Les règles du Quadrathlon Intersidéral

 

Le quadrathlon est une discipline sportive consistant en l'enchaînement de quatre épreuves : cyclisme martial, ski spatial, tir en apesanteur, et chute libre.

Associant 4 sports extrêmes, le quadrathlon associe également 4 milieux de pratique :

 

- Cyclisme martial (sol planétaire) : il s'agit d'une course de fond (100km) doublée d’une lutte de freefight sur chemin accidenté.

- Ski spatial (espace orbital) : il s'agit d'une course (5km) doublée d’une épreuve acrobatique sur des anneaux de poussière orbitale, tracté par un speeder hors-bord.

- Tir en apesanteur (stratosphère) : il s’agit d’une épreuve individuelle de tir sur cibles robotiques avec un fusil laser de précision (non létal).

- Chutelibre (atmosphère) : il s’agit d’une épreuve individuelle de chute de précision de 8km de haut sur un amortisseur gravitationnel de réception de 100 m2.

 

L'enchaînement des 4 épreuves sans pause de la part des concurrents leur impose, en plus d'être performants dans chacune des disciplines, d'effectuer des transitions rapides entre chaque épreuve. Les compétiteurs doivent ainsi enlever le plus rapidement possible leur casque de vélo (obligatoire) pour enfiler leur combinaison spatiale avant de sauter -au sens propre le plus souvent- sur leurs skis. Ils doivent de même descendre de manière efficace de leur speeder une fois arrivés à l’altitude orbitale où a lieu la seconde épreuve dans la foulée. La rapidité à effectuer les transitions entre chaque épreuve peut s'avérer déterminante sur des quadrathlons intersidéraux, en particulier lors de ceux autorisant le drafting (l'effet d'aspiration d'un concurrent) : « attraper le bon paquet à vélo » est alors très important, et une mauvaise transition peut coûter de précieux efforts pour revenir dans le peloton.

 

  Les équipes concurrentes : amphibiens, insectoïdes, mamoutoïdes, et reptiliens.



Matériel :

 

Il est possible de pratiquer le quadrathlon muni d'une combinaison spatiale, d'un vélo en état d'avancer (et de freiner), d'un casque et d'un fusil laser de précision. Toutefois, de nombreux équipements et accessoires spécifiques existent:

 

Des vélos à la géométrie spécifique ont été développés par de nombreux fabricants. Nullement obligatoires, ces cadres sont toutefois largement utilisés par les quadriathlètes de haut niveau, en particulier sur les courses longue distance. Très proches des cadres utilisés par les cyclistes lors des épreuves contre la montre, ils permettent un positionnement aérodynamique du coureur sur son vélo. Le prolongateur, encore aujourd'hui appelé un « guidon de quadriathlète » dans le milieu cycliste, permet au quadriathlète d'adopter une position aérodynamique très avancée sur son vélo, coudes resserrés (quelque soit sa physionomie extra-terrestre). L'utilisation de cet accessoire et une position performante sont facilitées par l'usage d'un vélo spécifique ou de contre la montre. Il existe de nombreux types de prolongateurs; seuls les modèles courts et dont les deux barres sont reliées à leur extrémités (prolongateurs pontés) sont autorisés lorsque l'aspiration abri est permise sur la course.



 

Une combinaison de néoprène, avec respirateur et chauffage intégrés, est le plus souvent utilisée pour le ski spatial. Elle est obligatoire car la température de l'espace est inférieure à -270°C (ce qui avoisine le point de congélation de l'eau). Réglementairement, son épaisseur ne doit pas dépasser 5mm. Outre la protection thermique qu'elle confère, la combinaison augmente la « flottabilité » du skieur sur les poussières des anneaux orbitaux. L'épaisseur de néoprène des combinaisons de quadrathlon n'est pas uniforme: plus fines au niveau des épaules et de l'aine, elles sont conçues pour gêner le moins possible les mouvements lors de l’épreuve. Certains athlètes préfèrent toutefois utiliser des modèles plus lourdement protecteurs. Ces combinaisons spécifiques sont également conçues de manière à pouvoir être retirées le plus rapidement possible.

Le ski spatial est un sport consistant à skier en se faire tracter par un « bateau » spatial, appelé un speeder hors-bord. Toutes sortes de modèles de speeder hors-bord ont donc été conçus par de nombreux fabricants (pour qui les courses sont aussi des enseignes publicitaires). Les bateaux de ski spatial mesurent habituellement entre 4 et 6 mètres, et présentent certaines particularités: ils sont motorisés par des moteurs Zeck-3000 ou plus de puissance, pour le couple du moteur qui permet des accélérations franches au démarrage puis le maintien d'une vitesse constante malgré la traction du skieur, qui peut être très forte en slalom. Par ailleurs, ils présentent un plan de pont très dégagé, avec un poste de pilotage avancé : de cette manière, le moteur et le mat de traction auquel est attachée la corde sont près du centre de gravité, afin d'éviter un louvoiement de la poupe lorsqu'un skieur slalome derrière le bateau. Enfin, les oeuvres vives du bateau ont une forme particulière, afin de créer un sillage le plus plat possible. Les skieurs sont tirés par une corde attachée au bateau à une extrémité et avec une poignée, le palonnier, à l'autre. Ils sont tirés par le bateau, mais peuvent se déplacer latéralement en modifiant leur centre de gravité.

 

Les skis spatiaux de compétition actuels sont majoritairement réalisés en carbone, pour sa rigidité, longitudinale et en torsion, et sa légèreté. Les skis spatiaux ressemblent aux skis nautiques, mais ils sont plus larges. Les fixations, ici appelées chausses, sont en caoutchouc, de manière à permettre un déchaussage du pied en cas de chute. En slalom et surtout en figures, un nombre croissant de compétiteurs utilisent des chausses avant rigides, dites Skitechnic ou Skitec, composées d'une coque similaire à celles utilisées pour les rollers en ligne et d'un système de fixation issu du ski de randonnée permettant un déchaussage identique à celui du ski alpin en cas de chute violente. Les skis comportent également une dérive, éventuellement réglable, à leur extrémité arrière.

 

Un fusil laser de précision est nécessaire pour l’épreuve de tir sportif de vitesse : tel l’excellent « Shinning cynergy pro sporter », un fusil de parcours de tir idéal, de calibre 12/76, monodétente ejecteur, canons de 76cm. C’est un vrai concentré de technologie, la version ultra XS possède en plus un canon sur alésés back Bore avec des chokes Midas. La crosse est ajustable. Son poids est d’environ 3,500 kg. Il y a 15 charges dans le magasin. Ces rayons sont non létaux, destinés uniquement au tir sportif.

 

Déroulement :

 

Le départ est donné au sol de la planète sélectionnée pour l’épreuve (souvent en fonction de la nature exotique de son écosystème pour pimenter la course de vélo, ou de son image médiatique). Les quadriathlètes commencent donc par s’affronter en cyclisme martial, mais ils portent la totalité de leur équipement sur eux (combinaison, skis et fusil laser).

 

- Cyclisme martial : il s'agit donc d'une course de fond (100km) doublée d’une lutte de freefight sur chemin accidenté. La plupart du temps le terrain lui-même offre déjà son lot de difficultés aux coureurs (dénivelé, flore, faune, météo, etc…), mais il faut y rajouter le fait qu’il s’agit plus de gladiateurs que de cyclistes : tous les coups sont permis pour faire chuter l’adversaire. Les conséquences légales des accidents graves étant réglées par des décharges de responsabilité, ces cyclistes de l’extrême y vont à fond !

 

Les speeders hors-bord attendent les coureurs encore valides sur la ligne d’arrivée, une fois les skis chaussés et la combinaison pressurisée, ils décollent vers le point de départ du ski spatial, situé en orbite sur des anneaux naturels, mais dans une zone artificielle (créé pour l’occasion). De la poussière d’une épaisseur et d’une fluidité étudiées a été vaporisée dans l’espace au sein des anneaux orbitaux naturels, par le croiseur du directeur sportif pour créer la zone de ski spatial idéale (on ne pratique plus sur des amas naturels depuis la mort de tous les quadriathlètes en 2001). Dés qu’un speeder a passé le point de ralliement, il peut s’élancer sur la piste (sans attendre les autres), larguant son quadriathlète derrière lui pour le tracter.

 

- Ski spatial : il s'agit donc d'une course (5km) doublée d’une épreuve acrobatique sur des anneaux de poussière orbitale, tracté par un speeder hors-bord. Il faut exécuter un slalom, où le compétiteur doit contourner par l'extérieur 16 bouées (8 de part et d'autre du bateau) pendant que le bateau suit une ligne incurvée au centre de l’anneau orbital. La compétition commence à 134 km/h et culmine à 355 km/h. Après avoir effectué avec succès le passage à vitesse maximum, la corde est raccourcie par paliers successifs (raccourcissement souvent désigné en langue anglaise par "X off" où X correspond à la longueur de corde qui a été enlevée). Les bouées se situant toujours à la même distance de la ligne suivie par le bateau, il devient de plus en plus difficile pour le skieur d'atteindre ces bouées. À moins de 11,25m, la corde est plus courte que la distance de la ligne aux bouées et le skieur se doit de compléter la distance à l'aide de son corps, en se couchant sur la poussière spatiale. Le vainqueur de l'épreuve, à l'image du saut à la perche, est la personne qui a réussi à passer le plus de bouées avec la corde la plus petite en ayant complété toutes les autres longueurs et vitesses précédentes.

 

Au point d’arrivée, le quadriathlète quitte ses skis et se jette dans le vide stratosphérique, fusil de tir en mains. La stratosphère est la seconde couche de l’atmosphère, se situant au-dessus de la troposphère et sous la mésosphère. Les températures atteintes dans l'atmosphère sont très variables d'une couche à l'autre. Logiquement, les couches les plus éloignées de la planète possèdent des températures plus basses que celles qui sont rapprochées, mais certains autres facteurs vont considérablement augmenter la température de certaines couches, comme la stratosphère. Celle-ci est réchauffée par l'absorption des rayons ultraviolets provenant du Soleil. Le quadriathlète devra donc rapidement couper le chauffage qui le maintenait à une température viable dans l’espace orbital. La stratosphère est située entre 8 et 20 kilomètres d'altitude pour sa limite inférieure (tropopause) et 40 à 60 km d'altitude pour sa limite supérieure (stratopause) par rapport à la surface de la planète et selon sa latitude sur le globe (entre 12 et 50km d'altitude de moyenne). Donc au début de l’épreuve de tir en apesanteur, le quadriathlète se trouve à plus de 50 km du sol. La stratosphère a été choisie pour cette épreuve car elle est dynamiquement stable : il n'y a aucune turbulences associées à cette partie de l'atmosphère. Les chlorofluorocarbones de la couche d’ozone sont composés de chlore, de fluor et de carbone… ces gaz ne sont pas enflammés par les tirs de laser non létaux, ça ne serait pas aussi sûr avec de vraies armes militaires.

 

- Tir en apesanteur : il s’agit donc d’une épreuve individuelle de tir sur cibles robotiques avec un fusil laser de précision (non létal). Ce sont 15 robot-silhouettes qui sont tirées. On a 30 secondes pour charger son arme et se préparer à tirer, puis on a 2 min 30 s pour tirer sa série de 15 robot-silhouettes. Il y a une courte pause entre deux séries de 5 robot-silhouettes, qui servent aux ordinateurs de contrôle à relever les comptes, ces quelques secondes peuvent servir au tireur à changer de poste de tir. Les robot-silhouettes sont largués depuis le speeder hors-bord qui précède le quadriathlète de 500m durant cette épreuve, stabilisant cet écart par des plots anti-grav. Les robot-silhouettes ont chacun un programme aléatoire autonome fourni par le directeur sportif, ils sont donc imprévisibles pour le quadriathlète.

 

Avec la force d’inertie, le quadriathlète atteint une vitesse telle qu’il n’est rapidement plus qu’à 10 km du sol à la fin de l’épreuve de tir. Pour limiter les frottements qui créeraient une combustion de sa combinaison lors de la rentrée dans l’atmosphère, le pilote su speeder hors-bord doit utiliser ses écrans de vaisseaux afin de le protéger. Ce n’est plus nécessaire dés qu’il chute réellement dans l’atmosphère, 2km plus bas. Le speeder doit alors quitter son quadriathlète pour aller l’attendre au sol, sur la piste d’atterrissage.

 

- Chute libre : il s’agit donc d’une épreuve individuelle de chute de précision de 8km de haut sur un amortisseur gravitationnel de réception de 100 m2 (oui, 10m sur 10m). aucun parachute de secours n’est autorisé. La mort des quadriathlètes est fréquente sur cette épreuve (et largement attendue par les médias). C’est la précision de l’atterrissage (les amortisseurs sont des cibles faites de cercles concentriques), qui compte ici, pour survivre d’une part, mais aussi pour marquer des points d’autre part ! Epreuve d’adresse, la technique de pilotage en chute libre est une condition essentielle à la réalisation de la performance. La capacité d’analyse des conditions météorologique et les prises de décisions qui en découlent, donnent une dimension tactique singulière à chaque saut. Après avoir atteint plus de 300km/h en quelques secondes de chute libre, la réalisation d’un enchaînement de six figures imposées fait appel à toutes vos qualités physiques d’équilibre, de coordination, et d’explosivité. En effet, en plus le quadriathlète doit faire de la voltige avant d’atterrir ! Chronométrée au 100/ème de seconde, la prestation est également évaluée en regard de la qualité d’exécution de l’enchaînement des figures, comme dans de nombreuses disciplines artistiques. Les figures à réaliser sont deux tours alternés, un salto arrière, à nouveau deux tours alternés et un 2e salto arrière. Les juges mesurent le temps passé à faire ces six figures en « rajoutant » des secondes de pénalité au concurrent si elles ne sont pas réalisés proprement (les figures sont faites face à un axe de référence et sur un plan horizontal, tout écart de ces axes entraîne une pénalité). L’amortisseur gravitationnel de réception assurera un atterrissage en « chute de plume » si il est correctement visé !

 

Encadrement :

 

Une équipe d’encadrement sportif d’un quadriathlète est généralement constituée au minimum :

 

_ d’un représentant légal (à la fois entraîneur et responsable médias),

_ d’un médecin-kynésithérapeute (attesté par la chartre anti-dopage),

_ et d’un pilote multi véhicule (véhicule terrestre et speeder hors-bord).

 

Ils suivent le cycliste à bord du véhicule terrestre pour l’encourager, lui prodiguer des soins, ou des réparations techniques.


Ils montent de même à bord du speeder pour les épreuves spatiales.


La tradition veut que toutes les équipes des concurrents se retrouvent à passer quelques jours ensembles dans un hôtel de luxe avant le quadrathlon, afin que les rapports humains soient plus fair-play et « sportif » durant l’épreuve, et surtout le temps que les médias fassent monter la tension de l’audimat !

 

Bien entendu si les co-équipiers ont droit à tous les plaisirs locaux (en termes de gastronomie et autres), les quadriathlètes eux se doivent de rester sobres, concentrés, et entraînés jusqu’à la dernière seconde avant la course.

 

C’est pourquoi les établissements sélectionnés pour ce type de séjour se doivent de posséder tout l’équipement nécessaire aux préparatifs des quadriathlètes.


Exemple d’équipement médical.