Personnages des Sections des Majors Linsay Mc Lambert et Dame Améthyste & coordinateur présent(e)s pour cette mission : 

Belanna Samaha, Magnus Atwood & Percy Woodward.

 

 

« Le vent se lève… »

Mission de Méga 5

Pour Magnus, Belanna, & Percy.

 

Synopsis :

Les mégas participent à une course aérienne de biplans, seul moyen d’aller chercher des documents importants en un lieu inaccessible autrement.

A chaque escale des évènements mystérieux les amènent à enquêter, les enjeux sont peut-être plus complexes…

 

La Mission :

Sur la terre Steampunk, en 1920, notre contact le clerc de notaire Antoine Fourcade a averti la Guilde Méga d’un problème concernant l’ingénieur français Edouard Delaporte (CF Epreuve 1 « A toute vapeur »)…

Delaporte est devenu un scientifique de renom grâce à l’aide des mégas de notre section des parias, ses inventions améliorent la société, elles ont un effet positif tant sur le monde industriel et donc sur l’économie (et le niveau de vie général du peuple), que sur des gadgets améliorant le quotidien de tous.

Or l’ingénieur vient d’apprendre que son mécène, le magnat des chemins de fer, Lord James Mc Intyre, est mort à Alexandrie, pendant des bombardements dus à la guerre entre l’Angleterre et l’Egypte.

Il s’y était rendu pour faire des fouilles, en archéologue amateur…

Seulement, dans une lettre datant de quelques semaines, le riche patron lui indiquait qu’il avait pris ses dispositions pour tout lui léguer si jamais quelque chose lui arrivait !

Mais son nouveau testament est resté coincé là-bas pour une raison inconnue, Fourcade n’a rien reçu qui lui permettrait de réaliser cet héritage à l’avantage de l’inventeur…

Il faut aller sur place, rencontrer le notaire Youssef Gamal, et ramener les précieux documents.

Mais à cause de nombreux conflits armés tout autour de la mer Méditerranée, toutes les frontières sont fermées.

De toute façon, en bateau ça prendrait plus d’un mois, et l’ingénieur n’a que deux semaines avant que l’état français ne saisisse les biens !

Par des collègues travaillant dans l’aéronautique, il entend parler d’une course de biplans qui est exceptionnellement autorisée à voler jusque là-bas.

C’est donc son seul espoir, son ami Fourcade fait donc appel à la Guilde, pour qu’on envoie quelques mégas capable de piloter afin qu’ils participent à la course.

On leur fournit des tenues de pilotes, des tenues de soirée, des packs de base, et l’équivalent d’un unique pack d’espionnage camouflé en technologie de la Belle Epoque, qu’ils peuvent se partager.

On leur crée de fausses identités, avec passeports, et on leur apprend une langue européenne (s’ils n’en connaissent pas déjà une), par hypnoéducation.

On leur rappelle aussi que cette Terre a un climat de résonnance froid (-2 en malus, récupération plus longue), et que le transfert y est particulièrement risqué (glacial + bugs aléatoires), donc il faudra n’utiliser les pouvoirs surnaturels qu’en cas de force majeure…

 

On les transite ensuite sur la terre Steampunk, à Barcelone, d’où démarre la course.

 

Arrivée à Barcelone :

Fourcade et Delaporte les attendent dans le hangar d’aviation où se trouvent la porte (Delaporte fait partie de l’équipe de contacts depuis l’épreuve 1).

L’ingénieur a préparé un avion pour chacun d’eux, et le clerc de notaire les a inscrits à la course.

Ils doivent choisir leur appareil, Delaporte pouvant leur expliquer les spécificités de chacun d’eux.

Un biplan moyen peut aller entre 180 et 200 km/h au maximum, et aura une vitesse de croisière de 100 km/h.

Son altitude maximale est de 15000 pieds.

La distance franchissable maximale autorisée par son réservoir est de 560 km.

Le premier avion est plus rapide que les autres (120 km/h de croisière, 240 km/h max), et son élément particulièrement solide est son hélice.

Le second a un plus gros réservoir et donc une plus grande distance franchissable (600 km), et son élément particulièrement solide est son réservoir.

Le troisième monte à une plus haute altitude que les autres (18000 pieds), et son élément particulièrement solide sont ses ailes.

Le quatrième dispose d’un siège éjectable avec parachute, et son élément particulièrement solide est son moteur.

Le cinquième est armé d’une mitrailleuse camouflée et rétractable, et son élément particulièrement solide sont ses commandes.

 

Une fois ce choix fait, et quelques détails cosmétiques éventuellement peints sur les carlingues (nom de l’avion, logo d’un sponsor, drapeau d’une nation, pin’up, animal totem, etc…) pour se les personnaliser (les pilotes pros tiennent toujours à leurs engins comme à des extensions d’eux-mêmes), ils peuvent sortir sur l’aérodrome, rencontrer d’autres participants à la course préparant eux-aussi leurs biplans, ou bien faire un tour en ville pour prendre l’ambiance de la belle époque, le départ étant donné le lendemain à l’aube (le 02 mai 1920).

 

 

Barcelone en 1920 :

Barcelone, dans les années 1920, palpite au rythme syncopé d’un monde en mutation, entre effervescence moderniste et ombre d’un siècle encore jeune.

La lumière dorée du soleil catalan glisse sur les façades ondoyantes de l’Eixample, où les balcons de fer forgé s’accrochent aux murs comme des dentelles métalliques.

Gaudí habite pourtant chaque coin de rue, ses courbes organiques se dressant comme un défi au rationnel : la Sagrada Família s’élève lentement, presque mystiquement, inachevée mais déjà sacrée.

Les avenues bruissent du roulement des tramways, de l’écho des pas sur les pavés, du murmure des conversations en catalan, castillan, français, italien — c’est une ville carrefour, un port ouvert sur le monde et sur les idées.

Dans les cafés du Raval et les salons bohèmes du Barri Gòtic, les voix s’élèvent — artistes, anarchistes, poètes et rêveurs s’entrelacent dans une ivresse de mots et de projets.

La culture catalane, fière et insoumise, s’épanouit dans les imprimeries clandestines et les théâtres libertaires, tandis que la rumba gitane s’installe dans les ruelles du quartier de Gràcia, mélodie nouvelle d’un peuple métissé.

Barcelone est un creuset incandescent : ses murs racontent autant les aspirations révolutionnaires que la joie exubérante d’un peuple vivant.

L’air sent le charbon, le vin jeune et l’encre fraîche — et au détour d’un marché, un enfant s’émerveille devant un orgue de Barbarie, petite fêlure enchantée dans le tumulte de la ville qui danse déjà vers demain.

Le prolétariat de Barcelone a beaucoup augmenté : la ville est passé de 115 000 habitants en 1800 à 500 000 en 1900, accueillant les paysans pauvres de Catalogne et d’autres régions d’Espagne, sans compter les quelques immigrants de Cuba et Porto Rico dépossédés par les États-Unis qui s’étaient emparés des dernières colonies espagnoles.

Des grèves terribles éclatent dans les années 1919-1920, à tel point que l'état de guerre est déclaré à Barcelone et que 229 personnes y trouvent la mort.

Le coup d'État du capitaine général de Catalogne, Miguel Primo de Rivera, impose une dictature de 7 ans à l'Espagne tout entière.

Il interdit la mancommunité de Catalogne, le puissant syndicat anarchiste CNT, et même le football-club de Barcelone !

En 1920, la ville est en plein essor du modernisme (l’art déco catalan).

Le maréchal français Joffre est invité à présider les jeux floraux (des joutes poétiques).

Il arrive justement le 01 mai…

Des rixes éclatent entre les catalanistes et les nationalistes : la police intervient chargeant aussi fermement les groupes qui entonnent les « Segadors » que ceux partisans de Madrid.

 

Parmi eux, le célèbre architecte local Gaudi sera même blessé dans les échauffourées !

 

 

Les concurrents :

Il y en a de deux catégories bien distinctes, d’abord les célébrités (des pilotes [historiques réels] ayant déjà fait leurs preuves, et gagné de nombreux prix), et ensuite les challengers (des inconnus [imaginaires] qui essaient de se faire un nom).

Parmi les célébrités on trouve :

_ Amélia Earhart (USA) qui deviendra célèbre pour être, en juin 1928, la première femme à traverser l'océan Atlantique en avion puis, en 1932, la première femme à le traverser en solitaire.

_ Anthony Fokker « le Hollandais Volant » (Pays-Bas) a construit des avions pour les allemands durant la grande guerre, puis est parti en Hollande à cause du traité de Versailles interdisant aux perdants de continuer à en construire.

_ Wilfrid « Wop » May (Canada) est celui qui descendit le baron Manfred von Richthofen, dit le « baron rouge », le 21 avril 1918.

_ Antoine de Saint Exupery (France) est un noble, écrivain (« Le petit prince »), poète, aviateur et reporter.

_ Italo Balbo (Italie) est un franc-maçon fasciste qui deviendra un homme politique (ministre de l'aéronautique et gouverneur de la Libye italienne en 1934).

_ William Newton Bill Lancaster (Angleterre) est un pionnier britannique de l'aviation, qui a servi en Inde pour la RAF, et se fera plus tard un nom en volant de l'Angleterre jusqu'en Australie.

_ Ramon Franco (Espagne) est le frère cadet du général Franco, il deviendra en 1926 le protagoniste d'un chapitre particulièrement marquant de l'aviation espagnole, en effectuant la traversée de l'Atlantique Sud.

Parmi les challengers on trouve :

_ Alfred Fabre (France) est un tricheur qui utilisera des pouvoirs surnaturels pour saboter les autres avions…

_ Kurt Jahnke (Allemagne) est un espion qui profitera des escales pour trafiquer des infos…

_ Clive Wilson (USA) est un casse-cou voltigeur qui prendra des risques dingues pour le fun…

_ Bernard Hornier (France) est un criminel en fuite avec son butin qui profite de la course pour sa cavale…

_ Frizt Todt (Allemagne) est un ingénieur qui testera ses inventions sur son avion…

_ Robert Fenton (Angleterre) est en réalité un citoyen de l’AG, un journaliste de l’Holo-TV voulant faire un reportage en territoire interdit…

_ Samuel Insüll (USA) est un millionnaire jouisseur excentrique qui ne pense qu’à s’amuser sans limites à chaque étape…

 

_ Marco Pagot « Porco Rosso » (Italie) est un romantique héroïque transformé en cochon humanoïde à cause de son dégoût de la montée du fascisme (CF film de Miyazaki)…

 

 

La course :

Elle est inspirée de la coupe Schneider, mais se déroulera en zig-zag sur la Méditerranée.

Elle se déroule donc en 5 étapes, chacune sur une journée de vol différente (les départs suivant le premier seront différés pour respecter les écarts d’arrivée de la veille).

_ Première étape : vol de Barcelone à Alger, distance de 520 km.

_ Seconde étape : vol d’Alger à Naples, distance de 1000 km, ravitaillement prévu au cap Teulada sur l’île de Sardaigne.

_ Troisième étape : vol de Naples à Tripoli, distance de 1100 km, ravitaillement prévu à Palerme en Sicile.

_ Quatrième étape : vol de Tripoli à Athènes, distance de 1100 km, ravitaillement prévu sur l’île de Malte.

_ Cinquième étape : vol d’Athènes à Alexandrie, distance de 950 km, ravitaillement prévu en Crète.

En plus de remplir le réservoir de carburant, le ravitaillement permet aussi un check-up mécanique du biplan.

C’est parti :

Le biplan vibre sous vos mains, ses ailes frémissent comme un oiseau de fer en plein effort, alors que vous fendez l’air au-dessus de la mer Méditerranée.

Autour de vous, une quinzaine d’autres silhouettes ailées dansent et rugissent dans un ballet chaotique, chaque moteur un cri d’orgueil, chaque aile une menace prête à trancher le ciel.

L’horizon se déploie, immense et bleu, comme une promesse infinie — mais sous cette beauté se cache la brutalité d’une course sans merci, où la moindre hésitation peut devenir chute.

Le vent fouette vos visages, mêlant sel et huile brûlée, et le soleil, bas sur l’eau, jette des éclats d’or sur les flots agités.

Les biplans s’échappent, se croisent, se poursuivent en spirales folles, une mêlée d’acier et de bravoure suspendue au-dessus des vagues.

Le grondement des moteurs s’amplifie, les ailes frôlent presque la mer, et le pilote doit être à la fois poète et guerrier, dans cette lutte frénétique contre la gravité et le temps.

Chaque virage serré révèle un autre avion, un autre adversaire, un autre souffle qui s’accélère.

L’air vibre d’une tension palpable, entre l’ivresse de la vitesse et la peur constante de la chute.

Au-dessus de la Méditerranée, la course devient une symphonie sauvage, où chaque instant peut être celui de la gloire ou du silence éternel.

Et pourtant, malgré la fureur et le danger, une beauté sauvage s’impose — celle du vol libre, du regard qui embrasse l’infini, des nuages effleurés, de l’eau miroitante qui semble vouloir happer ces créatures ailées.

 

Dans ce fracas d’acier et de vent, dans cette cavalcade aérienne, la mer Méditerranée, vieille gardienne des légendes, observe en silence, témoin immobile d’un rêve d’homme qui défie le ciel.

 

 

Les règles du jeu de plateau représentant la course :

Un déplacement correspond à une heure de vol.

L’ordre du tour de jeu entre les concurrents pour la première étape est en fonction des vitesses de vol maximales + 1D10 (du plus au moins rapide), puis aux étapes suivantes c’est en fonction de l’ordre d’arrivée à l’étape précédente.

Il y a en moyenne 18 cases à franchir par demi-étape, un biplan a autour de 6 points de carburant, et environ 10 points structurels.

Si un avion tombe à 0 en carbu ou en structure, il s’écrase en mer !

Généralement on en meurt, mais si ça arrive à un PJ il pourra user de ses pouvoirs pour s’en tirer…

A chaque tour de jeu, le concurrent doit (avant de tirer son dé de déplacement) tirer au sort une carte de condition météorologique.

Voici les cartes possibles et leurs effets :

_ Ciel dégagé : aucun effet négatif (5 cartes dans le deck).

_ Brouillard : avancer d’une case de moins qu’indiqué par le dé (3 cartes dans le deck).

_ Eblouissement par le soleil : avancer d’une case de moins qu’indiqué par le dé (4 cartes dans le deck).

_ Cisaillement de vent : avancer d’une case de moins qu’indiqué par le dé, -1 point de carbu (2 cartes dans le deck).

_ Foudroiement : -1D6 points structurels (une seule carte dans le deck).

_ Nuage de cendres volcaniques : avancer de 2 cases de moins qu’indiqué par le dé, -1D2 points structurels (une seule carte dans le deck, qui est ajoutée que pour la demi-étape entre la Sardaigne et Naples, à cause du Vésuve).

Les effets négatifs de la météo peuvent être évités avec un jet de pilotage en difficulté 15, à condition d’avoir une altitude maximale supérieure à celle de l’effet météorologique (qui est de 10 000 + 1D10x1000 pieds).

Ensuite, lors de son tour de jeu, chaque concurrent a le choix entre sa vitesse de croisière et sa vitesse de pointe.

La vitesse de croisière est sans risque technique, mais n’avance que d’1D8 cases (pour les PJ et les challengers) ou d’1D4+3 (pour les célébrités), pour une dépense d’un point de carburant.

La vitesse de pointe fait prendre un risque technique, mais avance de 2D8 cases (pour les PJ et les challengers) ou de 2D4+6 (pour les célébrités), pour une dépense de 2 points de carburant.

Une fois par demi-étape il est tout de même possible d’user de la vitesse de pointe sans tirer d’incident technique.

Mais à partir de la deuxième utilisation, il faut tirer au sort une carte d’incident technique.

Voici les cartes possibles et leurs effets :

_ Fausse Alerte : il ne se passe finalement rien (une seule carte dans le deck).

_ Rupture de l’hélice : -1D6 points structurels, -1 point de carbu, le biplan à l’hélice solide y est immunisé (3 cartes dans le deck).

_ Aile(s) brisée(s) : -2D4 points structurels, le biplan aux ailes solides y est immunisé (2 cartes dans le deck).

_ Le moteur capote : -1D4 points structurels, -1 point de carbu, le biplan au moteur solide y est immunisé (aucune à la première étape, une de rajoutée ensuite à chaque étape, jusqu’à 4 cartes dans le deck).

_ Le compresseur éclate : -1D6 points structurels, -1 point de carbu, le biplan au moteur solide y est immunisé (3 cartes dans le deck).

_ Incendie du combustible : -1D8 points structurels, -2 points de carbu, le biplan au réservoir solide y est immunisé (2 cartes dans le deck).

_ Défaut des commandes : -1D4 points structurels, le biplan aux commandes solides y est immunisé (aucune à la première étape, une de rajoutée ensuite à chaque étape, jusqu’à 4 cartes dans le deck).

_ Collision avec un autre appareil (ou avec un oiseau) : -3D4 points structurels, nul biplan n’y est immunisé (une seule carte dans le deck).

Au ravitaillement, le carburant est remis au max, et il y a une récupération de points structurels en fonction d’un jet de mécanique en difficulté 15+points perdus, on récupère un point structurel en cas de succès, + 1 point par avantage.

A la fin de l’étape, c’est idem mais cette fois le jet de mécanique fait tout récupérer au max (en cas d’échec on récupère quand même 1 point).

 

Pour le départ suivant, on tient compte non seulement de l’ordre d’arrivée, mais aussi du décalage de temps (nombre de tours de jeu équivalent à des heures) entre chaque arrivée de concurrents, afin de conserver ces écarts comme si il n’y avait pas eu de pause.

 

 

Agissements des concurrents PNJ à chaque étape :

_ Fabre le saboteur invoque un gremlin et l’envoie faire ses sabotages en plein vol avant de disparaître, ainsi il n’y a jamais rien comme indice matériel pouvant mener à lui.

A chacune des 5 étapes, il y a deux sabotages d’avions, ce sont toujours les pilotes les mieux côtés dans les paris qui prennent !

A la première étape, ce sont Amélia Earhart et Antoine de St Exupery qui tombent.

A la seconde, ce sont Wop et Fokker.

A la troisième, ce sont Lancaster et Franco.

A la quatrième ce sont Balbo et le challenger (ou PJ) le mieux classé.

A la cinquième ce sont les 2 challengers (ou PJ) les mieux classés.

_ A chaque étape, les pilotes célèbres (et le gagnant de l’étape si c’est un challenger ou un PJ) sont invités à faire la fête par Insull dans un endroit luxueux et dépravé (CF description des villes-étapes).

_ L’espion Kurt rencontre un allié italien à Naples à qui il fournit des infos sur l’armée française.

Puis, à Tripoli, il voit un autre espion qui lui fournit un dossier sur une arme secrète cachée dans les catacombes d’Alexandrie !

_ Le casse-cou Clive prend les paris internes aux participants à la course.

_ Le criminel Bernard fait profil bas à Alger, mais il voit un receleur de la mafia à Naples, pour écouler son butin de bijoux volés.

Ensuite, il mènera la grande vie, comme Insull, mais se fera tuer à Athènes par des voyous racistes !

_ L’ingénieur Todt passe son temps sur ses plans de recherche, mais se les fait voler par Fabre à Athènes.

_ Robert le journaliste fouine partout en ville, filmant les civilisations locales en passionné.

Quand la menace des sabotages est diffusée, il installe une caméra espion dans le hangar, qui filmera un gremlin !

 

_ Porco Rosso va à chaque fois boire tranquille dans son coin, en misanthrope…

 

 

Description des villes-étapes :

_ Alger en 1920 :

Alger, dans les années 1920, se dévoile comme un mirage entre mer et montagne, une cité suspendue entre deux mondes, éblouie par la lumière crue du sud et lestée des ombres de l’Empire.

Vue du large, elle s’élève en amphithéâtre, blanche et dense, ses maisons accrochées aux flancs abrupts de la Casbah, telle une ruche millénaire bruissant de secrets.

Les venelles tortueuses, pavées d’ocre et de poussière, dégringolent vers le port, où les voiles latines croisent les cargos français, les pêcheurs kabyles mêlés aux dockers venus du bled.

Dans les hauteurs, la Casbah résiste au temps : arcades, moucharabiehs, fontaines et patios gardent la fraîcheur d’un monde clos, battant au rythme du muezzin et des pas feutrés des femmes voilées.

Plus bas, le centre colonial s’étale en lignes droites, haussmannien, ordonné, presque étranger.

Les palmiers longent les boulevards aux noms français, les façades crépies de blanc ou d’un beige lumineux s’ornent de balcons de fonte noire, et les tramways grincent jusqu’à Bab El Oued, charriant une foule bigarrée.

Pieds-noirs en canotiers, fonctionnaires métropolitains, notables arabes en burnous, juifs séfarades, Kabyles, Maltais — Alger est un kaléidoscope humain, vibrant et contradictoire.

Dans les cafés maures, on fume le narguilé entre deux parties de dominos, tandis que dans les arrière-salles des librairies du centre, des idées nationalistes s’échangent à voix basse, entre deux recueils de poésie.

Sous le soleil sans pudeur, la ville semble hésiter entre l’oubli et le réveil — magnifique, inquiète, et déjà prête à brûler.

L’Algérie est une colonie française.

Charles Jonnart est gouverneur général pour la troisième fois.

Il est apprécié des locaux pour ses réformes en faveur des musulmans.

La fête d’Insull aura lieu au cabaret oriental El Djazaïr :

Au cœur d’Alger, quelque part entre les vapeurs de minuit et les promesses trouble-fête de l’aube, le cabaret El Djazaïr s’embrase dans une ivresse d’or et de fumée.

Niché derrière une façade mauresque aux arcs outrepassés, dissimulé aux regards convenables par un jardin planté d’orangers, il s’ouvre comme un mirage à ceux qui osent franchir ses portes.

À l’intérieur, le plafond étoilé de motifs zellige brille sous les lampes en cuivre suspendues, et les colonnes sculptées s’élancent comme des arbres hallucinés.

Les tentures aux couleurs vives ondulent au souffle des ventilateurs paresseux, et l’air est épais — de musique, de parfums musqués, de secrets à naître.

Sur scène, une chanteuse à la voix rauque, drapée de soie grenat, caresse un oud de ses ongles laqués pendant que les derboukas frappent un rythme insensé, charnel, presque incantatoire.

Les tables débordent de verres de mahia, d’absinthe et de vin d’Algérie, de plateaux de dattes et de pistaches.

Officiers en uniforme débraillé, élégantes en robe à franges, écrivains égarés, fils de bonne famille et danseuses bohèmes — tous chavirent dans le même tourbillon, entre éclats de rire et regards brûlés.

Une Andalouse aux hanches souples s’élance au centre, suivie d’une pluie de billets et de cris.

Ici, le temps se tord, oublie la guerre, l’empire, l’extérieur : il ne reste que cette nuit sans fin, ce vertige baroque, et la sensation de toucher — une seconde — le feu même du désir.

 

Un mystère local : les peintures rupestres du grand dieu de Sefar représentent-elles un extra-terrestre ?

 

_ Naples en 1920 :

Naples, dans les années 1920, est un théâtre à ciel ouvert, un chaos vibrant où l’antique et le moderne se toisent dans un vacarme presque sacré.

Depuis les hauteurs de Vomero, la ville dégringole vers la mer en une cascade de toits brisés, de clochers effilés et de linge suspendu comme des étendards d’un peuple qui vit sans masque.

Le Vésuve veille, impassible, silhouette sombre contre un ciel laiteux, comme un rappel que tout ici est fragile, temporaire, intense.

Les ruelles étroites de Spaccanapoli coupent la ville en deux comme une cicatrice vive : entre les façades décrépites aux couleurs fanées, l’odeur du café, du pain chaud, du sel et du gasoil flotte comme une prière.

La population napolitaine est un fleuve indomptable : enfants pieds nus courant après des ballons de chiffon, femmes en fichu discutant d’une fenêtre à l’autre, hommes aux gestes larges, voix hautes, toujours entre deux éclats de rire ou deux éclats de colère.

Les marchés crient leurs richesses — poissons argentés, tomates pulpeuses, tissus bariolés — tandis que les chants populaires, venus des tréfonds du cœur, résonnent entre les murs.

C’est l’âge de l’Italie fasciste, mais Naples, dans son âme, demeure indocile, baroque, théâtrale.

Dans les cafés chantants de Chiaia, la canzone napoletana célèbre l’amour et la douleur avec la même ferveur.

Et dans chaque pierre, chaque cri de marchand, chaque regard furtif d’un balcon à l’autre, Naples affirme sa vérité : celle d’une ville qui refuse de se taire, même quand le monde change sans elle.

L’unification italienne a fait passer la ville de capitale de l’Europe à juste capitale d’une région !

Quatre millions de personnes ont quitté le coin…

La ville est coincée entre deux volcans.

La fête d’Insull aura lieu à l’hôtel Tarentina :

L’hôtel Tarentina, perché au-dessus du port de Naples comme un vaisseau échoué de marbre et de velours, s’enflamme, en cette nuit des années 1920, d’une fête où la décadence devient un art sacré.

La façade écailleuse, griffée de l’air salin, cache un intérieur flamboyant : colonnes corinthiennes repeintes en or fané, escalier de pierre en colimaçon que les talons claquent avec impatience, lustres vénitiens oscillant sous le poids de la musique et des rires.

Au dernier étage, la grande salle donne sur une terrasse ouverte au vent tiède du golfe, où le Vésuve, invisible dans la brume, semble danser aussi sous la lueur des lanternes chinoises.

À l’intérieur, un jazz fiévreux s'entrelace aux accords napolitains, tandis qu’un phonographe crache un fox-trot syncopé que des musiciens amplifient à l’alcool.

Les femmes fument longuement en robe de soie, les lèvres couleur sang, les cheveux courts comme un manifeste.

Les hommes, moustaches impeccables et gilets déboutonnés, s’embrassent en pariant sur les chevaux ou sur l’aube.

On parle français, dialecte napolitain, anglais, parfois en cris.

Une duchesse s’effondre de rire sur un canapé en velours prune.

Un chanteur ivre entonne 'O surdato 'nnammurato comme s’il appelait tous les fantômes du vieux royaume de Naples.

L’hôtel Tarentina, cette nuit-là, n’est plus qu’un battement de cœur — démesuré, incandescent, suspendu — entre la mer noire et la promesse d’un monde en train de basculer.

 

Un mystère local : l’ampoule du sang coagulé de Saint Janvier qui se liquéfie, miracle ou manipulation des masses ?

 

_ Tripoli en 1920 :

Tripoli, dans les années 1920, est une ville au souffle retenu, suspendue entre la mer Méditerranée, bleue et immuable, et le désert qui s’étire au sud comme une promesse de silence et d’éternité.

Sous l’autorité coloniale italienne, la ville s’habille d’un visage double : la médina, close et tortueuse, conserve son âme orientale, ses ruelles étroites ombragées par des arcs de pierre, ses souks bruissant de voix en arabe, de henné, d’encens, de cuir tanné et d’épices cuivrées.

Non loin, les coupoles blanches des mosquées, les minarets élégants et les patios intérieurs aux fontaines discrètes racontent une histoire plus ancienne, celle d’un port caravansérail, d’une cité où l’Afrique et la Méditerranée se parlent à voix basse depuis des siècles.

Mais déjà, l’empreinte italienne s’impose, rectiligne et blanche, dans le quartier moderne que l’on érige comme une vitrine de l’ordre colonial.

Les colonnades, les piazzette géométriques, les bâtiments publics inspirés de Rome surgissent face à la mer comme pour domestiquer la ville.

Les colons en costumes clairs croisent des notables arabes en burnous immaculés, tandis que les marchands juifs, berbères ou levantins animent encore les marchés de leurs accents mêlés.

Dans les cafés, on sert à la fois l’espresso serré des officiers et le thé à la menthe des anciens.

La culture se chuchote dans les poèmes dits en secret, dans les prières au soir tombant, dans les gestes d’un peuple qui plie sans jamais se rompre.

Tripoli, à cette époque, est une ville en veille — inquiète, observatrice, traversée par des vents contraires, mais toujours fière de ses racines profondes, plus anciennes que tous les empires.

La Lybie est donc sous administration italienne.

La république Tripolitaine est le premier état musulman avec un gouvernement républicain.

Le Château Rouge (« As Saraya Al Hanna ») est un ancien entrepôt de munition en train d’être transformé en musée, il reste des armes planquées par ci par là dans cette période de transition, c’est là que Kurt rejoint son contact…

La fête d’Insull aura lieu à la maison close Masabni :

À Tripoli, dans les années 1920, quand la nuit efface les certitudes coloniales et les lignes tracées à la règle, la maison Masabni s’illumine comme un bijou interdit serti dans l’ombre.

Derrière ses murs discrets de pierre blonde, dissimulée dans une ruelle parfumée de jasmin trop mûr, elle ouvre ses portes en silence — et aussitôt, c’est un autre monde.

À l’intérieur, le patio central, pavé de mosaïques usées, est ceint de balcons en bois sculpté, où pendent des lanternes turques tremblantes.

Des tentures brodées tombent des hauteurs, voilant les murs de rouge profond, et l’air chaud palpite au rythme d’une musique orientale mêlée de jazz étouffé, comme si deux continents se livraient à une danse nocturne.

Les salons sont pleins d’or et d’ombres : miroirs piqués, canapés recouverts de velours, alcôves discrètes où les murmures deviennent aveux.

La clientèle — officiers italiens en permission, notables locaux en fez de soie, poètes perdus, contrebandiers parfumés et femmes du monde venues sans leurs noms — glisse entre les pièces comme dans un rêve moite.

Les verres tintent, les doigts effleurent, les regards se cherchent dans la fumée bleue du narguilé.

Une danseuse surgit, hanche souple, yeux fauves, bracelets tintinnabulants, et d’un battement de cils elle suspend le temps.

À la Masabni, cette nuit-là, tout est possible : la chute, le miracle, l’oubli — car la ville au-dehors n’existe plus, et seul compte ce vertige, lent, somptueux, d’une fête qui consume tout ce qu’elle touche.

 

Un mystère local : le cadran solaire du philosophe Théodose permet-il vraiment de se téléporter ?

 

_ Athènes en 1920 :

Athènes, dans les années 1920, est une ville de contrastes vifs, comme frappée d’un soleil intérieur, oscillant entre la grandeur de son passé et le tumulte d’un présent incertain.

L’Acropole domine toujours, marbre pâle et blessé, comme un souvenir vivant planté au sommet du temps.

Tout autour, la ville s’étend, un patchwork de ruelles sinueuses et de nouvelles avenues tracées à la hâte, où néoclassicisme et improvisation cohabitent sans pudeur.

Les façades aux colonnes blanches, les balcons en fer forgé, les frontons sculptés rappellent l’idéal antique, tandis que des quartiers entiers, comme ceux de Psyrí ou de Metaxourgeio, bruissent de vie populaire, de linge aux fenêtres, de rumeurs de cafés.

La ville est marquée par l’arrivée des réfugiés d’Asie Mineure, chassés par la guerre et l’exil, qui apportent avec eux une autre Grèce, orientale, blessée, fière.

Dans les tavernes enfumées, au pied du mont Lycabette, on joue le rebetiko — ce chant rude et nostalgique né dans les ports et les marges — sur fond de bouzouki et de verres de tsipouro.

Les intellectuels discutent politique et poésie sur les terrasses ombragées, tandis que le peuple, mêlé, brassé, s’accroche à la vie avec une force sourde.

Athènes n’est pas encore une capitale d’ordre et de marbre : c’est une cité vivante, poussiéreuse, fiévreuse, où l’histoire marche au coude à coude avec l’exil, la beauté avec la fatigue, et où chaque pierre semble écouter, patiente, les pas de ceux qui cherchent à s’y ancrer.

La Grèce sort juste de l’occupation franco-britannique, les français et les anglais y sont donc très mal vus.

On est en pleine guerre gréco-turque.

Il y a des camps de réfugiés grecs ayant quitté la Turquie tout autour de la ville, pour plus d’un million de personnes !

La fête d’Insull aura lieu à l’hôtel particulier Théodorakis :

Dans l’Athènes des années 1920, l’hôtel particulier Théodorakis s’érige comme un palais secret au cœur du quartier de Kolonaki, un refuge de marbre blanc et de stucs délicats où l’ombre du passé classique se mêle à l’audace nouvelle d’une jeunesse en quête de liberté.

Derrière ses grandes fenêtres aux volets lourds, les soirées s’enflamment sous des plafonds ornés de fresques discrètes, tandis que les larges salons ouvrent sur des jardins intérieurs où les orangers embaument la nuit.

Les lustres en cristal diffusent une lumière tremblante qui caresse les tapis persans et les fauteuils de velours, enveloppant les convives d’une atmosphère à la fois feutrée et électrique.

La musique s’élève, mêlant le rythme entêtant du rebetiko aux airs de jazz importés d’outre-Atlantique, joués sur un vieux bouzouki à côté d’un phonographe qui crachote un Charleston endiablé.

Les invités — étudiants en littérature, artistes insurgés, aristocrates désinvoltes — tourbillonnent dans une frénésie délicieuse, entre verres de tsipouro et cigarettes fines.

Les voix s’élèvent en rires, en chansons improvisées, en débats passionnés sur la Grèce moderne et ses fractures.

Une danseuse aux mains légères déploie un éventail d’étincelles, tandis que les hommes, vestons déboutonnés, se pressent autour des tables, jouant des coudes et des mots comme on joue sa liberté.

Cette nuit-là, à l’hôtel Théodorakis, Athènes se transforme en un théâtre d’excès et de promesses, où le souffle du passé antique rencontre la fièvre d’un avenir incertain, dans une explosion de vie et de désir.

 

Un mystère local : le caducée d’Hermès ressuscite-t-il bien les morts ?

 

 

_ Alexandrie en 1920 :

Alexandrie, dans les années 1920, est une ville au bord de l’éblouissement, suspendue entre la mer et la mémoire, à la fois cosmopolite et insaisissable, comme un rêve parfumé d’embruns et d’encre.

Le vent du large balaie la corniche, effleurant les immeubles d’inspiration européenne — balcons ouvragés, volets bleus, façades crayeuses rongées par le sel — où vivent des familles grecques, arméniennes, italiennes, levantines, juives, coptes et musulmanes, dans un équilibre fragile mais encore réel.

La ville, comme une mosaïque d’époques et de peuples, résonne d’accents mêlés : ici, on parle arabe, français, grec, italien dans un même souffle, entre deux gorgées de café noir ou d’arak glacé.

Dans les librairies de la rue Fouad ou les salons feutrés des villas de Smouha, on lit Cavafy à voix basse, ou l’on commente les nouvelles d’Europe dans un murmure élégant.

Les tramways brinquebalants traversent la ville comme des souvenirs en marche, reliant les quartiers chics aux faubourgs grouillants de vie populaire, où les pêcheurs, les marchands d’épices et les conteurs de rue perpétuent une autre mémoire, plus ancienne, plus souterraine.

La culture circule dans les rumeurs d’un théâtre grec, dans les partitions orientales jouées sur des ouds fatigués, dans les regards d’exilés qui ont fait de cette ville une patrie provisoire.

Alexandrie est à cette époque une cité de seuils : entre Orient et Occident, entre passé glorieux et avenir incertain, entre la douceur de vivre et l’ombre du départ.

Une ville qui semble toujours s’effacer un peu, juste au moment où l’on croit la saisir.

L’Egypte est sous occupation britannique, les anglais sont donc détestés par les locaux, faignant la soumission respectueuse.

La guerre d’Egypte est terminée, mais il reste beaucoup de ruines en villes à cause des bombardements anglais, tout n’est pas encore reconstruit.

La fête d’Insull aura lieu au cabaret Azbakiyya :

Le cabaret Azbakiyya à Alexandrie s’érige comme un joyau flamboyant sur la corniche, un palais de débauche et de lumière où les rêves exotiques s’enlacent aux brumes salines de la Méditerranée.

Derrière sa façade mauresque aux arabesques dorées, l’entrée s’ouvre sur une salle vaste et enfumée, aux colonnes élancées décorées de stucs délicats et de miroirs brisés qui captent et multiplient la lueur des lampes à pétrole.

Des tentures de velours pourpre tombent lourdement, dissimulant les alcôves secrètes où s’échangent regards brûlants et promesses chuchotées.

Le sol de mosaïque résonne sous les talons des danseurs, tandis que l’air est saturé du parfum entêtant du jasmin et du tabac.

La musique déferle, un mélange enivrant de rythmes orientaux et de jazz sauvage importé d’Occident, mêlant le oud et le saxophone dans une fusion aussi impétueuse qu’inattendue.

Sur la scène, une chanteuse vêtue de soie et de perles, cheveux noirs nattés d’or, captive la foule par sa voix rauque, ses mains ondulant au-dessus du micro comme pour jeter un sort.

Autour d’elle, les fêtards — artistes bohèmes, diplomates désabusés, marchands levantins, et jeunes aristocrates en tenue de soirée — s’abandonnent à la transe collective.

Les verres s’entrechoquent, le rire fuse, les corps se pressent et se frôlent dans une danse sans fin, portée par l’ivresse du moment et la promesse fugace d’échapper au monde extérieur.

Au cabaret Azbakiyya, la nuit est une déferlante, un torrent de passions sauvages et de folies partagées, un lieu où les frontières s’effacent et où chaque instant brûle d’une intensité presque douloureuse.

Ici, dans ce sanctuaire suspendu entre Orient et Occident, la fête ne connaît ni retenue ni lendemain, seulement l’ivresse brute d’une ville qui se refuse à sombrer dans l’oubli.

 

Un mystère local : Les nécropoles et catacombes sous la ville abrite des secrets étranges, et seront le lieu du final de ce scénario…

 

 

Conclusion après la course :

Les mégas n’ont pas besoin de gagner la course, ils veulent juste atteindre l’arrivée (mais gageons que certains se prendront au jeu).

Quel que soit le résultat à l’arrivée, ils auront ensuite carte blanche à Alexandrie.

Le notaire Youssef Gamal n’a pas le testament, car le magnat Mc Intyre l’avait pris pour le relire avant de signer, et devait le ramener mais n’est jamais revenu, jusqu’à être porté disparu et même déclaré mort (sans que son corps ne soit retrouvé donc)…

A son hôtel, ses notes mettent en évidence son activité d’archéologue amateur spécialisé en égyptologie, et ses fouilles minutieuses des catacombes.

En réalité, ses dernières cachent plusieurs artefacts, en fait du matos extraterrestre, cachés là depuis l’origine de la civilisation égyptienne sous influence extraterrestre.

Mc Intyre les a trouvés, et est bien mort en les testant, avec les fameux papiers sur lui.

Dans les entrailles d’Alexandrie, loin du tumulte des tramways et du sel marin, s’ouvrent les Catacombes de Kom el-Shoqafa, ventre souterrain d’une ville qui murmure encore à ses morts.

Une trappe de pierre, un escalier en colimaçon creusé dans la roche — et déjà la lumière du monde s’efface, remplacée par une clarté blafarde, suintante, où chaque pas résonne comme une question oubliée.

L’air est lourd, chargé d’humidité et de silence ancien, un silence qui semble vous envelopper comme une toge de marbre mouillé.

Les murs s’ornent de figures aux yeux trop ouverts, d’ankhs mêlés à des visages gréco-romains, d’un syncrétisme étrange et dérangeant, comme si la mort elle-même n’avait su choisir entre les dieux.

Des niches vides, des sarcophages sculptés, des escaliers qui mènent vers des ombres plus épaisses encore — tout ici invite à l’égarement.

On croit entendre une goutte tomber, un soupir derrière une colonne, un murmure de l’eau ou des siècles.

C’est une architecture de l’entre-deux, creusée par ceux qui croyaient à la continuité du monde après le dernier souffle, et pourtant tout y parle de fin : fin des lumières, des noms, des visages.

Dans ces galeries étroites, le passé n’est pas mort — il attend, immobile et patient, que quelqu’un ose écouter ce que les pierres ont cessé de dire à voix haute.

En retrouvant le corps du milliardaire, les mégas seront confrontés à Kurt l’espion allemand, venus avec des complices locaux pour s’emparer de l’arme extraterrestre.

Parmi ses alliés, il y a Fabre le saboteur qui va bien entendu essayer de le doubler…

… bref, un beau bordel final !