LAÏKA – LAJKA

 

Pays : République Tchèque

 

Année : 2017

 

Durée : 1h28

 

Version : Tchèque, sous-titré en français

 

Réalisateur : Aurel Klimt

 

Production : Studio Zvon, Aurel Klimt

 

Scénario : Aurel Klimt

 

Musique : Marek Douvrava

 

Animation : Jan Stencl, Olivic Dolanski

 

Technique : puppet animation, vfx

 

Voix : Helena Dvořáková, Karel Zima, Jan Vondráček

L'Avis du FEFFS :

 

A la périphérie d’une ville russe, la vie de la chienne Laïka n’est pas aisée.

Capturée et formée en pionnière de l’astronautique, elle se retrouve dans l’espace, suivie par de nombreux animaux lancés depuis Baïkonour et Houston.

Ils errent, dans l’espace jusqu’à ce qu’ils trouvent une planète qu’ils peuplent avec entrain.

L’image de la belle vie est compromise par l’apparition du premier homme.

Les chiens reviennent sur le devant de la scène, que ce soit avec des films en prises de vue réelles ou des films d’animation comme en témoigne le dernier film de Wes Anderson, L’île aux chiens.

Néanmoins Laïka apporte une pierre supplémentaire à l’édifice en optant pour la forme d’un opéra punk teinté d’une réflexion sur le capitalisme et le communisme.

Mon Humble Avis :

 

Lajka est un film en 3D que le FEFFS nous projette en 2D, le malicieux réalisateur nous conseille donc de ne le regarder que d'un œil ! ;)

Il précise aussi que son film ne contient pas de propagande végétarienne, ni aucun autre message dogmatique.

Il propose plutôt une interrogation sur les relations entre les êtres vivants, sur terre comme dans l'espace...

On y trouve aussi une satyre de la propagande de l'URSS, comme par exemple avec la boite de secours de la fusée, contenant un marteau et une faucille ! :)

La véritable Laïka a été envoyée dans un spoutnik sans aucun espoir de retour, uniquement pour être les premiers à mettre un être vivant en orbite, avant les américains...

Elle devait faire le tour de la Terre une semaine, avant de mourir asphyxiée, mais un problème technique l'a tuée en une heure.

Néanmoins, la propagande russe a menti, imitant même des contacts radio avec Laïka toute la semaine, avec des aboiements d'autres chiens !

Certaines scènes du film se moquent de ces pratiques honteuses.

La réalisation est celle d'un film pour grands enfants (au moins 10 ou 15 ans), au rythme tranquille.

 

Les cadrages sont variés, alternant gros plans et plans larges pour renforcer l'émotion.

L'animation en stop motion n'empêche pas le réalisateur de relever le défi des plans en mouvements, surtout des panoramiques latéraux.

La photographie est grisâtre sur Terre, et plus colorée sur l'autre monde.

le montage est assez énergique dans les scènes d'action et les nombreuses chansons, mais assez lent pour le reste du récit.

 

Les décors donnent à voir toute une ville avec ses véhicules (voitures et tramway), dés les premières scènes.

Les fonds derrières les maquettes sont des toiles peintes.

Le laboratoire d'aérospatiale est bien glauque.

La flore extra-terrestre est incroyable, quelle imagination, et quelle beauté !

Les costumes des humains utilisent des manteaux ou des blouses longues pour cacher les jambes trop courtes (et ainsi simplifier les animations de marche)...

Les SFX numériques rajoutent tous les éléments qui ne peuvent être animés à la main directement devant la caméra.

Il s'agit surtout d'animations de particules, comme la neige, l'eau, la fumée, le feu, etc...

 

Le design des personnages use de grosses têtes sur de petits corps.

les personnages secondaires ont un simple visage figé en une seule expression, et seule leur animation corporelle retransmet leurs émotions.

Le faciès des méchants fait dans la caricature repoussante.

L'héroïne Laïka est rendue très expressive, notamment avec ses clignement d'yeux.

Les aliens évoquent la science fiction des années 50, une mention particulière à l'Alien pervers dont le corps semble couvert de bites !

La musique est épique, usant de percussions et de violons tziganes.

Comme dans un Disney, il y a des passages de comédie musicale, avec une musique tantôt jazzy, tantôt orchestre de chambre.

Le chant le plus WTF semble être "Banananana" du singe en mode crooner, mais c'est seulement jusqu'à l'arrivée du chant du martien obsédé des "relations sexuelles interspécifiques" !!!

Dans l'espace, la BO est plus électro.

En conclusion, comment ne pas aimer un film, où un vil savant technocrate se nomme "Konardov", et qui propose la rencontre du troisième type entre un trou noir parlant et l'anus d'un astronaute faisant popo dans l'espace !!!