de l’hôtel voit son pote s’effondrer sur les pavés, il se rapproche en commando, puis décide de lui soigner la jambe, plutôt que de monter à l’assaut et de faire dégénérer encore plus la situation.

Freya quittait justement précipitamment Monique, revenant vers la sortie, accompagnée de ses deux amazones qui ne la lâchent pas, essayant même de la retenir le temps que l’otage arrive avec les deux autres.

En voyant arriver Rex poussé par deux fusils pointés dans son dos, Freya se fâche tout rouge et balance ses deux amazones brutalement l’une contre l’autre.

L’une d’elle tombe assommée, l’autre tient le choc et lui donne un grand coup de sa masse d’arme à pointes dans l’épaule !

Rex est épouvanté, s’il tente quoique ce soit, il va se faire tirer en pleine colonne vertébrale à bout portant.

Les deux amazones qui le font avancer menacent Freya de le tuer si elle n’accepte pas la proposition de Monique, mais notre viking désarme son adversaire et la maintient contre elle, en bouclier face aux fusils, son couteau contre sa gorge.

Elle ordonne aux deux autres de relâcher le marchand.

Elle calme le jeu, échangeant la vie de Rex contre celle de leur amie, et promettant de réfléchir à la proposition de Monique lorsqu’elle aura terminé sa propre quête…

 

Une fois Rex hors de danger, elle ne demande pas son reste, et tous deux se sauvent hors des coulisses, rejoignant les autres sur la place désormais vide.

Jayne explique le plan de la lettre, et le Dude lui écrit cela correctement :

« Docteur Rougé, nous voulons vous voir au sujet de l’horloge fatale du massif central.

C’est notre ami commun Rachid Beurdha qui nous a mis sur votre piste.

Retrouvons nous au bordel Chez Gisette le plus tôt possible… »

De plus le message est rédigé au dos d’une feuille de notes de Rougé récupérée dans son labo secret !

Ils ne se rendent pas compte que la formulation de leur message prête à confusion, car il pourrait être écrit par des fourmis à la recherche de leur prisonnier évadé !!!

Cobb apporte rapidement la lettre au maître d’hôtel, et lui offre encore un cigare, pour s’assurer qui la filera à la servante du palais.

Ils décident de ne pas traîner là, car un coup de feu a quand même été tiré, qui peut faire intervenir les forces de l’ordre de la ville…

 

Courant dans le dédale du bidonville lyonnais, il s’arrêtent un moment chez un marchand d’armes, faisant du troc comme des pros, pour se débarrasser de leurs armes inutiles en les remplaçant par des munitions pour leurs armes de prédilection.

Ils rejoignent la périphérie sud, et finissent par trouver le bordel « Chez Gisette », dont Rex a entendu parler par le clodo.

C’est une belle demeure, genre manoir bourgeois, recouvert par la végétation.

Ils y sont accueillis par la maquerelle, une pin’up d’un style rétro (blouson d’aviateur, bottes de cavalière, body de gym-tonic des années 80, et porte cigarette distingué), qui s’inquiète de leurs blessures sanguinolentes.

Ils prétendent surtout être venus pour voir le docteur qui réside ici en ce moment.

Gisette l’appelle et le guérisseur abandonne la prostituée avec qui il passait un bon moment, pour venir vendre ses services.

C’est un type maigre, brun, avec un curieux look (couvert de bandelettes comme une momie), qui se présente comme étant le docteur Bidjoba, mais préfère qu’on l’appelle simplement Joe ! ;)

Nos héros sont obligés d’échanger encore des munitions, de la bouffe, et une combinaison anti-radiations pour obtenir ses soins.

Une fois tous bandés correctement, ils reviennent vers Gisette pour obtenir des chambres pour la nuit (puisqu’ils ont donné rendez-vous ici à Rougé).

Rex et Jayne se paye non seulement une chambre, mais une heure avec une professionnelle.

Thomas, qui n’a plus grand-chose pour payer, échange juste une chambre contre ses talents de jardinier, puisqu’il a remarqué la végétation qui couvrait le bâtiment.

 

Il propose à la maquerelle amusée de s’occuper de son gazon, et de lui tailler le buisson ! 

Seule Freya ne veut pas dormir dans ce lieu de perdition (malgré l’insistance de Laitue à proposer le canapé de sa chambre), et va s’installer sur la branche d’un arbre à proximité, emmitouflée dans sa couverture de voyage en peaux de bêtes.

Une belle rousse piquante rejoint la Masse dans son lit, tandis que la maquerelle punit une jeune rebelle en l’envoyant chez le marchand défiguré.

Aucun des deux ne fait d’exploit ce soir-là, déjà bien fatigués par une journée harassante, ce ne sera pas Sifrédi, mais juste « un frédi » !!! 

 

Le lendemain matin, une jeune femme se pointe en mobylette, et demande à voir Cobb…

Il descend, et elle se présente comme étant la fameuse servante du palais.

Elle n’a pas pu filer la lettre à Rougé, pour la simple raison qu’il n’est plus là depuis 4 jours.

Alors le maître d’hôtel la ouverte, et a vu où était le rencard.

Elle a décidé de venir les prévenir et leur rapporter leur lettre, pour éviter des représailles de leur part.

Cobb l’interroge donc davantage sur le départ de Rougé…

 

Le docteur est parti à Marseille !

Il a planté le jury et tous ses membres au bout de deux jours seulement de défilés, en disant que tout cela était de la bêtise profonde, et qu’il refusait de perdre son temps alors que des malades l’attendaient…

Il a pris le prétexte d’une dame en difficulté pour son accouchement, une certaine Varhisse, l’épouse d’un riche commerçant de Marseille, un monsieur Auptibonneur, et il est parti !

Le duc Marc est furieux.

Le docteur a fait là une chose stupide, il n’a plus aucune chance d’être bien vu à la cour bourguignonne.

Mais selon la servante, l’assistant de Rougé aurait été pris en otage par le messager marseillais pour l’obliger à prendre cette décision !

Afin de la remercier de ses renseignements, et d’avoir pris la peine d’être venue les prévenir, Jayne lui offre le plein de sa mob’, puis réveille ses amis pour tout leur raconter.

 

Ils quittent la maison close, et contournent Lyon pour retrouver la centrale nucléaire et leurs engins.

Direction le sud de la France !

Cette fois, Rougé n’a plus que quelques jours d’avance, il leur faut arriver à Marseille au plus vite.

Les véhicules démarrent en trombe…

 

 

Région Bourgogne
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