DRAGON WARS


CORÉE DU SUD
De Shim Hyung-rae
Avec Jason Behr, Amanda Brooks, Craig Robinson, Robert Foster, Aimee Garcia

Selon une légende coréenne, de terribles et mystérieuses créatures dévasteront un jour la terre.

Un journaliste est chargé d'enquêter jusqu'au jour où un mystérieux serpent géant fait son apparition avec la volonté de détruire Los Angeles…

 

Génial, surprenant, fun, magnifique, spectaculaire, et évitant même l'écueil du happy end, il manque juste ce petit supplément d'âme indéfinissable à "Dragon wars" pour être un chef d’œuvre, mais c'est quand même un sacré bon film pour tous les amateurs de fantasy et de créatures magiques.
Issu de la lignée des films de monstres géants japonais (les Gojira et autres Gamera), ce genre de monster movie fait un revival en Corée (aprés "Yongarry" & "The Host"), et "Dragon wars" nous fait découvrir précisément la particularité des légendes du pays du matin calme au sujet des dragons.
Leurs dragons sont donc avant tout des serpents géants (contrairement aux dragons celtiques qui sont des quadrupèdes ailés), ils sont immortels et ne deviendront des dragons que lors d'une illumination qui les enverra régner au ciel.

Mais ils leur faut l'énergie d'une humaine sacrifiée pour disposer de la fameuse boule de dragon (cf l'animé avec San Goku !) sans laquelle il ne peuvent aspirer à cette élévation. 

Deux d'entre eux, un bon et un mauvais forcément, vont donc se la disputer...
Passé le dépaysement de ces références mythologiques purement coréennes, la trame scénaristique se retrouve malheureusement dans les rails connus de la fantasy la plus classique.
Cependant, on peut applaudir l'absence totale d'humour et de second degré cynique (contrairement aux blockbusters américains), le récit fonctionnant totalement au premier degré, offrant une aventure certes classique et naïve mais avant tout généreuse et sincère.

 

La mise en scène est très spectaculaire, donnant à voir beaucoup de plans larges avec des décors grandioses ou des destructions massives, il y a beaucoup d'ampleur et d’emphase dans cette réalisation, mais la simplicité de l'histoire utilisant trop de clichés (le vieux mentor, l'élu, la belle à secourir, le méchant juste bon à être méchant, etc...) et surtout une interprétation peu impliquée (il aurait mieux valu tourner en Corée qu'aux states) nuisent aux ambitions démesurées du film.
La photographie est superbe, beaucoup de beaux décors naturels coréens comme de vues à grand spectacle de L.A. , dommage juste que la scène finale soit un peu sombre.
La musique de Steve Jablonski est incroyable, puissante et dynamique, elle restera surement plus culte pour les bofophiles que le film pour les cinéphiles.
Ce qui fait tout le charme d'un tel film c'est bien ces monstres en synthèses, et là les sfx sont vraiment à la hauteur de l'entreprise, peut être pas aussi merveilleux que ceux d'un "Lord of the ring" mais bien au dessus de ceux du "Godzilla" américain par exemple.
La première partie est un récit historique dans la Corée médiévale digne des meilleures BD d'héroïc fantasy, avec armée gigantesque de chevaliers noirs chevauchant des dinosaures et sabreurs volant hérités du wuxiapian chinois, la seconde partie présente des destructions massives à Los Angeles comme dans un film de Michael Bay (et oui les dragons contre des hélicos, des grattes ciels défoncés par le serpent géant, etc...), et la dernière partie nous achève avec le duel tant attendu entre les 2 titanesques créatures draconiques...

C'est un show permanent, sans temps mort, un festival d'effets spéciaux.
En conclusion, "Dragon wars" est un super trip, certes pas bien intello (la découverte d'une culture étrangère mise à part), mais si appréciable en ces temps où le fantastique se limite souvent à des massacres violents.

Ici vous aurez de la magie, de l'aventure, et vous vous amuserez à condition d'avoir gardé votre âme d'enfant.
C'est donc mon coup de cœur, que je conseille vivement à tous les amateurs du genre.