SCENARIO DÉTAILLÉ


Intro

 

Ouverture au noir.


12/12/2112 13 :13 GMT avec un son du style machine à écrire genre X-Files.

 

Brice Woulousse de dos (Yanick avec son crâne rasé) qui regarde une explosion nucléaire, le champignon atomique s'élève dans le ciel (faudra penser au fond bleu !).

 

Commentaire audio :


Cette fois, même Brice Woulousse, la doublure bite de Bruce Willis, n'a pas pu réussir à sauver l'humanité !

Le techno-conflit-global a ravagé la planète…

Après le feu nucléaire et les empoisonnements bactériologiques, la nature a repris ses droits sur les ruines de la civilisation…

Mais une poignée d’hommes ont pu échapper à la mort, se nourrissant de cafards et de rats, ils ont commencé à se ré-organiser pour survivre…

Plusieurs générations plus tard, ces survivants luttent toujours entre eux pour de la nourriture, pour une arme ou pour un abri…

Les bandes de pillards, et les tribus de mutants, rendent très dangereux les voyages des guerriers de la route…

D’autant que la flore a subi des transformations dues aux radiations, qui la rende tout aussi hostile…

Cependant les hommes de bonne volonté ont toujours l’espoir insensé d’améliorer leur sort…




Scène 1 - Troc à la ville noire

 

Lieu : la cave de Laurence pour une ville noire souterraine ou (encore mieux) dans la casse automobile avec le patron de laquelle Laurence est entrain de négocier.

 

Temps : en pleine journée (espérons une belle journée ensoleillée comme le fringant mois d’août sait les faire!)

 

Action : On suit d’abord les bottes de commando du guerrier de la route (Manu) qui marche dans la ville noire jusqu’à ce qu’il s’arrête devant l’étal du bricoleur (Cyrille).

On remonte alors le long de son corps surarmé jusqu’à sa mine patibulaire.

 

Dialogues :

Le bricoleur ( souriant ) 

Salutation débile. Bienvenu dans mon échoppe !

Phrase marketing du style « Si tu ne trouves pas ce que tu cherches chez Bricolas Cage, c’est que ça n’existe pas ! » Dit-il avec un grand sourire.

 

Le guerrier ( patibulaire ) 

Le guerrier ne répond pas.

 

Le bricoleur ( interrogateur ) 

Tu es nouveau par ici ?

 

Le guerrier ( patibulaire ) 

Le guerrier ne répond pas.

 

Le bricoleur ( agacé ) 

T’es pas causant !

 

Le guerrier ( patibulaire )

Le guerrier ne répond pas.

 

Le bricoleur

Tu parles notre langue ?

 

Le guerrier ( patibulaire ) 

Le guerrier ne répond pas.

 

Le bricoleur

Do you speak english ?

Sous-titré pour les non Anglophones! J

 

Le guerrier ( patibulaire ) 

Le guerrier ne répond pas.

 

Le bricoleur

Sprichst du deutsch ?

Sous-titré pour les non Germanophones! J

 

Le guerrier ( patibulaire )

Le guerrier ne répond pas.

 

Le bricoleur ( gesticulant )

Le bricoleur se lance dans de grands gestes sensé être du langage de sourds et muets pour communiquer avec le guerrier.

 

Le guerrier se retourne vers la caméra et fait une moue du style : « Il est con ou quoi ? »

 

Le bricoleur ( résigné )

T’es propre au moins?

T’es pas contaminé ?

(Faudrait avoir un jargon particulier, style « les non-revenus » dans Avalon, etc…)

 

Le guerrier ( esquissant un geste de défense pose la main sur son gun )

Mmmhh…

 

Le guerrier ne répond pas mais se laisse faire finalement.

Le bricoleur commence par vérifier si le guerrier n’est pas radioactif en le sondant avec un détecteur de radiations qu’il passe contre lui comme le ferait un vigile avec un détecteur de métal.

Ce dernier crachote d’abord légèrement, mais crache bruyamment au niveau du sexe du guerrier…

Ça fait marrer le bidouilleur.

 

Le bricoleur ( hilare ) 

On crache pas sur une p’tite mutante de temps en temps, à ce que j’vois, hein l’ami ? éh éh…

 

Le guerrier grimace.

 

Le bricoleur

Bon, passons aux choses sérieuses !

Si tu est venu à la Ville Noire, c’est pour faire du troc, non ?

Qu’est-ce que tu as à échanger ?

 

Le guerrier vide sur l’étal du bricoleur un sac plein de bric à brac (dont un godemiché, une boite de conserve, des détritus, etc…) parmi lequel se trouve la radio.

Le bidouilleur fouille un peu le bordel, mais se concentre vite sur la radio qui semble le fasciner.

 

Le bricoleur

Ta radio m’intéresse.

Tu veux quoi en échange ?

 

Le guerrier montre une patinette au fond de l’étal (bien sûr la patinette est « boostée » façon hard-rock avec des décos débiles du genre crâne & chaînes).

 

Le bricoleur ( irrité )

Ouh !

T’es dur en affaires, l’ami !

Faut d’abord que je vois si ta radio fonctionne…

 

Le bricoleur se tourne vers son groupe électrogène (un arrière de machine d’électroménager avec des câbles qui dépassent genre pinces crocodiles pour batterie de voiture) et y branche la radio.

 

Le bricoleur

Si elle ne marche pas, tu peux te brosser pour emporter la patinette.

 

Et ça marche, le bricoleur fouille un peu les ondes, totalement fasciné par cet appareil d’une autre époque, ils n’y entendent que du bruit jusqu’à ce qu’ils parviennent ainsi par hasard à entendre un message appelant les survivants à rejoindre la mythique cité idyllique de Miock, dont il donne la position.

 

Radio ( laconique )

« allo allo, ceci est un appel à tous les survivants, ici la cité de Miock, je répète, nous émettons depuis la cité de Miock… où que vous soyez, qui que vous soyez, vous avez droit à une vie meilleure : rejoignez nous à Miock, nous pouvons tous vous y accueillir.

La cité de l’espoir se situe au delà de la forêt aux coyotes garous et du marécage de l’enfer vert, sa position exacte est à la longitude 35 et à la latitude 67… allo allo, ceci est un appel… »

 

Et le message se répète inlassablement…

D’abord agacé quand le bricolo s’occupe de la radio sans lui donner la patinette, le guerrier est à son tour très intéressé par le message, et il ferme la radio pour que personne d’autre n’entende.

 

Le bricoleur ( surexcité )

T’entends ça, l’ami ?

Miock existe donc bel et bien !

Il faut y aller !

Tu seras mon coéquipier !

 

Le guerrier, peu enclin à jouer les seconds rôles, s’emballe et prend le bricoleur au collet.

Il compte bien rester le chef de cette équipée.

 

Le bricoleur ( fier de lui )

J’ai une carte et une boussole !

Mon père me les avait données, il les tenaient lui-même de son père, qui les tenaient de la cousine germaine du beau-frère de son oncle !

Si Miock existe, nous la trouverons !

 

Le guerrier grimace à l’idée de faire ce périple avec le bricoleur.

 

Le bricoleur ( toujours surexcité )

Je connais un sage, on l’appelle le Frère Ailleurs, il connaît l’histoire des temps anciens, et transmet son savoir par voie orale, c’est un troubadour des temps modernes.

Allons le voir !

 

Le guerrier est intrigué par la cité de Miock qu’il croyait être une simple légende mais surtout motivé par l’appât du gain.

Le guerrier relâche le bricoleur.

Ils se rendent donc ensemble chez le sage-prêcheur.

Il se trouve un peu plus loin dans la ville noire, assis sur un gros caillou dans la position du lotus (éh, oui, les cascades sont pour Yanick ! J)

Un fondu enchaîné a fait l’ellipse de leur trajet et on découvre le prêcheur entrain de faire un sermon à 2 gamines en haillons et aux visages sales (fameuse scénette que Yanick pourrait réaliser à l’avance avec ses filles chez lui, genre dans sa cave).

Il peut par exemple être entrain de leur vanter les merveilles des temps anciens d’avant l’apocalypse, et les gamines l’écoutent bouches bées :

 

Le prêcheur

…et dans ce temps là les gnanfants ne jouaient pas à chasser les rats, mais regardaient toute la journée des seins animés sur des portes de télétransmission.

Ils avaient beaucoup de jouets, comme les poupées en peluche, Barbue était même celle que les filles préféraient !

Les familles vivaient dans des gratte-nuages tout équipés, où l’on avait l’eau gazeuse courante et le chauffage au vol. y avait même des garages pour leurs toitures… 

 

et tout ça sur un ton très solennel mi-politicien mi-curé.

Le prêcheur est interrompu par l’arrivée des 2 autres, les 2 gamines ont peur et s’enfuient.

 

Le prêcheur

Bricolas, qu’est ce qui t’amènes mon vieux ?

 

Le bricoleur (emballé)

Figures toi mon ami que je viens de réparer une radio avec laquelle j’ai reçu un message qui donnait l’emplacement exact de la cité de Miock.

Selon toi, cette ville de légende existe-t-elle vraiment ?

 

le prêcheur (emballé)

Miock, mais bien sûr, on dit que c’est une cité où il ferait bon vivre, qui ne manquerait de rien, et qui aurait tout le confort moderne d’autrefois, mais aucun voyageur ne l’a jamais trouvé parce qu’elle serait cachée comme un gigantesque abri nucléaire.

Mais avec sa position exacte tout devient possible, c’est génial, je vais faire immédiatement mes bagages pour vous accompagner dans cette quête magnifique !

 

…au grand désespoir du guerrier qui préfère être seul bien entendu, il grogne dans son coin.

Les 2 compères (bricoleur & prêcheur) sont fous d’excitation, ils se serrent dans leurs bras.

 

Le bricoleur

Je rêve déjà de la grande vie qu’on va pouvoir mener là-bas.

Mais c’est loin, vous avez mérité mon trésor !

Je propose de nous équiper tous les 3 en patinettes avec des modèles que je cachait dans son stock…

 

Le guerrier (enrageant en apprenant ça)

Mmmhh !!!

 


Scène 2 - La poursuite en patinettes

 

Lieu : Le terrain de Laurence pour le voyage en plaine sera parfait puisque l’espace dégagé n’a pas été utilisé dans Zofirax, on devrait pouvoir y rouler en patinette et même chuter dans l’herbe sans trop se faire mal !

Si il y a besoin de routes, des chemins entre les champs dans la campagne alentour feront aussi très bien l’affaire.

 

Temps : peut être mieux à la tombée de la nuit (pour cacher des éléments de décors inadéquats et le double rôle de ceux faisant les voyous)…

 

Action : Ils quittent donc la ville noire en patinettes, mais pour atteindre leur eldorado ils devront traverser des zones très dangereuses comme la plaine des « fils du métal » (des voyous punks pirates des routes, en fait les mêmes acteurs, ou ceux pas encore apparus, mais avec des looks extravagants de voyous et le visage à demi couvert comme des gangsters de western).

Durant leur parcours ils recrutent d’autres aventuriers dans leur bande, comme une farouche amazone (Laurence) qui allait être faîte prisonnière par les fils du métal.

 

Dialogues : On voit d’abord les visages des 3 héros avec le décor défilant derrière eux (on entend un son de motos), puis la caméra descend et on découvre qu’ils roulent ridiculement sur leurs trottinettes !

Le trio avance tranquille sur la route, ordre de progression le bricoleur, suivi du guerrier et enfin du prêcheur.

A un croisement, ils s’arrêtent et le bricoleur regarde sa carte en utilisant sa boussole pour se repérer, puis ils reprennent leur route…

Plus loin, Laurence, alias Cassandra Breloque l’amazone, est poursuivie par les Fils du Métal, eux aussi en patinettes.

On la voit courir de face, les dégénérés aux trousses, sur le générique de Baywatch.

Elle tient à la main la pompe rouge de Yanick.

Ce groupe vient directement à la rencontre du trio, impossible de les éviter.

Nos héros freinent et se retournent. L’amazone arrive à leur hauteur essouflée. Les fils du métal se rapprochent.

 

Le prêcheur

« suis nous si tu veux vivre ! » (célèbre réplique de Terminator).

 

l’amazone monte derrière le guerrier l’air contrariée de se faire aider par des mâles, puis le guerrier redémarre difficilement (imaginez un peu à 2 sur une patinette !)…

S’en suit une poursuite effrénée, où les fils du métal tentent de rattraper les héros pour les « aborder »… comme dans Mad Max mais avec les flingues en plus !

L’un d’entre eux se rapproche dangereusement du prêcheur qui pourtant le canarde avec sa pétoire.

Baissant la tête et slalomant, il se moque des tirs et le rattrape lançant une sorte de lasso (ou de grappin) sur sa trottinette.

Il l’en attache l’autre extrémité à son volant et entreprend débilement de faire la distance entre les 2 véhicules en s’arrimant à la corde avec les jambes et les mains (pourtant suspendu qu’à quelques centimètres du sol), son véhicule continuant de rouler tout seul !

Pour cette « cascade » 2 d’entre nous tiendrons fermement les extrémités de la corde hors-champ, et le plus léger des fils du métal y fera une courte progression.

Arrivé juste à côté du prêcheur il attrape le couteau qu’il tenait entre les mains mais juste au moment où il va le planter dans le dos du prêcheur, ce dernier a fini de recharger sa pétoire et lui tire dessus à bout portant.

Le fils du métal valdingue alors en arrière et fait des tonneaux exagérés au ralenti, se faisant ensuite écraser par sa trottinette toujours tractée par la corde, le tout sur des bruits d’accident automobile !

Pendant ce temps le guerrier et l’amazone échange vainement des coups de feu avec leur poursuivant, le seul fils du métal apparemment muni d’une arme à feu…

Le bricoleur a lui aussi maille à partir avec un voyou, il cherche à lui échapper avec ses talents de pilote, tout en lui balançant des outils sur sa trajectoire (vis, clous, etc…), quand ils sont à même hauteur le punk le tabasse à coup de gourdin (ou de batte de base-ball), tandis que le bidouilleur se défend à la clef à molette.

Après quelques coups, le bricoleur s’échappe sur un côté au dernier moment, le punk lui ne peut plus éviter un obstacle se dressant au milieu de la route (genre un pack de bière, ou une cage à oiseau, ou un landau pour bébé, ou n’importe quoi qui n’aurait pas dû pouvoir le bloquer).

Son véhicule explose inexplicablement lors du choc avec l’obstacle (explosion récupérée dans un autre film mise en superposition), et le corps du punk voltige dans les airs (utilisez mon mannequin construit pour le tournage de L’Alimentoïde vêtu des vêtements du voyou).

Pendant ce temps le guerrier et l’amazone parviennent enfin à toucher le fils du métal qui les poursuivait, il s’écroule et sa patinette fait elle aussi un vol plané à la Mad Max !

Puis tout le petit groupe fait un freinage (avec un son de dérapage contrôlé de bagnole), et s’arrête les uns à côté des autres.

Commence alors les présentations et la discussion au cours de laquelle l’amazone se joint à eux…

Au début elle les met dans le même panier que les pillards de la route car pour elle en tant que mâles ils ne valent forcément pas mieux, mais dés qu’elle sait qu’ils vont à Miock elle est prête à mettre ses principes de côté pour les accompagner :

 

L’amazone (mettant pied à terre)

Alors çà, si j’m’attendais un jour à m’faire sauver la peau par de vulgaires mâles…

 

Le bricoleur (indigné)

Bin dis donc, c’est pas la gratitude qui t’étouffe, toi !

Sans notre aide, il me semble que ces fils du métal t’aurait recrutée pour le gang-bang du siècle, non ?

 

L’amazone (citant Staline)

« la gratitude est l’ami du chien »…

 

le prêcheur (sortant sa science à l’intention du bidouilleur)

je crois qu’on a affaire à une représentante typique de la tribu des amazones.

Ce sont des femmes qui ont décidé de vivre en se passant des mecs, elles les jugent responsables de l’état actuel de la planète…

 

L’amazone (gouailleuse)

Et justement, qu’est ce que font 3 beaux machos dans vot’genre par ici ?

 

Le bricoleur

Et bien, on est peut être que des pauv’ mecs, mais nous on a un plan sûr pour aller jusqu’à la fameuse ville de Miock, malheureusement pour toi je crois que c’est mixte là bas, à ce qu’on dit !

 

L’amazone (épatée)

Ah ouais, j’demande à voir !

Tiens chuis même prête à vous accompagner rien que pour avoir le plaisir de vous voir vous planter.

 

Le prêcheur (louchant sur son décolleté)

Mais non c’est du tout cuit, allez ramasses ce véhicule et suis nous, et puis p’têt qu’en chemin notre agréable compagnie te fera changer d’avis sur les hommes, qui sait ?

 

Quand la conversation est terminée, elle emboîte le pas du trio avec la patinette du punk qui est restée accrochée à celle du prêcheur.



Scène 3 - La forêt des coyottes-garous


Lieu : Le terrain de Laurence pour le voyage en forêt sera idéal aussi (cf section décors du projet).

 

Temps : de jour…

 

Action : Ils doivent traverser la foret des « coyotes-garous » (des mutants dégénérés cannibales, en fait les mêmes acteurs mais sous des masques en plastique et des toges miteuses).

Durant leur parcours ils recrutent un beatnik à moitié clodo (Laurent) sorti du fond de la marmite des coyotes-garous.

 

Dialogues : Arrivés à la lisière de la forêt défoliée, ils sont obligés d’abandonner leurs véhicules pour pouvoir continuer.

 

Le bricoleur ( embêté )

Bah c’est par là (montrant le bois, de hautes fougères bloquant le passage)…

 

Le guerrier ( contrarié )

Mmmh (il ne parlera jamais)

 

L’amazone

Tant pis, abandonnons les véhicules et continuons à pieds, c’est le seul moyen…

 

Sur ce, elle joint le geste à la parole, et se retourne vers les autres qui semblent hésitants…

 

L’amazone

Bah alors les tapettes, vous attendez le dégel ou quoi ?

 

Le prêcheur

Mais on dit que cette forêt est habitée par les sauvages coyotes garoux, des mutants sanguinaires qui dévorent tout ceux qui s’aventurent sur leur territoire !

 

L’amazone

(après un rire de dédain)… je reconnais bien là le soi-disant « sexe fort », vous allez laisser ces rumeurs faire barrage entre Miock et vous, ou prouver que vous avez des couilles au cul ?

 

Du coup, vexé, le guerrier s’avance à son tour, les 2 autres compères se regardent dubitatifs, haussent les épaules et suivent leurs compagnons, tout le monde s’enfonce donc dans la ténébreuse forêt…

Plusieurs vues subjectives : des mains griffues écartent des fougères pour les regarder marcher, des prises de vues par au-dessus (avec une perche ?) pour montrer qu’on les observe aussi depuis les arbres, etc…

Les aventuriers post-atomiques discutent tout en avançant :

 

L’amazone

Alors vous voyez, c’était bien des conneries de p’tites fiottes vos histoires de mutants… 

 

Le prêcheur

Ouais d’accord… (semble réfléchir un instant) mais peut être que ces des racontars lancés par des voyageurs qui voulaient garder pour eux seuls le chemin de Miock, de peur qu’il y ait trop de réfugiés qui y accourent et que la ville miraculeuse ne puisse plus subvenir à leurs rêves de confort luxueux, et même que… 

 

Le bricoleur (lui coupe la parole tout en analysant les plantes autour de lui au compteur geyger)

Oh, Comment tu t’prends la tête toi ! ça serait pas tout simplement des vieux blaireaux comme toi qui , à force de raconter des contes pour les mômes, finissent par prendre des vessies pour des lanternes, ah ah… (le prêcheur hausse les épaules d’un air bougon) en tout cas, les radiations sont toujours sérieuses dans le coin, donc méfiez vous, si vous chiez dans un buisson je ne vous conseille pas d’vous torcher avec des feuilles, ça pourrait vous irradier les hémorroïdes !!!

 

A ce moment même, des mutants surgissent des fourrés et se jettent dans leur direction.

Nos héros se jettent au sol ou derrière des arbres, pour se planquer, sauf le guerrier qui commence immédiatement à arroser la horde des coyotes-garoux.

 

Le guerrier (enragé)

Laissez moi faire, je m’en charge !

 

Les mutants tombent comme des mouches sous le feu nourri du seul guerrier, ils ne sont armés que de bâtons (l’un d’entre eux brandit même un bras arraché, fourni par Alex).

Les autres regardent cette séance de « tir aux pigeons » ébahis et effrayés…

Pour les effets spéciaux, je propose d’utiliser de petits pétards contre l’écorce des arbres, pour les dommages collatéraux, et des ballons de baudruche pleins de liquide rouge (eau + encre ou sirop) explosant au pétard sur les victimes atteintes par des balles (une protection avec un matelas de gym en mousse en guise de gilet pare-pét’).

Pour la fumée des tirs j’ai une grosse seringue et un tube flexible à scotcher au flingue coté hors champ, le tube plein de farine un coup de pression de la seringue et on obtient un beau nuage de fumée (je rajouterai la flamme en infographie).

Pour les chutes des morts sur le sol, utilisons un matelas gonflable hors champ.

Plus il en tue, plus il en vient, et bientôt il est à cours de munitions, il regarde ses armes, paniqué, puis les lâche, relève la tête et fais « Pouce » !

Les mutants s’arrêtent en plein élan, et restent immobiles comme des cons.

Le guerrier cherche en vain une autre arme ou des munitions partout sur lui.

Pendant ce temps les mutants se tapent une partie de cartes, fument une clope, jouent à saute moutons ou à la marelle…

Puis les mutants finissent par perdre patience et se jeter sur le guerrier, il ne lui reste que ses armes blanches pour se défendre.

Autant le « tir aux pigeons » sera chorégraphié à la John Woo avec de courts plans fixes soigneusement cadrés serrés, autant les bagarres aux corps à corps seront filmés avec une caméra très mobile, très prés des corps, à la Clint Eastwood.

Le guerrier pourrait se dévoiler un redoutable artiste martial, savatant tous les mutants comme un malade (utiliser encore le mannequin pour les lancer d’une main, leur faire des prises pas possible, les éclater contre les troncs d’arbres, se jeter dessus, etc…), à la fin le guerrier est couvert de sang des pieds à la tête, comme dans Braindead.

Il se retourne avec un grognement de satisfaction vers ses camarades, et les regarde tout fier de lui… quand tout à coup un mutant mourant allongé sur le sol se mets à ricaner en agitant une goupille de grenade… le guerrier regarde à sa ceinture et découvre avec horreur que c’est sa propre grenade qui est dégoupillée !

Il relève la tête avec un air con et explose comme une merde !!!

Les 3 autres sont éclaboussés, puis sortent de leur cachette dépités…

Ils regardent les restes (hors-champ) du guerrier l’air attristés quelques secondes…

 

Le bricoleur (changeant tout à coup d’attitude, du deuil au réjoui)

Je crois qu’il aurait vivement souhaité… (temps d’arrêt) …que l’on récupère son matos !

 

Tous acquiescent en hochant la tête et ils se jettent sur le cadavre, on entend vaguement des marmonnements de disputes « non ça c’est pour moi », « j’l’ai vu le premier », etc…

Ils se relèvent armés des multiples flingues du guerrier.

 

Le bricoleur

On retrouvera bien des munitions quelque part… enfin espérons.

 

Quand tout est terminé, ils entendent un appel au secours venant de plus loin.

En se rapprochant des cris, ils trouvent le beatnik ligoté à un arbre, la gueule défoncée, à ses pieds il y a un tas de bois surplombé d’ un pieu posé entre 2 fourches… les mutants s’apprêtaient à le dévorer.

 

Le bricoleur (tout en le détachant)

Alors mec, tu te préparais pour le barbeq’ des coyotes-garous à c’que j’vois.

 

Le beatnik

Ouais, chuis content d’vous voir les gars, si vous saviez c’qu’ils m’ont fait subir…

 

L’amazone

On préfère ne pas savoir, merci !

 

Le beatnik (en serrant dans ses bras tour à tour chacun de ses sauveurs, l’amazone fait une moue de dégout )

Merci, merci, je ne suis qu’un modeste agriculteur itinérant, sans vous je ne serai plus rien, je m’appelle Grad Pine…

 

Le prêcheur

Euh, « agriculteur itinérant » c’est quoi le concept au juste ?

 

Le beatnik

Eh bien, la planète entière est mon champ, je vais par monts et par vaux pour la cultiver, semant ici, bêchant plus loin, et récoltant encore ailleurs le fruit de mon dur labeur…

 

Le bricoleur (agacé car toujours pragmatique)

Mais l’principe de base de l’agriculture c’est d’être sédentaire justement, si t’est nomade tu peux jamais profiter du résultat, non ?

 

Le beatnik (l’air ahuri)

Oh tout d’façon y a jamais rien qui pousse avec ces saloperies de radiations !...

(Gros plan sur les visages perplexes des autres se demandant quel taré ils viennent de ramasser…)

au fait, qu’et ce que vous faîtes par ici tous les 3, vous par contre vous avez plus l’air de survivants citadins, j’me trompe ?

 

le prêcheur

Bon, je vais t’expliquer toute l’histoire : nous sommes à la recherche de Miock, la légendaire cité fabuleuse, on a même sa position précise et…

 

le beatnik

Woaw, Miock, c’est pas vrai ! je rêve de la trouver moi aussi, c’est même à cause de ça que je me suis égaré dans ce coin pourri… on dit qu’il y a là-bas de la terre saine où les habitants cultivent toute sortes de bons produits… oh les mecs, je vous en supplie, laissez moi me joindre à vous, je saurai vous guider en évitant les plantes dangereuses, je sait les reconnaître.

 

Le prêcheur

OK, c’est bon, t’est des nôtres, tu s’ras utile.

 

le bricoleur (agitant une besace bien remplie)

Eh, les poteaux, regardez ce que j’ai trouvé dans le tas de bordel piqué par les mutants sur leurs victimes : une pleine besace de munitions !

Allez ramenez vous pour la distribution, y aura des chargeurs pour tout le monde…

 

Ils se pressent autour de lui, on entend des bruits secs de rechargements d’armes, puis ils repartent tous les 4 vers le marais.

 


Scène 4 - Le marécage de l’enfer vert

 

Lieu : Le terrain de Laurence pour le voyage en marais sera idéal aussi (cf section décors du projet). La piscine privée de notre lieu de résidence sur Metz pourra aussi servir pour un plan aquatique où les héros traversent le marais à la nage !

 

Temps : de jour, ou en début de soirée aussi ?…

 

Action : Ils doivent passer par le marécage de l’enfer vert (un cloaque infranchissable composé de sables mouvants et de plantes carnivores)…

A ce sujet Rémi Gonel (frère de Laurent Gonel) réalisera une marionnette de plante carnivore pour les effets spéciaux, chose qu’il n’avait plus pris le temps de faire depuis l’Alimentoïde en 1994… en quelle que sorte cette nouvelle création sera le Végétaloïde !!!

Durant leur parcours les héros recruteront un médium (Alexandre Vasiljkic) aux pouvoirs psionniques (télépathie, télékinésie, etc…) errant aveugle dans le marais.

 

Dialogues : le beatnik marche devant servant de guide, le bricoleur est derrière avec son compteur geyger, le prêcheur prés de son pote, et l’amazone ferme la marche en couvrant le groupe avec ses flingues.

 

Le beatnik

Les mecs, la flore ça m’connaît… ce marécage est réputé infranchissable à cause de ses plantes carnivores et de ses sables mouvants, mais moi je sais les repérer.

Ne vous inquiétez pas, je sais ce que je fais, on va passer sans problème…

 

Et juste comme il prononce ses mots, il glisse happé par quelque chose !

Les autres l’attrape de justesse.

 

Le prêcheur

Eh, restes avec nous l’ami !

 

Le bricoleur

Un super spécialiste, hein ?...

 

Le beatnik

Nan, mais là c’est parce que je vous parlait en même temps, j’ai pas fait gaffe !... suffit de sonder devant soi, c’est tout…

 

Et il joint le geste à la parole en ramassant une badine traînant au milieu des joncs et l’utilisant pour sonder la vase au fond de l’eau…

Mais après quelques temps (illustrés par des plans de marche en fondus enchaînés, et le fameux plan dans la piscine), il démontre une nouvelle fois  qu’il est un véritable incapable :

 

Le beatnik

Ça commence à être crevant cette rando les mecs, je crois que ce coin est parfait pour une petite halte.

 

Il pose son bardas sur un rebord à l’air plus sec, et invite les autres à faire de même pour se reposer quelques instants, mais au moment même où il s’assoit il a à peine le temps de rajouter…


Le beatnik (l’air niais et mou de fumeur de joint)

Alors les citadins, on est pas bien là ?

Détendus du gland en pleine nature !...

 

… que tout à coup, une tentacule ressemblant à une liane l’enserre violemment (style Evil Dead, la liane animée par un fil de nylon manipulé hors champ), et l’entraîne vers la flotte !

Il hurle au secours, et les autres essaient de le retenir comme ils peuvent, mais la tentacule semble plus forte qu’eux 3 réunis.

A son extrémité on découvre alors le Végétaloïde, une ignoble plante carnivore à mi-chemin entre celle de « La petite boutiques des horreurs » et un simple chou-fleur !

Les 3 héros sont impuissants à retenir le beatnik, ils lâchent prise les uns après les autres et ce dernier est happé vers la terrible plante, dont le « bec » claque de plus belle.

Tout à coup un sabre s’abat sur la tentacule et la tranche net.

C’est le « Zatoïchi psionnique » (Alexandre Vasiljkic ) qui entre en scène.

Nos 3 compagnons tire le beatnik vers eux précipitamment pendant que le sabreur se mets à gesticuler de façon un peu désordonnée avec sa lame.

Il donne quelques coups dans le vide, d’autres dans la flotte, mais ça semble suffire à effrayer le Végétaloïde qui ferme sa grande gueule et disparaît entre les joncs…

Le beatnik ne semble pas parvenir à se remettre de ses émotions, il reste à terre apparemment lessivé, l’amazone reste à son chevet, essayant de voir ce qu’elle peut faire pour lui tandis que les 2 autres se précipitent vers le nouveau venu pour le remercier chaleureusement :

 

Le bricoleur

Merci l’ami, sans ton intervention on aurait certainement tous servi d’engrais à cette saleté !

 

Le psionnique (l’air très zen)

De rien voyageurs, c’est normal de s’entraider entre survivants, c’est une philosophie logique que tous devrait avoir.

Je me présente je suis maître Pavu, …Zavé Pavu.

 

Le prêcheur fais signe à son pote le bricoleur pour lui mettre en évidence le handicap du psionnique (il est aveugle).

 

Le prêcheur (un peu gêné)

Vous semblez souffrir de cécité maître Pavu, cela doit être pénible pour vous de voyager seul, non ?

 

Le psionnique

Oh non, ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai développé des dons hors du communs qui me permettent de me débrouiller très bien tout seul… et puis cette jolie plaine fleurie ne me paraît pas bien dangereuse !

 

Les 2 autres se regardent en haussant les sourcils, puis compatissants ils tapotent dans le dos de l’aveugle.

Pendant ce temps, le beatnik ne va pas mieux, il semble fiévreux et tremblant.

 

L’amazone, ( inquiète )

Qu’est ce qui t’arrive Grad Pine ?

ça va pas mieux ?

 

Le beatnik, ( agonisant )

Je… je crois que… que c’est du poison, oui c’est ça, la tentacule de cette saloperie de chou-fleur mutant devait être empoisonnée, et j’crois bien que j’vais en crever… aaaahh…


L’amazone

Mais qu’est ce qu’on peut faire ?

 

Le beatnik

La seule solution serait de me pratiquer une succion du venin au niveau de la plaie, …

…ça serait ma seule chance de m’en sortir…

 

L’amazone

Mais où la tentacule t’as-t-elle griffée ?

 

Le beatnik

Bin… là !


Dit-il en pointant du doigts ces organes génitaux…

Brusquement une détonation d’arme à feu fait sursauter les 3  autres, (le psionnique tourne la tête dans toutes les directions sauf la bonne) et ils accourent auprès de l’amazone.

 

Le bricoleur

Que s’est il passé ?

 

L’amazone

Il souffrait trop, …

… j’ai dû l’abattre pour abréger ses souffrances !

 

Le bricoleur

Oh… dur.

 

L’amazone

…Matos ?

 

Le bricoleur

Matos !

 

Et ils se jettent tous 2 sur le cadavre du beatnik pour lui piquer son équipement.

Un peu en retrait le prêcheur a toujours de la curiosité envers le psionnique :

 

Le prêcheur

Des dons surnaturels, …

…vous voulez dire du genre télépathie, télékinésie, des pouvoirs psionniques quoi ?...

 

Le psionnique

Oui tout à fait Frère Ailleurs, j’aurai pu par exemple sauver ce pauvre bougre avec ma faculté de régénération cellulaire, si votre amie n’avait pas eu la gâchette aussi facile…

 

Le prêcheur

Ah oui ? ...dommage !

Mais, dîtes moi, vous qui êtes un grand medium, intéressé par l’occulte, vous avez certainement entendu parler de la légende de Miock ?

 

Le psionnique

Miock ?

Mais bien entendu, je cherche moi même cette cité depuis longtemps, on dit que de grands sages vivent là-bas, et qu’on peut y atteindre un niveau de méditation inaccessible partout ailleurs…

 

Le prêcheur (en lui refilant une accolade)

Alors c’est réglé, vous venez avec nous, nous avons la position exacte de Miock, et ce n’est plus très loin d’ici, bienvenu dans l’équipe Zavé Pavu.

 

Le groupe ainsi reconstitué s’éloigne des marais…

 


Scène 5 - La base du savant fou

 

Lieu : Nous avons le hangar du client à Laurence , à Metz, pour le final chez le savant fou.

 

Temps : peu importe puisque c’est « en studio » et non en extérieur.

L’intro, elle, devra être faîte de jour (à moins d’une indication contraire dans le script qui suit pour quelques plans).

 

Action : Quand enfin ils parviennent à destination c’est pour découvrir que Miock n’est qu’un leurre : en effet un savant fou (Jean–Luc Rich ?) ment sur les ondes pour attirer des survivants à lui et les emprisonner à l’aide de son armée de cyborgs (en fait encore les mêmes acteurs mais avec des casques, des masques à gaz et des tenues & armes high-tech).

Il veut ensuite les utiliser dans ses expériences.

Avec une machine bizarroïde il vampirise leur « énergie vitale » pour se l’injecter (il vit ainsi depuis de nombreuses décennies, d’où son savoir proche de celui d’avant l’apocalypse), puis il transforme les corps privés de toute volonté en cyborgs pour agrandir sa puissance, espérant évidemment envahir le reste du monde quand ils seront assez nombreux.

 

Dialogues : nos aventuriers de la route arrivent finalement devant une vulgaire plaque métallique toute pourrie sur laquelle est tagué « MIOCK »… ils en restent bouches bées, perplexes…

 

Le bricoleur (agitant sa boussole, et montrant la carte aux autres)

C’est pourtant la position exacte indiqué par le message radio, Miock devrait être là, je vous assure…

 

Le prêcheur

Sûrement une épreuve, pour vérifier si nous sommes digne de ses splendeurs !

 

Le psionnique (en transe)

Je sens pourtant une présence malveillante ici, je ne saurai la définir, une sorte de « vergence dans la force », …si seulement je pouvais établir un « pont télépathique » entre moi et…

 

Le bricoleur (lui coupant la parole)

Eééh, regardez, c’est une trappe, et c’est ouvert, descendons dans ce tunnel, Miock est sûrement une ville souterraine !

 

L’amazone

Ça expliquerait pourquoi elle est à l’abri des pillards, fini les galères, à nous la belle vie !

 

Et tous s’avancent et se penchent pour disparaître hors champ comme si ils descendaient dans la trappe dont on voit juste le couvercle ouvert.

On les retrouvent plus tard (ellipse temporelle rendue par un effet de transition à la Starwars) arrivés devant la porte extérieure du hangar (cadrée serrée et de nuit pour éviter les éléments de décors inadéquats), la serrure à empreintes digitales (bricolée par Cyrille) est accrochée à mi-hauteur de cette porte, un sigle « attention radiations » est aussi collé sur la porte.

On distingue à peine dans l’obscurité leurs tronches en pleine réflexion, à la lumière de la torche électrique du bricoleur.

Ce dernier hausse les épaules et finit par mettre sa main sur le dessin (représentant… une main !) de la fameuse serrure…

Une violente secousse le parcourt alors, tandis que tout son corps est recouvert d’éclairs !

Il tombe au sol tout fumant, le visage noirci et les cheveux en pétard.

On entend juste les autres, courageux mais pas téméraires, fuir à toutes jambes en hurlant !

On les voit ressortir très vite de la trappe (même cadrage « triché » que pour la descente), en continuant de hurler.

Cachés derrière un fourré, ils reprennent leur souffle.

 

L’amazone

Putain d’enfoirés !

c’est ça votre Miock idyllique ?

 

Le psionnique

Non, ça cache quelque chose, retournons voir, on ne peut pas abandonner votre camarade comme ça.

 

Le prêcheur (se redressant)

Oui, c’est pas une simple électrocution qui peut descendre mon pote Bricolas Cage, il en a vu d’autres en réparant des grille-pains !

 

Pendant ce temps, on entend la porte s’ouvrir à côté du corps du bricoleur, et on voit 2 bottes de cyborgs s’arrêter à son niveau, puis des mains gantées le saisir, lui gémit légèrement mais n’est pas en état de se défendre.

On entend ses camarades courir vers la porte tandis qu’on l’enlève.

 

Le prêcheur (criant)

Eh oh, lâchez-le !

 

Le bricoleur a la présence d’esprit de lâcher une clef à molette dans l’entrebâillement de la porte, cela bloque sa fermeture sans que les cyborgs sans rende compte.

Les héros parviennent devant la porte, l’amazone écoute le pas lourd des cyborgs s’éloigner pendant que les 2 autres désespèrent devant la serrure piégée.

Elle montre l’astuce du bricoleur à ses compagnons, et ils entreprennent alors de repousser la porte…

Après un effort colossal (faire des têtes à la Schwarzy), ils y parviennent et pénètrent dans le bunker.

On retrouve les 2 cyborgs portant le bricoleur à l’intérieur du hangar, ils descendent de l’estrade par l’escalier et avance dans la salle au milieu des diverses installations techniques.

Nos héros, eux, rentrent en catimini, et se planquent derrière la balustrade de l’escalier pour observer ce qui se passe.

Les cyborgs placent le bricoleur sur le roulement à billes, et se mettent au garde à vous un peu en retrait.

On peut alors clairement voir leur look : ils sont couvert d’un K-way dont la capuche ne laisse échapper qu’un masque à gaz sous un casque militaire.

Divers insignes militaires argentés ornent leurs tenues.

Ils sont armés de fusils laser (des fusils à eau boostés de divers rajouts et passés à la bombe de peinture métallique dont Laurent se charge de la fabrication).

Arrive enfin le savant fou, on voit d’abord sa main remonter le long du corps du bricoleur (et sûrement lui tâter les couilles si c’est Jean-Luc qui le joue !) puis on découvre ce vieil homme vêtu d’une blouse de scientifique et à l’air déjanté.

 

Le bricoleur (faiblard)

Mais qui êtes vous ?...

Qu’est ce que vous m’voulez ?

 

Le savant fou (pour ses longs monologues cette fois j’amènerai une ardoise véléda pour servir de prompteur !)

Ah ah ah (rire dément), je suis le docteur R ! (il dit ça très fier en montrant du doigts son nom sur son badge : Doc R , les cyborgs ont aussi un R argenté sur la poitrine).

 

Les cyborgs (voix monocorde)

Longue vie au docteur R !

Que ta prostate soit fonctionnelle !

 

Le savant fou

Je suis le plus grand scientifique de tous les temps, je suis l’alpha et l’oméga de la cybernétique ! … quand à toi tu est mon nouveau cobaye pour ma prochaine expérience de robotisation…

 

Le bricoleur (de plus en plus inquiet)

Mais alors on est pas à Miock ici ?

 

Le savant fou (pendant son explication on voit à la fois son visage de cinglé, les réactions des héros planqués sur l’escalier, et des images de flash-backs de ce qu’il décrit)

Miock ? ah ah ah (rire encore plus dément que dément), mais je suis comme tout le monde moi, je n’sais pas où s’est ! j’ai utilisé ça comme un leurre pour attirer des survivants par ici…

Je ment sur les ondes et ça marche ils viennent ces demeurés, et je les emprisonne à l’aide de mes cyborgs, ensuite je peux leur vampiriser leur « énergie vitale » à l’aide de mon cyclotron à bobinette inversée.

Je la leur pompe, et je me l’injecte, je vit ainsi depuis plus d’un siècle.

C’est pourquoi mon savoir dépasse maintenant de loin celui des meilleurs chercheurs d’avant l’apocalypse !

Quand j’ai plus rien à leur prendre je transforme les corps privés de toute volonté en cyborgs pour agrandir ma puissance, et lorsqu’ils seront toute une armée j’envahirai le reste du monde !!!

Ah ah ah (rire encore plus dément que plus dément qu’dément)…

 

Bien sûr Jean-Luc ne pourra jamais sortir cette tirade d’une traite même avec un prompteur, mais l’astuce des flash-backs permettra de l’enregistrer à part en la lisant carrément, et cette voix off fera une private joke de plus vis à vis de Zofirax et de son énigme.

Les flash-backs montreront la robotisation d’un cobaye…

Première étape : rasage du crâne à la tondeuse.

Deuxième étape : installation du cyclotron (un casque SF bricolé par Rémi Gonel fixé au bout du tuyeau d’un vieil aspirateur).

Troisième étape : pompage de l’énergie vitale (éclairs, pleure du sang, finit regard vide comme un zombi).

Quatrième étape : doc R se l’injecte avec une grosse seringue (orgasme).

Cinquième étape : installation des organes cybernétiques (on voit juste une table d’opération où le doc R pose avec des pincettes un œil ensanglanté, fourni par Alexandre, et prends un composant électronique pour le remplacer).

Sixième étape : travelling arrière d’une tête de cyborg avec masque à gaz jusqu’à une véritable armée de cyborgs (multiplier à l’infini un même acteur photographié devant un écran bleu avec photoshop).

Ça pourra très bien être Laurent qui fasse le cobaye dans ce flash-back puisque son personnage de beatnik sera barbu, il lui suffira d’être rasé pour figurer un autre survivant.

On retrouve donc le visage du doc R lorsqu’il rie comme un fou à la fin de son discours.

Et c’est là que nos héros décident de passer à l’action !

 


Scène 6 - Le gunfight final

 

Lieu : Nous avons le hangar du client à Laurence , à Metz, pour le final chez le savant fou.

 

Temps : peu importe puisque c’est « en studio » et non en extérieur.

La conclusion, elle, devra être faîte en plein coucher de soleil.

 

Action : Nos héros devront donc batailler ferme dans sa base secrète (un ancien abri anti-atomique militaire), afin d’échapper aux cyborgs et de parvenir à éliminer cette menace d’esclavage global de la race humaine !

Astuce visuelle : lors de la fusillade, mettre des plans en vue subjective des cyborgs, réutilisez pour cela mon viseur à la Terminator de Monster Parade (private joke) mais sur un fond en négatif avec divers filtres (plutôt style vision de Predator ou d’Universal soldiers).

Pendant la fusillade, l’amazone elle ne tire ou ne frappe que dans les couilles !

 

Dialogues : tandis que le psionnique entreprend de descendre l’escalier du mieux qu’il peut (en se servant de la rampe) tout en brandissant son sabre, l’amazone et le prêcheur surgisse de derrière la rambarde et tirent sur les cyborgs.

 

Le prêcheur

Tiens bon Bricolas !

 

Le savant fou (surpris et terrifié)

Aaaah flinguez moi ces intrus !

 

Les cyborgs (d’une même voix métallique)

A vos ordres doc R. 

 

S’en suit LE véritable gunfight du film.

Les cyborgs utilisent des fusils lasers, et les héros des armes à feu.

Pour réaliser les rayons laser et leurs impacts on se servira d’effets spéciaux numériques permis par Unlead Médiastudio Pro & Adobe After Effects, il suffira que les cyborgs tirent en plan fixe, sans trop bouger.

Pour harmoniser leurs mouvements avec cette obligation, on les fera toujours bouger assez lentement, comme des automates caricaturaux.

Le psionnique, lui, commence à gesticuler inutilement au beau milieu des tirs en frappant soit dans le vide soit sur les palettes entreposées dans le hangar.

 

Le psionnique (se battant tout seul)

Ah ah, tu l’as pas volé celle-là ! et toi prends garde…

 

Un cyborg s’avance vers lui…

 

L’amazone

attention Zavé, sur ta droite !

 

le psionnique se retourne et rentre en transe : il paraît très concentré, brille d’une aura verdâtre et transpire abondamment… il avance une main tremblotante vers le cyborg qui le menace et la referme très lentement.

Le cyborg paraît alors se contracter sur lui même, comme s’il avait heurté un obstacle invisible, puis, alors que le psionnique bouge sa main comme s’il jouait du piano, le cyborg se mets à faire du smurf comme un gros débile, enfin il tombe au sol et disjoncte complètement dans une gerbe d’étincelles électriques.

 

Le savant fou (hors de lui, appuyant sur un bouton et parlant dans un supposé micro)

Des renforts tout de suite dans la salle de robotisation !

 

Immédiatement 2 autres cyborgs arrivent par une autre entrée du hangar, et ils se rapprochent de leur pas lourd.

Au début de la fusillade, l’amazone et le prêcheur tirent n’importe comment, ratant toujours leurs cibles, mais comme ces renforts débarquent ils ont soudain un souvenir réminiscent qui leur fait reprendre du poil de la bête : ils revoient en flash-back le guerrier tirant sur les coyotes garoux, puis entendent sa voix dans leurs têtes (un peu comme celle de Ben Kenobi conseillant Luke Skywalker dans Starwars).

 

Le guerrier

Mmmhh… (grognement plein de sagesse)

 

Alors comme par miracle ils se mettent maintenant à cartonner à chaque tir (l’amazone leur explosant systématiquement leurs roupettes bioniques).

 

Le savant fou (paniquant et hurlant dans son micro)

Des renforts !... encore des renforts !... il me faut des renforts !

 

Et de nouveaux cyborgs arrivent sans arrêt…

Tout en mitraillant comme des malades, les différents protagonistes se déplacent à travers la pièce, sautant parfois pour éviter un tir, roule boulant au sol, se cachant derrière les palettes en bois, et faisant même des cabrioles parfois tout à fait loufoques.

Le prêcheur est atteint à l’épaule par un tir laser, son bras (faux bras d’Alex) tombe à ses pieds, il ramasse son arme avec l’autre main (son bras soit disant coupé est caché dans son dos, sa manche déchirée et noircie) et va pour tirer lorsqu’il est de nouveau atteint à l’autre épaule, son second bras tombant par terre !

 

Le prêcheur (serrant les dents)

Argh, les bras m’en tombent !

J’adore quand un plan se déroule sans accrocs !

 

L’amazone

Planques-toi, j’te couvre !

 

Le prêcheur se réfugie derrière elle et passe le reste de la fusillade sous sa protection.

Le psionnique ne reste pas non plus inactif, attrapant une chaîne pendant le long d’un mur, il se balance tel Tarzan et atterrit auprès du savant fou.

Il lui assène un terrible coup de sabre en pleine poitrine.

Le savant fou tombe à genoux.

Alors le bricoleur se saisit brusquement du casque du cyclotron et lui applique sur la tête, puis il met en marche la terrible machine à vampiriser l’énergie vitale.

Le visage du savant fou passe par toutes couleurs en faisant toutes sortes de grimaces pas possibles, ça fume de partout…

Le bricoleur pousse une manette à fond.


Le bricoleur (l’air sadique)

J’te mets la dose, vieil enfoiré !

 

Le savant fou explose, il ne reste de lui que quelques lambeaux calcinés de sa blouse (même superposition d’explosion que pour le guerrier dans la scène 3).

Le bricoleur se saisit de la seringue contenant l’énergie vitale du savant fou et se l’injecte, il semble ensuite tout à fait remis de son électrocution (jusque là chaque mouvement lui coûtait beaucoup, il paraissait encore à moitié KO).

Pendant ce temps l’amazone vient à bout des cyborgs qui restaient… sauf du tout dernier qui se rapproche du coin où se trouve le bricoleur et le psionnique.

Le bricoleur attrape un fusil laser gisant au sol prés du corps d’un autre cyborg et se redresse vivement, au même moment le dernier cyborg fait volte face brusquement et ils se retrouvent tout les 2 face à face en se pointant de leurs armes en plein visages (hommage respectueux à John Woo le king des gunfights)… on voit leurs têtes tour à tour en gros plan pour faire durer le suspens quelques secondes…

 

BANG !!!

 

Ils tirent tout les 2 en même temps et tombent raides morts par terre ! (foutage de gueule parodique de John Woo qui n’a jamais osé aller jusqu’au bout de cette situation).

 

Le psionnique

Ah, …ça c’est con.

 

Gros plan sur un tableau de contrôle, une voix enregistrée se fait entendre (style celle des cyborgs) :

 

Le tableau de contrôle

L’alerte rouge a été donné depuis plus de 30 secondes, l’autodestruction de la base militaire va donc être déclenchée dans une minute, à moins que le docteur R ne rentre le code d’annulation, je répète, autodestruction dans 50 secondes, 49, 48, 47, …

Et le compte à rebours se poursuit.

L’amazone et le prêcheur se rapproche du psionnique.

 

L’amazone

Ça peut être quoi ce putain de code ?

 

Le psionnique

Aucune idée, la terreur annihile mes facultés conceptuelles (célèbre réplique de Ghostbusters) !

 

Le prêcheur

Alors barrons-nous !

 

Et ils détalent comme des lapins, remontent l’escalier 4 à 4.

Le compte à rebours se poursuit toujours (on l’entend en voix off)…

Ils ressortent par la trappe, courent aussi loin qu’ils peuvent dans la nature, et ils se jettent par terre les bras sur la tête…

 

Le tableau de contrôle (avec une voix de + en + forte)

3, 2, 1, ZERO !!!

 

Et on voit apparaître les étincelles d’une simple « bougie magique » d’anniversaire au sommet de la trappe !

 

Le psionnique (relevant la tête, déçu)

C’est tout ?

 

L’amazone

Apparemment.

 

Ils se relèvent tous les 3, rassurés et souriants.

Ils réajustent leur matos, et se congratulent d’accolades (sauf le prêcheur bien sûr puisqu’il n’a plus de bras).

 

Le psionnique

Et maintenant ?

 

L’amazone

Si on continuait ?... le message radio était p’têt bidon, mais rien ne dit que Miock n’existe pas quelque part…

 

Le prêcheur

Comme le disait le sage « seul l’ignorant pense qu’il n’y a rien à savoir, celui qui cherche finira bien par trouver » !

 

Le psionnique

Qui est ce qui disait ça ? …

Confucius ?

Nietzsche ?

Ou bien Platon ?...

 

Le prêcheur

Mais nan voyons, c’était l’inspecteur Derrick !

 

Et sur cette dernière boutade bas de plafond, nos 3 héros s’éloignent dans la nature, sur fond de soleil couchant.

 

The End



Générique de fin

 

Présentation des acteurs principaux sous forme de petit clip sur une musique style « les têtes brulées ».

Chacun serait filmé de dos et se retournerait en faisant chacun un autre salut débile à la caméra.

Figer l'image et nom de l'acteur "AS" nom du perso.

On pourrait y mettre notre quota réglementaire de "black" avec Yanick en Barracuda qui se retournerait dans un cabriolet comme dans la série, avec le coude qui cogne contre le siège passager.

Faudra tourner ça au début pour lui faire une crête avant de le raser complètement !

On devrait pouvoir trouver un T-Shirt rouge, un bleu de travail et des breloques facilement !

Le dernier personnage présenté sera Brice Woulousse avec la mention "Autrefois…".

En se retournant, il appuie par erreur sur le bouton rouge atomique, et la boucle sera bouclée !!!

Bien sûr, on ne verra pas le visage de Brice Woulousse par respect pour sa famille et surtout réduire le montant de son cachet !!!


Affiche

Effets spéciaux

Élaboration du projet

Personnages

Photos de tournage

Bande Originale

Voir le film et ses trailers

 

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