Les 5 Mercenaires :

 

Arrivés à l’hôtel, Corina marche en tête et gagne prestement leurs chambres. Là, ils retrouvent dans l’une d’elle Loki qui, après avoir fait des repérages en les attendant et lu tous les documents, a rangé par piles sur une table les papiers et les plans (tour de garde, sécurité de la banque, etc …).

Gmurk saute immédiatement sur la table et fait une petite dansouille débile, sous les regards ébahis et condescendants de ses compagnons. Puis, repérant un pot de fleur sur la fenêtre, il bondit, attrape le pot (le Duke déverrouille discrètement son arme au cas où) ... et le lance cordialement à Loki en rigolant. Lequel rate sa récupération, et le pot de fleur s’écrase par terre.

Le Duke remet subrepticement en place son arme.

Le Comédien, lui, repère la bague aux chevrons à la main de Loki, et l’embrasse en s’inclinant.

Loki explique que c’est grâce à Citroën (« votre clone », lâche-t-il sans équivoque au Comédien) qu’il se retrouve dans les corps des membres d’une même famille et que la mission a ainsi été si bien préparée.

Le Duke et le Comédien sont réticents et méfiants lorsque Loki leur explique toute l’histoire, le rôle de Citroën, les missions des Guetteurs, etc ...

« Je n’agis pas pour les Guetteurs, j’agis pour moi. » réagit le Duke.

« Nul ne vous retient alors ! » répond Loki.

« Et si l’Homme aux Chevrons jouait double-jeu ? » se méfie derechef le Duke.

« Le libre-arbitre de Citroën n’est-il pas un but de la Loge en lui-même. Je veux bien faire des concessions et croire qu’il ne ment pas, mais de là à m’allier avec lui si ouvertement … » déclare quant à lui le Comédien.

La tension est palpable, dans l’atmosphère confinée de la chambre d’hôtel. Loki leur ré explique du mieux possible « l’alliance » passée avec Citröen (qui a des pouvoirs mégas), ses motivations, sa volonté de libre-arbitre et son intérêt de récolter des infos sur le Grand Projet, et leur confirme en conclusion qu’ « il y a bien une machine gouluz dans les sous-sols de cette banque ». Et Si Citroën n’est pas présent lui-même, c’est qu’il est en mission pour la Loge.

Bien que méfiants et pas vraiment convaincus, le Comédien et le Duke écoutent quand même les informations de Loki : la fréquence des tours de garde, le nombre de gardes (trois à l’intérieur de l’établissement bancaire, un qui patrouille à l’extérieur, un shérif et son adjoint comme forces de l’ordre), les mesures de sécurité et d’anti-intrusion, telle une caméra high-tech de surveillance en haut de la cheminée qui évacue bien pendant la nuit les émanations gouluz, le coffre de la banque qui servirait en réalité de sas pour accéder au sous-sol, etc …

Chacun inspecte plus précisément son matos.

Gmurk ramasse la fleur au milieu des morceaux du pot de fleur cassé, et se la met à l’oreille.

Loki leur montre aussi un petit coffre, contenant leur porte de sortie : un nanordi, un analyseur de milieu, des billets aller simple pour un vol spatial,…

Corina lorgne vers l’arbalète du Duke mais, celui-ci ne prête pas son matos, elle décide donc de ne pas prendre d’armes et, si besoin, se battre à main nue.

Le Duke se concentre : « Je pense qu’il faut agir rapidement. Très rapidement » lâche-t-il, ayant lancé un pouvoir secret.

Elaboration d’un plan d’attaque.

- Qui les attend en bas ? Polymorphes ? Gouluz ?

- Combien peuvent-ils être ? Y a-t-il un second groupe ennemi en renfort à l’extérieur ? Le shérif par exemple ?

- La bonne sœur Loki et son garde-du-corps Gmurk pourraient aller déposer cet après-midi au coffre de la banque une malle avec le Comédien contorsionné dedans, qui pourrait leur ouvrir la porte de l’intérieur la nuit venue. Mais celui-ci est nul en crochetage. Doit-on alors porter trois malles, avec Corina, le Duke et le Comédien dedans, pour la complémentarité de leurs talents ?

- Le Duke voudrait bien bidouiller la bague aux chevrons de Loki pour rechercher la fréquence radio ennemie, mais se heurte au refus de ce-dernier, appuyé par le Comédien et Gmurk, car il y a alors un risque de se faire repérer en retour.

Et dans cette ambiance sérieuse arrive soudain un petit moment bucolique ?!?

Le Comédien cherche à serrer la main de Loki mais se heurte à son refus, contrairement à Gmurk qui se saisit aussitôt de la main avancée, ainsi que de celle de Corina, pour les entraîner tous deux dans une danse endiablée.

Le Duke les accompagne mentalement, mais ne se joint pas la sarabande.

Le Comédien commence à chanter, tout comme Gmurk qui décide de l’accompagner en beat-boy rap. Jet de dé, un critique chacun. Contre toute attente, une chanson country, bien en rythme, mélange subtil et improbable de rap et de poésie, s’élève alors dans la pièce.

Ainsi naît la Chanson des Renégats. Trauma, heu Méga, cé vrément n’import’ koi !

Le soleil atteignant son zénith, ils décident de se préparer.

Corina part se reposer.

Loki et Gmurk, sous leurs identités de bonne sœur et de garde du corps, se rendent chez le shérif, afin de lui demander si la banque est un lieu sûr pour y déposer leurs richesses et, insidieusement, vérifier par un sondage transfert s’il ne s’agirait pas d’un polymorphe.

Le Comédien prend son jeu de cartes et part pour le saloon. Le Duke le suit en songeant « il m’amuse bien, celui-là ».

Tandis que Corina s’endort rapidement, les autres s’éparpillent dans la ville.

De l’extérieur, le saloon a l’air vraiment pourri. A l’intérieur, c’est encore plus glauque et cela ressemble plus à un bordel qu’à un bar. Des filles de joie, à l’étage, laissent pencher depuis la balustrade leurs attributs vers les clients enivrés. Lesquels ressemblent à des travailleurs agricoles, qui, s’ils ne sont éméchés au bar occupés à vider des alcools venant des 4 coins de la galaxie, jouent aux dés et aux cartes, en puant la sueur. Ils parlent un patois de bétasorvant-banshee.

Le Duke crache par terre en entrant, exprès à côté du crachoir, tandis que le Comédien se dirige vers la table de poker. « Assieds-toi, pied tendre, on va te chaudronner et t’apprendre comment jouer ». Mais avant que le Comédien n’ait fait ou dit quoi que ce soit, le Duke tapote la joue d’un des types, murmurant « Toi, c’est la joue que tu as de bien tendre ! ». Le type, pas rassuré, s’écrase en faisant cesser les quolibets, tandis que le Comédien s’assoit à la table.

Il cherche à tricher pour perdre... mais n’a finalement pas besoin de supercheries pour ça, il le fait tout seul car n’ayant pas compris complètement les complexités du jeu.

Il rit à leur blague, se les met dans la poche, et discrètement, les interroge sur l’arrivée éventuellement récente d’étrangers, sur de possibles changements d’attitudes bizarres chez certains habitants, etc …

Il apprend ainsi que le shérif a été nommé récemment, après les travaux de fondation qui ont eu lieu à la banque six mois auparavant. Le shérif voyagerait aussi beaucoup apparemment. Et il possède une arme à rayon. Les gardes à la banque se nomment, John, Smith et Bill, et sont connus ici depuis leur enfance. Ils sont au service de M. Arnold, le propriétaire de la banque.

Au bar, deux prostituées descendrent rejoindre le Duke. « Alors mon chou, besoin de compagnie ? » Elles se pressent contre lui, écrasant leurs mamelons sur le corps du Duke, qui n’a pas tirer son coup depuis longtemps, coincé dans sa prison temporelle.

Le Duke leur paie un coup à boire (normal, avant de le tirer). Le barman cherche à le faire payer plus cher que la normale, mais le bandit s’en rend compte. « Tu me prends pour un pigeon, ou quoi ? » lance-t-il, d’une voix où perce une menace à peine voilée.

Le barman se confond en excuse et fait payer le prix normal au Duke, qui lui donne son unique pièce ! Puis il accompagne les filles à l’étage jusqu’à une chambre, où il se laisse déshabiller tout en restant vigilent. ¼ d’heure plus tard, l’affaire est vite expédiée. Le Duke, le tireur le plus rapide de l’Ouest dans tous les sens du terme, se fait passer pour un mercenaire louant ses services au plus offrant.

Arrive le moment de payer. Problème, puisqu’il n’a plus de quoi payer… sauf ses éperons en argent. En échange d’infos de leur part, le Duke condescendant accepte de les régler en leur donnant un éperon, mais il n’apprend pas grand-chose de nouveau. De nombreux gisements de roche-fantôme, servant de combustibles pour les croiseurs galactiques, représentent la principale richesse de la planète, mais la colonisation et la terra-formation de la planète ont cessé lorsque le peuple anouk a été découvert…

Les putes cherchent aussi à se renseigner. Peine perdue. « C’est un éperon d’argent pour répondre à tes questions » rétorque le Duke, y mettant fin illico.

Puis il paie ce qu’il leur doit et redescend dans la salle commue. « Buvez donc un coup à la santé de DocYou ! » leur lance-t-il.

Il rejoint ensuite le Comédien, échangent leurs infos, et se promènent un peu en ville avant de retourner à l’hôtel.

Gmurk et Loki arrivent au bureau du shériff, Loki s’entretient en premier lieu avec l’adjoint et discute de la possibilité de faire un gros dépôt à la banque et des questions de sécurité, afin de convaincre l’adjoint de déranger le shérif, dans son bureau à l’étage.

Une fois entrés, l’adjoint monte à l’étage. Tous deux tentent d’écouter la conversation entre l’adjoint et le shérif et, après que Gmurk lui ait donné plusieurs coups de coude pour le faire réagir, Loki se motive enfin, afin de vérifier la résistance du shérif. L’adjoint est bien humain, avec une résistance normale. Un animal de faible résistance est aussi à l’étage. La résistance du shérif est très importante. Les soupçons de la présence d’un polymorphe semblent définitivement avérés.