WAXWORK



Données techniques

Réalisation : Anthony Hickox
Scénario : Anthony Hickox
Musique : Roger Bellon
Image : Gerry Lively
Montage : Christopher Cibelli
Date de sortie : États-Unis : 17 juin 1988, France : janvier 1989 (Avoriaz Fantastic Film Festival).
Durée : 97 minutes



Un groupe d'adolescents est invité pour une soirée privée dans un étrange musée de cire consacré aux mythes horrifiques. Ils ignorent que derrière chacune des expositions est un portail vers un monde parallèle où rôde la créature ...

Mon Humble Avis :

Waxwork est un film américain réalisé par Anthony Hickox en 1988.
Anthony Hickox étant présent en tant que membre du jury au Bloody Week End 2015, il a présenté le film au jeune public d’aujourd’hui.
Un groupe d'adolescents est invité pour une soirée privée dans un étrange musée de cire consacré aux mythes horrifiques.
Ils ignorent que derrière chacune des expositions se cache un portail vers un monde parallèle où rôdent les créatures...

Le musée de cire rassemble 18 des thèmes horrifiques les plus célèbres : Le comte Dracula, le Fantôme de l'Opéra, une sorcière, le marquis de Sade, un loup-garou, une momie, un prêtre vaudou, un zombi, un tueur de légende urbaine (avec une hache), l'Homme invisible, le monstre de Frankenstein, un cocon du film L'Invasion des profanateurs de sépultures (Invasion of the Body Snatchers), le bébé du film Le monstre est vivant (It's Alive !), une créature extraterrestre, un homme-cobra échappé d'un cirque, Jack l'Éventreur, Mister Hyde et un golem !!!
Outre les références liées aux créatures de cire, on remarque aussi des références à :
_ Génération perdue (The Lost Boys) : les affiches de personnes disparues que montre l'inspecteur Roberts sont des répliques de celles visibles dans le générique d'introduction de Génération perdue.
De plus, la ville où se déroule l'intrigue se nomme Santa Carla dans les deux films.
_ La Petite Boutique des horreurs (Little Shop of Horrors) de Frank Oz : lorsque Sarah s'apprête à jeter le nain dans la plante carnivore, cette dernière dit qu'elle a faim et qu'il lui faut à manger.
_ L'Inspecteur Harry (Dirty Harry) : l'un des amis de Sir Wilfred reprend la fameuse réplique « Make my day » (en VO du moins) avant d'abattre Dracula transformé en chauve-souris.
Le message du film est donc tout simplement de rendre hommage à ces classiques du fantastique, tout en remettant à la mode une forme proche de celle du film à sketches.

La réalisation d’Anthony Hickox est calme et académique, privilégiant le mystère, l’ambiance gothique, avec parfois un soupçon d’érotisme SM, et une pointe d’humour parodique.
Quelques cadres obliques donnent du dynamisme pendant les scènes d’action.

Ces cadrages classiques nous donne des plans composés avec soin.

La photographie de Gerry Lively est sombre, tout se passe de nuit, mais c’est savamment éclairé avec un art certain du mystère.
On a surtout des tons du brun au beige, des couleurs bois, donnant une atmosphère chaude, surtout dans les quelques scènes diurnes.
Notons une scène en noir et blanc pour faire référence à la nuit des morts vivants de George Romero.

Le montage de Christopher Cibelli est tranquille, sans effets racoleurs, il n’y a pas de temps morts, mais le rythme du récit n’est pas effréné non plus (sauf dans la scène finale en montage alterné de combats).

Les décors sont souvent baignés dans l’obscurité, ce qui permet de faire beaucoup avec peu de choses.
Tous les univers parallèles du musée de cire permettent des tas de décors différents, pour la plupart recréés en studio.
Même à l’extérieur, ils sont décorés avec pleins de détails et d’accessoires, comme la demeure de Sir Wilfred emplie de masques africains et de trophées de chasse.

Les costumes sont un poil rétro, BCBG (chandails, nœuds papillons, etc…), voire carrément des reconstitutions de différentes époques historiques (perruques, visages poudrés, uniformes, etc…), le tout donnant une atmosphère d’épouvante gothique.

Les effets spéciaux nous montrent des maquillages à l’ancienne bien cool, dont les monstres (parfois des marionnettes), et quelques effets gore.

Le casting est impressionnant, nombre d’acteurs y figurant sont des stars du fantastique (ou vont le devenir plus tard).
Zach Galligan (star de Gremlins) incarne le personnage principal.
Dana Ashbrook (qui joue Bobby dans Twin Peaks), est le héros du premier sketch, face à John Rhys-Davies (le nain Gimli dans le Seigneur des anneaux) en loup-garou.
David Warner (le méchant de Tron, un klingon dans Sar Trek 5) est David Lincoln, le propriétaire du musée de cire, un méchant de plus à son immense répertoire.
Miles O'Keeffe (Tarzan, Ator l’invincible) est quand à lui une version séduisante du comte Dracula.
Patrick Macnee (Chapeau melon et bottes de cuir) apporte sa classe au Sir Wilfred en chaise roulante.
Anthony Hickox lui-même, le réalisateur, apparaît en prince anglais !
Les seconds rôles sont aussi bien choisis, ils ont tous la gueule de l’emploi.

La musique de Roger Bellon oscille entre classicisme gothique, symphonique, et modernisme daté 80’s.
Le final héroïque permet quelques mélodies épiques bien sympathiques.

En conclusion, cet agréable melting-pot a un parfum nostalgique de best of du fantastique, et un goût de trop peu…
D’ailleurs Waxwork 2 (Waxwork II: Lost in Time), la suite, fut réalisée en 1992 (avec mon acteur fétiche Bruce Campbell), toujours par Anthony Hickox.

 

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Critique de LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS 3

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LE PALMARES 2015

 

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