Terry Gilliam

 

Terry Gilliam, né le 22 novembre 1940 à Minneapolis (Minnesota), est un réalisateur, scénariste, acteur et dessinateur américano-britannique.

Il a été naturalisé britannique en 1968, avant de renoncer à la nationalité américaine en janvier 2006.

Révélé en tant que membre des Monty Python, il a ensuite poursuivi une carrière de cinéaste à part entière.

En 1969, Gilliam, Chapman, Idle, Cleese, Palin et Jones forment la troupe des Monty Python.

Gilliam participe à la série télé Monty Python's Flying Circus comme acteur et comme auteur des animations, souvent des collages loufoques, qui relient les sketches entre eux.

Gilliam est le seul américain de la bande.

Cette série eut un succès phénoménal jusqu’à la quatrième et dernière saison de la série diffusée sur la BBC en 1973.

En 1971, l’équipe réalise La Première Folie des Monty Python, un film regroupant les meilleures séquences de la série, agrémenté de quelques nouveautés.

Pendant cette époque, Terry Gilliam travaille la plupart du temps pour les sketches des Monty Python mais il réalise aussi des animations pour des émissions télévisées tel que la série The Marty Feldman’s Comedy Machine en 1972 ou encore des génériques comme pour le film Cry on the Banshee de Gordon Hesseler sorti en 1970 ou pour l’émission William consacrée à William Shakespeare en 1972.

En 1973, il se marie à Maggie Weston, une costumière et maquilleuse britannique.

En 1974, il coréalise avec Terry Jones, Monty Python : Sacré Graal !.

Pour ce film, il réalise les animations et est également acteur et coscénariste.

En 1974, Gilliam réalise seul son premier film, Jabberwocky.

Basé sur un poème de Lewis Carroll, on retrouve dans la distribution Michael Palin et Terry Jones.

En 1977, il écrit et joue dans Monty Python : La Vie de Brian. 

La Vie de Brian remporte un véritable succès lors de sa sortie en 1979 en dépit d'une véritable controverse autour du film.

En 1980, il réalise Bandits, bandits.

L'histoire qu'il coécrit avec Michel Palin raconte l’histoire de six nains ayant volé la carte des trous du temps à l’être suprême, entraînant un garçon de onze ans dans des aventures spatio-temporelles.

Dans la distribution du film on retrouve Michael Palin, John Cleese mais aussi Sean Connery et Shelley Duvall.

La même année, il participe au concert des Monty Python le Hollywood Bowl.

En 1982, sort le nouveau film des Monty Python, Monty Python : Le Sens de la vie, où Gilliam réalise en solo la scène d'ouverture du film, The Crimson Permanent Assurance. 

Le Sens de la vie reçoit en 1983 le grand prix spécial du jury au festival de Cannes.

Il rencontre Tom Stoppard et les deux hommes co-écrivent le scénario de Brazil.

En novembre 1983, le tournage du film commence. 

Brazil sort en février 1985 en Europe, alors qu'une bataille commence avec Universal Pictures pour sa sortie américaine.

Le film devient rapidement culte.

En 1987, Gilliam tourne Les Aventures du baron de Münchausen entre Cinecitta et les studios anglais de Pinewood.

Le tournage est difficile, avec des dépassements de budget.

Le film est un échec commercial mais obtient par la suite la reconnaissance à travers ses multiples retransmissions télévisées.

Dans Bandits, Bandits, Brazil et Les Aventures du baron de Münchausen, on remarque que plusieurs sujets sont similaires, comme la folie de notre société commandée par une technologie déficiente, le désir des personnages d’y échapper et le rêve et l’imagination qui est le moyen de s’y enfuir.

En 1990, Gilliam tourne son premier film aux États-Unis, Le Roi Pêcheur, co-écrit avec Richard LaGravenese.

Il retrouve ensuite le même scénariste, et commence à écrire avec lui Defective Detective.

Le film devait être tourné avec Nicolas Cage, mais le projet n'aboutit jamais.

En 1995, il réalise L'Armée des douze singes, avec Bruce Willis, Madeleine Stowe et Brad Pitt, adapté du film La Jetée de Chris Marker.

Le film connaît un surprenant succès commercial.

En 1996, Terry Gilliam s’attaque à un tout autre style, la mise en scène d’un spectacle de clowns en Russie sous le nom de Salva Diabolo.

Juste après, il tourne Las Vegas Parano, avec Johnny Depp, film inspiré du roman homonyme d'Hunter S. Thompson, qui est boudé à sa sortie par le public et la critique, mais qui devient un film culte après sa sortie en vidéo.

Après sept années passées sans avoir tourné de film, Gilliam tourne Les Frères Grimm avec Matt Damon, Heath Ledger et Monica Bellucci.

Ce film mélange la vie des célèbres conteurs avec leurs propres histoires et personnages de fiction.

La sortie du film, qui est un demi-échec, est retardée plusieurs fois, et Gilliam en profite pour réaliser un film plus personnel, Tideland qui est lui aussi un échec lors de sa sortie en salles.

En 2009, Gilliam sort le film L'Imaginarium du docteur Parnassus.

Il s'agit du dernier film d'Heath Ledger, mort pendant le tournage.

Le tournage du film, suspendu pendant un temps, continue avec la participation des acteurs Johnny Depp, Jude Law et Colin Farrell, venus rendre hommage à l'acteur disparu et donnant leurs cachets à la fille de Ledger.

Encore une fois, le succès commercial n'est pas au rendez-vous mais le film fait néanmoins parler de lui.

Après l’histoire tragique de la mort d’Heath Ledger durant le tournage de L’Imaginarium du docteur Parnassus, Terry Gilliam fut reconnu dans le monde entier comme le réalisateur le plus malchanceux du monde du cinéma.

En août 2012, Terry Gilliam commence la pré-production de son nouveau long-métrage, The Zero Theorem, un film de science-fiction avec Christoph Waltz dans le rôle principal.

Ce projet, prévu à l'origine pour commencer en 2009, avait été abandonné pour permettre à Terry Gilliam de se consacrer à la promotion de L'Imaginarium du docteur Parnassus et à sa deuxième tentative de produire L'Homme qui tua Don Quichotte.

Il a été relancé après l'échec de celle-ci et le tournage a commencé en octobre 2012.

Le film a été présenté en sélection officielle à la Mostra de Venise le 2 septembre 2013.

En 2018, sort L'Homme qui tua Don Quichotte (The Man Who Killed Don Quixote), d'après Cervantès, l'aboutissement de l'arlésienne du réalisateur qui dut faire face auparavant à plusieurs revers...

Les films de Gilliam dépeignent souvent un univers très sombre et pessimiste, témoignant souvent d'une caricature hyperbolique des aspects les plus laids de notre société.

Son style très distinctif crée une atmosphère surréaliste.

On a l’impression que le monde est en déséquilibre.

Dans les films de Terry Gilliam, certains sujets reviennent fréquemment tels que la technologie et la surconsommation qui sont les maux de notre société.

L’Homme devient l'esclave de la technologie et dans cet univers, la communication n’existe plus entre les individus.

Pour Terry Gilliam le monde est devenu un chaos, un paradis perdu.

Tous les héros de ses films tentent de fuir ce monde condamné à sa perte, par l’imagination, le rêve ou même la drogue.

La bureaucratie est souvent très critiquée dans ses films et la télévision remplace la communication entre les hommes.

En 2023, il est invité d'honneur au FEFFS, et c'est mon ami Mathieu Geiss qu'i m'a obtenu cette dédicace sur une affiche de Brazil après sa masterclass.