Dans l’Enfer Carcéral :

 

Loki se retrouve dans la peau d’une silhouette humanoïde, avec des ailes dans le dos. Un visage lisse. Pas de sensation de mâchoire, de nez ou d’yeux. Plutôt des zones de sensation pour voir ou sentir. Des mains avec 5 doigts. Une peau blanche gris/bleu couverte de tatouages, mais ayant visiblement un sens codifié religieux et non le plan de la prison. Une entité cosmique serait représentée par ces arabesques. Pour ceux de sa race, c’est l’apparence des choses, et donc d’eux-mêmes, qui est une divinité en soi. Il est son propre dieu, l’apparence de son corps donne sa forme divine.

Il s’appelle Toth.

C’est un Delhion, dont le langage est corporel (sifflements, gestes, battement d’ailes). Il porte peu de vêtements, malgré le climat frais. Les tissus sont amples et colorés, tressés comme un pagne. Il est pieds nus, mais couvert de bijoux : piercings avec anneaux dans les ailes, bracelet de chevilles, bagues aux doigts.

Il résidait dernièrement à Käm, où ses objectifs étaient liés à sa réticence vis à vis d’un certain rituel, le Rituel d’Ambiose, et de ses conséquences collatérales. Son but à court terme ? Il panique grave ; il vient d’être arrêté et transféré dans le camp de reconversion 137.

Corina se retrouve dans un corps de petit gabarit, d’un mètre 65 pour 60 kgs.

Un être petit et léger, trapu et musclé, d’apparence humanoïde, discrète. Une peau bleue ciel. De longues oreilles recourbées sur elles mêmes. Deux yeux de poisson, uniformément noirs. Des cheveux crépus, avec des dreadlocks. Elle porte des vêtements compliqués et imposants sur le bas du corps, mais des habits très stricts en haut. De nombreux colliers, bijoux et objets de valeur ornent son corps. Une légère odeur marine et saline semble flotter autour d’elle.

Elle s’appelle Illgun.

C’est une Boréale, dont le langage est fait de chuchotements.

Elle était commerçante-navigatrice, voguant jusqu’à présent sur les mers, affrontant les océans, mais elle avait dernièrement eu envie de créer un foyer, avec l’un des siens installé à Käm, qu’elle avait déjà vu à plusieurs reprises près du port. Son objectif à court terme est identique à Toth. Que va-t-il lui arriver ? C’est injuste ! La réputation de ces camps équivaut à la mort ... Une aura de panique l’enveloppe.

Trent se retrouve lui dans un corps grand, maigre et très mince. 54 kgs pour un mètre 80. Une peau ressemblant à du caoutchouc humide, d’un bleu nuit. Deux membranes osseuses, une ventrale allant de l’abdomen jusqu’aux tibias, une dorsale partant des reins jusqu’aux mollets. Il sent la poussière et le parchemin ? C’est un rat de bibliothèque. Deux yeux luminescents, deux petites narines. Pas de bouche, mais une zone couverte d’une petite membrane. Ses mains sont semblables à des moufles, articulées à plusieurs endroits. Une espèce de salade blanche semble poser sur le crâne.

Il est vêtu de plaques de métal sur le torse et le sexe. Une vaste toge est posée amplement sur son épaule, descendant dans le dos. Il porte des sandales et a un look de centurion romain.

Il s’appelle Métal-Lumière.

C’est un Nomoï, dont le langage est très élaboré, ancien et sophistiqué, de style elfique.

Il habitait Käm, dans un laboratoire d’études. Ses objectifs étaient l’apprentissage de nouveaux shens magiques, la recherche de la paix intérieure et les rituels d’ambiose (pour lui, la magicologie est liée à 3 mondes : solide, liquide, éthéré. Il existe des portes entre ces mondes : des stèles de pierre très anciennes, qu’on active grâce au rituel, qui permettent d’augmenter des compétences immédiatement en libérant un Thrin.

Il ne comprend pas son arrestation dans la rafle de Käm. Ce n’est pas un criminel ! Juste un chercheur. Et il est tout paniqué de se retrouver au camp 137.

Gmurk investit le corps d’un être d’une taille gigantesque.  2m70, 240 kgs. Un humanoïde doté d’une épaisse fourrure brune-rousse et d’une crinière avec une queue-de-cheval et des nattes. Il n’a que 4 doigts. Il ressemble à une sorte de wookie , le croisement entre un lion et un orang-outang. Il porte des vêtements amples, qui ne gênent pas ses mouvements, avec une multitudes de colifichets en os et en métal. Sa motivation principale : le sport et la dépense d’énergie. Il vivait jusque là dans une tribu assez tribale et antique, dans les montagnes blanches de Wooneï au nord, et était venu à Käm pour un combat de gladiateurs, avant d’être pris également dans cette rafle.

Il s’appelle Waba.

C’est un Woon, dont le langage est un curieux mélange de monosyllabes, entrecoupés de grognements et de borborygmes... bref, pas grande différence avec le langage de Gmurk.

Son but est de s’enfuir du campement dès que possible. Il cherche alors à avoir une réminiscence sur les évènements de la rafle ...

Il se trouvait au marché à Käm, une sorte de souk rempli de plusieurs races, et ils on été capturés par des soldats à bord de véhicules technologiques et équipés d’armes très avancées, aux ordres d’un religieux vêtu d’une toge rouge. Tous ont été capturés de forces et amené ici sur des plate-formes antigrav, les récalcitrants ont été tabassés ou abattus sommairement, Le religieux évoque une négligence de la part du peuple et que cette rafle est une réprimande faisant suite à une ‘négligence’, et ce même si certains des prisonniers ne font même pas partie des habitants de Käm ! Ils ont été déchargés dans ces camps assez récents.

Regardant éberlués autour d’eux, perdus parmi une foule nerveuse et inquiète de 200 personnes, ils analysent rapidement la sécurité du camp.

Bâtiments et palissades en bois doublées de grillage de 4 mètres de haut, une grille au-dessus d’un mètre, puis un filet au-dessus à 5 mètres. Trois miradors se trouvent encore plus au dessus, à une hauteur de 8 mètres, avec un soldat par mirador affecté à la surveillance. C’est un camp style vietcong, construit à la va-vite avec des matériaux trouvés sur place. Dans le plus gros bâtiment se trouve tout ce qui concerne les énergies, à côtés, deux petits bâtiments dont un mess et une infirmerie. Les deux gardes postés à l’entrée de la prison ont des bracelets lance-projectiles.

Tout le monde est tourné vers le perron d’un bâtiment où se trouvent trois silhouettes humaines. Le premier homme est habillé en costard high-tech, l’autre ressemble à un médecin d’une cinquantaine d’année, avec un petit air vicieux. Ils encadrent une autre personne d’apparence humaine, mais avec des espèces de cornes lui sortant de la tête, une peau noirâtre avec des veines rouges, et des yeux rouges ! Il est vêtu d’une tenue d’administrateur et il semble complètement détaché de la situation.

C’est un Nécrosien, répondant au nom d’Indar. Un humain nécrosé...

Il semblerait que cet homme ait contracté cette nécrose, une espèce de maladie, suite à l’abus de magie noire. Il prend la parole en expliquant qu’ils sont tous là pour subir une reconversion. Laquelle peut se passer sans problème, sauf pour ceux qui résisteraient. La menace est à peine voilée. Il leur explique qu’il est inutile de s’échapper, car toute les barrières sont électrifiées. En étant obéissants et malléables ils pourront sortir sans encombre de cette prison. Ils sont dans le campement n°12, et ils sont entourés de nombreux autres campements aux alentours.

 

Trent essaie aussitôt de sonder autour de lui s’il y a des êtres ayant un gros potentiel mental. En vain.

Les quatre envoyés, bien que dispersés au milieu de dizaines d’autres races, de type elfiques et féeriques, se repèrent tous grâce au triangle méga sur le front.

Le Nécrosien explique, d’une longue tirade monotone, terne et sans appel, qu’ils vont être séparés par groupe de dix et qu’ils vont être amenés à leurs baraquements respectifs. Auparavant, ils vont être délestés de tous leur biens personnels. Tous, à ce moment, tentent de cacher les quelques objets de valeurs qu’ils possèdent. Les quatre mégas, en profitent pour essayer de se rapprocher les uns des autres, pour faire partie du même groupe de dix.

Trent remarque, en se rapprochant des autres, qu’une autre personne de sa race, le suit en lui collant aux basques. Il est plus jeune et s’adresse à Trent en l’appelant ‘Maître’. Il semble très inquiet à cause des objets qu’ils possèdent. Trent, distrait, le rassure en lui disant qu’il vaut mieux respecter cette obligation.

S’écartant d’instinct, une vingtaine de personnes, de races assez mixtes, ont l’air de connaître ce genre de situation. Gmurk repère d’ailleurs parmi eux un groupe plus calme que les autres, il cherche à se rapprocher d’eux.

 

Une fois son discours terminé, le Nécrosien se désintéresse immédiatement des prisonniers et part d’un air complètement détaché à l’intérieur du baraquement. Les soldats ouvrent des coffres et commencent alors à les remplir avec les objets que les prisonniers ont sur eux. Le médecin reluque toute les personnes d’un air intéressé tandis que l’administrateur commence le décompte des objets de valeurs.

Gmurk, la prison, il connaît. Sans paniquer, il se dirige d’emblée vers le groupe plus calme et expérimenté, composé d’une dizaine de Mélodiens. Alors qu’il traverse la foule qui se regroupe en rang d’oignons face aux gardes, il repère un petit Delhion isolé, apeuré, seul et hagard sur son chemin. Il se dirige vers lui pour le protéger mais, alors qu’il bifurque vers lui, Loki qui a repéré son manège atteint le gamin Delhion avant lui et l’attrape par la main en le calmant.

 

Corina a imité son compagnon et le rattrape près du groupe des Mélodiens, ravis de voir qu’une Boréale demande à rejoindre leur groupe. Elle leur tiendra chaud et compagnie la nuit venue ! Loin de s’imaginer leurs pensées lubrique, Corina charme naïvement leur chef en le séduisant, négocie avec lui et lui donne ses bijoux, dont il promet de lui redonner la moitié une fois les grilles passées. Mais elle compte neuf Mélodiens, et comprend alors que ses compagnons et elle ne pourront jamais être tous avec eux, les groupes par baraquement étant limités à dix. Elle remarque alors leur petit sourire intéressé et, réalisant sa bévue, elle s’écarte de quelques pas, indignée.

Gmurk, lui, se fait rembarrer comme un bourrin, n’ayant que des breloques en os et en métal à leur confier. Tout en se rapprochant des autres, Trent découvre un lance-bête attaché à son avant-bras, avec un petit lézard dedans. N’arrivant pas à ouvrir l’appareil (quel gland !), il se rapproche de Corina et le détache pour lui confier discrètement. Corina en fait sortir le lézard, en lui commandant de se dissimuler sur sa botte.

 

A côté de ses amis, Loki tente une réminiscence, parvenant à comprendre que ses tatouages sont des focus magiques et que son corps est son propre grimoire.

Mais, en activant son pouvoir, il ressent une douleur atroce et, poussant un sifflement aigu dans sa langue de Delhion, il se roule sur le sol de souffrance, en perdant la moitié de sa force, ses ailes agitées de soubresauts. Un effet secondaire de l’attaque des Enclumes dans le non-lieu !?! Ou une protection magique du campement de prisonniers !?!

 

Loki, tout comme ses autres compagnons, a alors la surprise d’avoir immédiatement une autre seconde réminiscence, non voulue. Une réminiscence sur les origines de leurs peuples respectifs, comment ils sont venus sur Héos, comment ils ont développé leurs capacités magiques, .etc ... Loki et Trent viennent d’une autre planète, alors que Gmurk et Corina sont des natifs, descendant de peuples originaux.

En voyant le Delhion se tordre sur le sol, agité de soubresauts, les autres prisonniers s’écartent vivement de lui. Gmurk, n’arrivant pas à dissimuler Loki derrière sa taille imposante, s’écarte alors aussi, en tirant le jeune Delhion par la main. Corina et Trent se rapprochent, comme pour le soigner d’une crise d’épilepsie.

Le docteur repère immédiatement la scène, et bien que les deux mégas soient très convaincants (Trent 01), il leur ordonne de s’écarter du blessé, car il est en charge des soins au camp 137.

 

Le Docteur Ivan Lengélé, car c’est son nom, intime l’ordre aux deux mégas de s’éloigner du corps, afin que ces hommes le prennent en charge, en vue de lui prodiguer des soins plus appropriés et moins primitifs. Et ce en dépit des protestations diplomatiques de Corina qui ne veut pas que Loki se retrouve séparé d’eux pour être traîné ...  ?

Mais Lengélé ne veut rien savoir, et cette dernière laisse tomber l’affaire, en pressentant que s’interposer davantage serait pris comme un grave signe de désobéissance.

Loki voit deux gardes reptiliens s’approcher vers lui, alors qu’il se relève. Leur apparence n’a rien d’engageant. Ce sont des Ygwans.

Trent et le jeune acolyte Nomoï  s’éloignent et tentent de rejoindre un groupe.

Loki est pris en charge par les deux butors qui le mènent séance tenante vers l’infirmerie du personnel du camp, pas très loin.

 

Gmurk commence alors à traîner des pieds, histoire de se retrouver parmi les derniers prisonniers à franchir le cordon des gardes effectuant la fouille. Avant de rejoindre leur baraquement, c’est au fur et à mesure de leur passage devant les gardes, dans l’ordre, que les prisonniers sont en effet regroupés par dix. Les deux autres mégas, ainsi que le jeune Delhion toujours tenu fermement par Gmurk et le disciple de Trent font de même et se mettent à traîner des pieds, histoire de constituer le dernier groupe.

 

Loki est conduit à l’infirmerie, dont l’intérieur est de façon surprenante de tech 5.

Le Dr. Lengélé entre à son tour dans la pièce où le Delhion est maintenu immobilisé par les deux Ygwans. Le médecin commence l’auscultation, pendant que Loki inspecte du regard l’armoire à pharmacie, tout en essayant de desserrer l’étreinte des gardes afin de leur désigner une flasque dans la pharmacie. Lendele reconnait en son patient des capacités de soigneur et lui administre alors le traitement revigorant, tout en le menaçant de rester bien obéissant, sinon...

Comme pour tester sa foi et son obéissance, Lengélé sort un insigne religieux et le brandit devant Loki. Il lui ordonne de s’agenouiller devant l’insigne de l’Ordre Nouveau. Loki obtempère.

 

A l’extérieur, les derniers prisonniers arrivent à la fouille. Trent, Corina et Gmurk sont rejoints par un autre Delhion mâle, silencieux, une Feling enceinte jusqu’au cou, un petit Kelwin vieux et essoufflé et une grande femelle Woon, semblant fort intéressée par Gmurk.

Accompagnés du jeune Delhion orphelin et du disciple Nomoï de Trent, on attend plus que Loki afin de constituer le groupe de dix. Mais ce dernier ne ressort toujours pas.

A l’extérieur, les derniers prisonniers arrivent à la fouille. Trent, Corina et Gmurk sont rejoints par un autre Delhion mâle, silencieux, une Feling enceinte jusqu’au cou, un petit Kelwin vieux et essoufflé et une grande femelle Woon, semblant fort intéressée par Gmurk.

Accompagnés du jeune Delhion orphelin et du disciple Nomoï de Trent, on attend plus que Loki afin de constituer le groupe de dix. Mais ce dernier ne ressort toujours pas.