Le Secret du Temple Maudit :

 

Loki a pour l’instant décidé d’attendre Gmurk, plutôt que de se risquer seul à l’exploration du Temple Tygg en laissant Trottein en surveillance à l’extérieur.

 

Tout en attendant son compagnon, il demande à son interlocuteur des nouvelles de l’A.G.. Quels étaient donc les derniers évènements survenus durant ces dernières années ?

La question n’est pas évidente pour celui qui, clandestin du 6ème Univers, cherche à se faire le plus discret possible en vivant de petits larcins dans la ville la plus policée de l’A.G. Il ne sait pas grand-chose, mais les temps se sont durcis : le règne de la peur fonctionne à tous les niveaux, de nombreuses arrestations ont eu lieu un peu partout, la menace d’une attaque extérieure -sans nommer expressément les Tyggs- est dans tous les médias.

Chaque confédération spatiale doit désormais donner un quart de ses vaisseaux à la flotte de l’A.G., concentrée en bordure de l’assemblée galactique.

Décidément, l’Assemblée Galactique telle que décrite par Raugo était bien différente de la réalité qu’il connaissait au quotidien.

A la demande de Loki, Trottein lui parle ensuite par télépathie de son monde d’origine situé vers le centre du Secteur de l’Araignée dans le 6ème Univers. Un monde vivant dans la paix et en harmonie avec la nature, avant de sombrer en l’espace de quelques jours dans le chaos.

L’homme-vautour lui racontent comme les Tyggs avaient un beau matin débarqué en masse sur son monde d’origine : dans une pluie de prismes chevauchés par des enfants humains, lâchés par des nuées de météores apparues dans le ciel.

Mort, destruction, asservissement, emprisonnement des psys avaient désormais été leur lot quotidien. Lui-même avait été capturé au moyen d’un arc électrique lancé par un prisme, et emprisonné dans un météore Tygg … son corps transformé en minéral au sein d’un minéral !

Mais les Tyggs n’avaient pas touché à l’écosystème, ils avaient simplement prélevé parmi les habitants ceux dont ils avaient besoin et avaient détruit les autres !!!

Trottein lui confirme aussi que les prismes craignent bien les explosifs et que leur structure n’est pas aussi stable que leur apparence le laisse penser. Confirmant ainsi les théories de Gmurk.

Loki l’écoute d’une oreille plus qu’attentive.

 

Mais il reste perplexe : les récits de Trottein laissent sous-entendre des décalages temporels entre ce qui ce serait passé depuis 14 ans dans l’A.G. et depuis des siècles dans son 6ème Univers …

 

Au bout d’un moment cependant, Loki en a marre d’attendre. Oubliant ses bonnes résolutions, il décide de se rapprocher seul de la porte en pierre et d’aller explorer le temple, sans attendre ses compagnons qui se font longs.

 

Il fait le tour du lagon en marchant sur la berge et cherche ensuite à gagner l’entrée du temple en escaladant les parois au-dessus du lac. En l’absence de Corina, il préfère ne pas se risquer à nager.

 

Il crée ensuite un bouclier magique au-dessus de lui pour passer sous la cascade d’eau sans être projeté dans le lac infesté de ces poissons hypnotiseurs …

 

Et il arrive bientôt devant l’un des deux totems encadrant la porte. Ceux-ci sont couverts de gravures taillées dans la pierre, représentant la Vie et la Mort mélangées, des visages humains et des squelettes entremêlés.

 

S’agrippant aux pierres, il atteint ensuite le petit palier devant la porte.

 

Ses doubles-battants, posés sur des gonds métalliques de type médiéval, n’ont pas de système de serrure visible. A l’aide de son bâton de marche magique, Loki pousse la porte et est étonné de voir que celle-ci donne … sur un puits à ciel ouvert.

 

Aux murs, des silhouettes humaines sont gravées dans la pierre dans des positions de recueillement mystique. Au fond de la pièce, Loki aperçoit une espèce de pyramide tronquée avec une roue ou un gouvernail en pierre, comme une porte de coffre-fort, couverte d’inscriptions et de symboles ésotériques étranges.

 

(…) Loki s’en approche pour essayer de déchiffrer ces signes …

 

Il cherche à en comprendre le système de codage afin d’essayer d’ouvrir le coffre-fort en pierre.

 

Au bout de plusieurs heures, il réussit à en comprendre le code. Il ouvre alors le coffre-fort, qui donne sur un puits cubique, et aperçoit au milieu… un petit autel en pierre, avec un damier posé dessus.

Une sorte de plateau de pierre recouvert de cubes aux faces noires et blanches. Avec une pièce manquante.

Loki scrute l’objet et, rassuré, décide d’apprendre un sort en attendant le retour des autres.

Il peaufine son sortilège de transformation animale. Il se concentre sur la vision d’un perroquet, aperçu sur la planète, et … parvient finalement à créer son sort. Très fier de lui, il se transforme immédiatement, avec tout son équipement et matériel, en perroquet !

Et volette à travers la salle à tire d’ailes. (…)

 

Sur le chemin du retour, alors qu’il vole avec difficulté au-dessus de la cime des arbres, encombré de l’imposante griffe végétale, Gmurk reçoit un message télépathique de Trottein qui s’inquiète de sa position et lui annonce que Loki a franchi les portes du temple depuis un bon moment.

 

Gmurk regagne l’intérieur du cratère et se pose à côté de Trottein en brandissant l’énorme griffe végétale. Tout content de lui, le musculeux verdâtre  relève sa visière, arborant un large sourire niais. Puis il s’éloigne vers les frondaisons, où il se confectionne un slip à l’aide d’une liane et d’une feuille de bananier.

Au moment où il arrache la feuille, il est victime d’une nouvelle illusion. Il croit voir Trottein aspiré par le sol derrière lui, et il aperçoit un petit animal aux gros yeux l’observer tranquillement assis au milieu des végétaux.

… avant que l’illusion ne cesse d’un coup, interrompue par la main de Trottein sur son épaule, s’étonnant de le voir contempler … une petite chenille !?!

 

Vêtu de son slip, Gmurk part ensuite sans un mot vers la griffe végétale, dans laquelle il se sculpte un coutelas à la Rahan au moyen d’un silex trouvé sur la berge.

 

Avant de rejoindre Loki, Gmurk décide de contacter par radio Corina et Félicia, afin de les localiser et les prévenir des dangers inhérents à cette nature présente sur Valir-IV. Pour une fois, Corina devait se méfier. Mais il n’arrive pas à faire fonctionner son émetteur.

Plutôt que de s’envoler à l’aveuglette à leur recherche ou de suivre Loki dans le temple sur un coup de tête, il décide de se reposer en attendant leur appel.

Sur les conseils de Trottein, étonné du nombre de manifestations illusoires qu’a subies Gmurk, celui-ci décide de se reposer psionniquement. Imitant son compagnon, il s’assoit en position de lotus et se plonge dans une profonde méditation (il connait cette technique depuis longtemps).

De leur côté, les deux femmes atteignent enfin la sortie du tunnel. Epuisées par cette longue marche, elles ont la mauvaise surprise de se retrouver à mi-hauteur d’une falaise donnant sur le vide et une rivière en contrebas.

 

Corina cherche alors à contacter Gmurk au moyen de son communicateur, afin de lui indiquer leur position, mais celui-ci tombe littéralement en miettes lorsqu’elle tente de l’allumer !

 

Retenant un soupir de lassitude et de résignation, elles n’ont pas d’autres choix que de descendre le long de la falaise. S’aidant des ceintures anti-grav bricolées par Corina, et s’attachant ensemble au cas où, elles atteignent la surface de l’eau, craignant à tout moment que leur anti-grav ne les lâche attaqué par l’oxydation. Elles gagnent la rive et découvrent un peu plus la faune et la flore environnantes.

 

Corina enterre les plots anti-grav endommagés dans le sol, elles se mettent à l’aise pour pouvoir nager sans dommage, et la méga protège le matériel dans la couverture de survie.

 

Puis elles se mettent à nager, Corina portant sur son dos une Félicia entièrement nue. Pendant plusieurs heures, et une quinzaine de kilomètres, elles progressent ainsi à la nage, croisant une végétation de plus en plus luxuriante et colorée sur les rives.

Elles croient reconnaître plusieurs plantes carnivores géantes.

Traversant une forêt, elles ressentent subitement son appel. Lorsqu’elles regardaient les berges, c’était comme si cette forêt cherchait à les hypnotiser par sa beauté luxuriante. La végétation essayait de les attirer, de les faire venir à elle, certainement pour les dévorer si par malheur elles venaient à s’introduire au cœur des bois.

 

Corina résiste mentalement à cette invitation mortelle mais Félicia finit par se sentir inéluctablement attirée par ces étranges plantes et ne peut résister à l’envie d’y aller.

 

Elle lâche soudain Corina pour nager vers le rivage. Surprise, Corina cherche à agripper sa compagne pour la retenir, l’attrapant par la cheville.

 

Mais l’archéologue, plus forte, l’entraîne vers le rivage :

 

Corina aperçoit alors ce qui attire si fortement Félicia : un petit humanoïde de couleur rouge assez musclé, qui essaye de parler dans son propre patois pour qu’elles le rejoignent sur la rive !

 

Corina essaye de se convaincre qu’il ne s’agit que d’une illusion, puis elle asperge d’eau Félicia pour la sortir de sa transe hypnotique.

 

Avant qu’elle n’y parvienne, le petit homme a le temps de se faire comme avaler par la forêt. En disparaissant, il ne cesse de crier et de hurler dans un charabia inintelligible, et Corina reste pantoise. Un seul mot lui a semblé compréhensible : Gmurk. (encore « Gmurk revient » en miiwanien !?!)

 

Elle réussit finalement à sortir Félicia de son hypnose et est d’autant plus surprise, en lui racontant l’incident, d’apprendre que Félicia a aussi pu entendre le nom de ‘Gmurk’, dans les propos de la nonne apparue dans les ruines de la cité Tygg.

 

Corina reprend ensuite sa nage, conseillant à l’archéologue de regarder le ciel plutôt que cette végétation hypnotique.

Elles mettent environs trois heures pour atteindre des marécages, à l’aplomb de la plaine menant au volcan où les attendaient Gmurk, Loki et le dénommé Trottein.

Dans la zone marécageuse, en lieu et place des poissons-lunes qui peuplaient la rivière, elles croisent de plus grosses créatures. De loin, Corina observe des sortes d’araignées de mer géantes, avec des fouets à la place des mandibules avant, de deux mètres de diamètre et d’une centaine de kilos. Félicia, qui a une peur-panique des araignées, s’accroche à elle fébrilement.

Corina aperçoit même un groupe de ces animaux à faible distance. Ils sont trois. Vraisemblablement un mâle, une femme et un petit, à proximité de leur nid.

Mais les créatures ne semblent pas s’aventurer dans l’eau et restent sur la terre ferme.

Corina poursuit donc sa nage dans l’eau croupie mais, redoutant l’attaque d’un prédateur éventuel caché dans la vase, elle déclenche ses phéromones.

 

Elles atteignent sans encombre la plaine orangée et rougeâtre, d’une dizaine de kilomètres de superficie, menant jusqu’au cratère du volcan éteint abritant le Temple Tygg.

Elles se rhabillent et décident de traverser la prairie en se faisant le plus visibles possible, afin de se faire repérer par leurs collègues méga.

Malheureusement, Gmurk et Trottein sont en pleine méditation, tandis que Loki sous sa forme de perroquet continue d’explorer le temple à la recherche d’indices permettant de comprendre les inscriptions gravées sur les murs. Toujours sans résultat …

 

Alors que la nuit tombe, et tandis qu’elles traversent les vastes étendues plongées dans un calme des plus étranges (aucun bruit d’animaux), Félicia se rend compte que les étoiles dans le ciel, sensées être statiques sont en mouvement au-dessus d’elles (comme dans un vaisseau spatial à grande vitesse) !

Arrivées au pied du volcan, exténuées, elles se poussent néanmoins à poursuivre et c’est à bout de force qu’elles gravissent péniblement les flancs du cratère pendant une heure et demi.

 

Félicia est épuisée. Encouragée par Corina, c’est à la seule force mentale, qu’elle termine l’ascension. Arrivées en haut du cratère, elles aperçoivent en contrebas deux silhouettes massives assises en tailleur, en position du lotus. Un mutant verdâtre tout boutonneux au look de catcheur, et un homme-oiseau à tête de vautour !

Loki n’est visible nulle part. Aux dernières nouvelles, il explorait le temple …

Faisant confiance à la vigilance naturelle de Gmurk qui ne médite toujours que d’un œil, les deux femmes éreintées descendent jusqu’au lac et se couchent silencieusement aux côtés des deux fakirs sans les réveiller.

Lasses, elles s’endorment instantanément dans un sommeil réparateur.

 

De son côté, Loki qui n’a définitivement rien trouvé décide de s’envoler dans le temple pour examiner les hauteurs de la salle. Et il y découvre effectivement des renseignements supplémentaires sur l’énigme, laquelle serait basée sur un concept stratégique.

Loki pense qu’il y a eu ici, comme sur Miiwan, des expériences menées par les Tyggs sur le peuple de cette planète, des essais basés sur la recherche de super-guerriers fins stratèges. Mais que l’expérience a été interrompue. Et que cette planète est sûrement une base d’invasion Tygg !.

Loki découvre la méthode de jeu stratégico-théologique permettant aux futurs commandants de l’armée Tygg de pouvoir activer le portail entre Dell (Univers de type E au cœur du Secteur de l’Araignée du 6ème Univers) et Valir-IV.

Loki soupçonne la planète d’être un Tygg-Planète, servant de base avancée pour l’invasion de l’Univers Départemental.

 

Troublé, il décide de sortir du temple pour rejoindre ses compagnons pour la nuit.

Toujours sous sa forme de perroquet, il rejoint les autres et s’installe sur une branche pour prier, rassuré de voir les corps de Corina et de Félicia lovées près des deux psys.