13ème festival du film fantastique Fantastic'Arts 2006 - Cinéma Paradiso - Gérardmer - Dimanche 29 janvier 2006

Dimanche 29 janvier, Flippy, Handy, Shifty, Lumpy et autres “Happy tree friends” se fracassent la gueule à tour de bras, giclant et tâchant les écrans à chaque séance…
Jason Voorhes a abandonné son Cristal lake et traîne depuis la nuit dernière autour du lac de Gérardmer…
Miguelitto des Sweeties se balade en short et en marcel malgré la neige, arborant ainsi son costume de « Friday the 12th », pour promouvoir l’exceptionnel événement qui se prépare à conclure cette treizième édition du festival international du film fantastique…

En effet, voici ce que tous les festivaliers purent lire dans le numéro 120 du « Petit Fantastic », journal officiel et quotidien du festival :

« Des réalisateurs au Paradis(o) !

… En plus de cela, et c’est une nouveauté cette année, le cinéma Paradiso met les réalisateurs locaux à l’honneur en projetant aujourd’hui à partir de 14h00 quelques courts métrages d’amateurs ou de professionnels en devenir issus du Grand Est : Laurent Gonel (L’Alimentoïde, Zofirax), Olivier Nelli (Spirit), Kemal Temur (Steathoré, filmé à Gerardmer même !), Pascal Cossardeau (Une si Douce Mélodie), Rodolphe Bonnet (Friday the twelth), Martin Donkov (Le Cornet), Steve G (Wong).
Cette séance très spéciale est l’occasion pour les réalisateurs de diffuser le fruit de leur création sur grand écran au sein d’un vrai cinéma.
Grâce au Paradiso, Fantastic’arts ne se contente pas d’offrir quelques clichés de l’enfer sur écran, il permet aussi à des artisans moins connus du 7ième Art de frapper à la porte du paradis ! »

 

Tous très excités de participer à cette projection en public, le plupart des réalisateurs amateurs en question étaient là, accompagnés tout comme moi de leurs acteurs et amis.

 

Alors que la salle se remplit doucement, je propose rapidement à Christophe – Miguelitto - Brunet et à Rodolphe Bonnet, que je sens bien chauds pour la déconne, de monter avec moi sur scène pour immortaliser cet instant par quelques photos… la chose au départ anodine va vite partir en une jouissive dérive, lorsque emportés par leur enthousiasme communicatif nos 2 joyeux compères se transforment en chauffeurs de salle : poses invitant à la « camaraderie virile », cris d’effrois sous les flashs, bientôt les autres réals nous ont rejoints, comme notre vieux pote Olivier Nelli (qui adore se mettre ainsi en avant devant un public ! lol :-) ) et nous sommes mitraillés par les photographes comme des stars.

 

Mais Rodolphe ne va pas s’arrêter là, et propose au public de procéder à une standing ovation avant même que les films soient projetés (en effet, c’est plus sûr) ! grâce à lui nous avons droit à un petit instant de gloire, qui fut bien agréable même s’il ne s’agissait que d’une plaisanterie… cependant notre « gentil organisateur » n’est toujours pas rassasié et il organise la venue sur scène de toutes les jeunes filles présentes pour les photographier entourant son acteur fétiche, prouvant encore une fois qu’avec de l’humour et du culot tout est possible !

 

La salle a donc déjà bien rigolé, avant même le début de la projection, ce qui est plutôt un avantage pour obtenir l’ouverture d’esprit nécessaire à la vision de nos oeuvrettes, pas toujours très abouties il faut bien l’avouer… quoique, chacune avait de bien belles qualités, techniques ou narratives, la photo chez l’un, le montage chez l’autre, le rythme chez un troisième, etc… on se plait d’ailleurs à imaginer ce que pourrait donner la réunion de ces savoir-faire disparates dans une même équipe, aucun des films présentés ne pouvant prétendre à disposer de la somme de ces qualités (et là bien sûr je ne parle même pas des miens, qui à part leur franche déconnade assumée ne jouaient absolument pas dans la même catégorie que ces films plus réfléchis et évidemment mieux maîtrisés).

 

Comme souvent dans ce genre d’occasion, il est plus facile de juger de la réceptivité du public sur les comédies que sur les films sérieux, car on entend tout de suite si il rigole ou non. Donc en ce qui me concerne pour « L’Alimentoïde » et « Zofirax & la compagnie de la gnole », je fus pleinement satisfait car j’était venu bien accompagné : mes amis et collaborateurs s’étalaient sur 2 rangées et se sont suffisamment bien marré pour me rendre pleinement heureux (ah les éclats de rire de Rachelle, quel bonheur !). c’était aussi très agréable de voir l’attention de Magnetalex, ou d’entendre Jean Luc réciter ses dialogues en stéréo (voire rajouter des onomatopées dont il a le secret : « et slack », « ptzzz », « achh », ainsi que de lancer de bruyants et incongrus « rouki-tsouki »!

 

Encore merci à tout les amis qui ont fait l’effort d’être présents et de pleinement participer à ce moment de joie éphémère mais si intense : Laurence ma chérie, Jean-Luc mon biquet, Yanick, les 2 Alexandres, Francis & Rachelle, Raf & Laurence, les parents de Magnetalex, la mère de Vasiljkic, Bernard & Maury, David, et même le célèbrissime Martin (mascotte du festival et fierté du Grand Est), merci aussi à tous les festivaliers qui n’ont pas quitté la salle avant la fin ( ! ) ayant ainsi été récompensés par la vision ( Ô combien inoubliable !) de « Zofirax », programmé en dernier dans la sélection !

 

Et que dire de l’incroyable aberration de la projection de « L’Alimentoïde » coincé entre 2 films sérieux et profonds. Quelle incroyable nostalgie que de revoir le visage de mon ami Don N’Guyen immortalisé en super cuistôt ninja dans ce tout petit film amateur si naze à la carrière pourtant si incroyable !… ah Don mon ami, comme j’aimerais que tu sois encore des nôtres pour rire de ça avec nous… je ne me lasserai jamais de te voir retirer ton masque de guerrier extra-terrestre en bombant le torse sur grand écran !

 

Finalement bien que je n’ai pas pu faire le festival en entier, mais juste le week-end, cette année 2006 restera un excellent souvenir grâce, entre autres parties de rigolades, à cette reconnaissance : je suis un réalisateur dont les films passent au festival de Gérardmer, personne ne pourra me retirer ça !… tout de même, les grands « maîtres de l’horreur » John Carpenter, Tobe Hooper, et Joe Dante reviennent au cinéma fantastique (et engagé !) après une longue et cruelle absence dans l’anthologie justement nommée « Masters of horrors »… et c’est ce jour précis, dans ce cinéma précis, qu’ils ont été diffusés (peut être pour la seule et unique fois sur grand écran, cette série étant prévue pour la téloche)… nous, humbles « artisans du 7ième Art » comme disait l’article, nous pourrons nous rappeler avec fierté que nos films ont partagés cet écran avec eux !

 

Et tandis que Jaume Balaguero rafle pratiquement tous les prix avec « Fragile », il peut surtout se targuer de repartir en Espagne avec un DVD du « Poubelloïde » dans la poche, comme Lionel Chouchan l’organisateur du fest, ou ces bon vieux Christophe Lemaire & Alexandre Bustillo de Mad Movies !!!
Alors attendons la suite… et qui sait, peut être bientôt un prix d’interprétation à Cannes pour Magnetalex ! lol :-)