L’arrivée :


Yaloris est une planète à atmosphère standard éclairée par une étoile double (une géante rouge et une naine blanche).

C’est la nouvelle capitale de la confédération départementale homophormée, bien que proche de la frontière des franges, récemment nommée à ce rang par le sénateur Sun.

C’est aussi l’une des plus importantes productrices de cristaux à laser de toute la galaxie.

Tous les reliefs sont constitués de cristaux géants et la majorité des édifices sont construits à l’aide des résidus cristallins des mines.

Après une trentaine d’heures de vol hyperspatial sans histoire, le vaisseau de l’homme aux chevrons approche de Yaloris.

L’éclat aveuglant des deux soleils illumine une planète bleutée avec de fantastiques reflets irisés.

Outre une station orbitale de défense de type Golan 2, plusieurs destroyers de l’AG sont en orbite autour de Yaloris.

Des chasseurs escortent le vaisseau vers l’astroport principal.

La réverbération des deux soleils rend aveugles toutes les créatures pourvues d’organes de vision en environ dix heures.

Les forces douanières contrôle étroitement la distribution des looproas, des larves verdâtres qui servent de lentilles filtrantes une fois posées sur l’œil (les douanes sont particulièrement strictes pour les extraterrestres dépourvus d’organes de vision et les droïds).

Les yarols, les habitants originels, sont des sortes de chameaux-grenouilles, fidèles globalement à la nouvelle politique protectionniste de l’AG et à son régime de plus en plus autoritaire.

Après un contrôle douanier tatillon, un fonctionnaire finit par leur souhaiter la bienvenue.

Il leur fournit des plaques de cristal qui leur serviront de sauf-conduits à l’entrée du stade (rouge pour le pilote et son remplaçant, Troy et Gmurk, et verte pour le mécano, Corina), puis les accompagne dans une salle lugubre où on leur applique les looproas sur les yeux.

On leur explique ensuite que les participants aux courses bénéficient d’une luxueuse résidence.

Une limousine antigrav et un chauffeur les attendent pour transporter hommes et matériel.

Ils doivent d’abord faire un bain de foule parmi les journalistes, les fans de courses, et les curieux, s’interrogeant sur cette équipe surprise dont nul n’attendait l’inscription tardive à la compétition…