DEAD SNOW 2 : RED VS DEAD

 

Réalisateur(s) : Tommy Wirkola
Producteur(s) : Kjetil Omberg, Terje Stromstad
Scénariste(s) : Tommy Wirkola, Stig Frode Henriksen, Vegar Hoel
Photographie : Matthew Weston
Montage : Martin Stoltz
Musique : Christian Wibe
Interprète(s) : Vegar Hoel, Stig Frode Henriksen, Martin Starr, Ørjan Gamst
Pays : Norvège
Année : 2014
Durée : 1h45

L’avis du FEFFS :

Si le pire jour de votre vie consistait à tuer accidentellement votre petite amie avec une hache, découper votre propre bras à la tronçonneuse et voir avec horreur que vos amis les plus proches ont été dévorés par un bataillon nazi zombifié, vous penseriez que vous avez vécu le pire. Dans le cas de Martin, ce n’est qu'un commencement.
Reprenant immédiatement là où le premier opus s’est arrêté, Dead Snow 2 fonce dans le gore et l’action, laissant des traînées sanglantes d’intestins dans son sillage. Ein, zwei, die !

Mon Humble Avis :

Le film reprend à la seconde même où le précédent s’était arrêté, ce qui est bien sympa, surtout après un petit résumé, nous rappelant comme Dead Snow 1 était sympatoche.

Il n’y a donc pas vraiment de message (à part de réveiller les vieux démons de la seconde guerre mondiale en Norvège) dans ce divertissement pour fanatiques du genre, mais peut on vraiment bouder un « film de zombies nazis norvégiens » ?
Le scénario est bourré d’imagination et d’inventivité, ce qui régénère le genre avec une fraîcheur bienvenue (et il faut un talent certain pour parvenir à un tel miracle, le genre étant si galvaudé depuis quelques années).
L’idée de mettre des zombies du « bon côté », à l’époque où ils sont si à la mode que des milliers de jeunes s’identifient à eux dans les Zombie Walk, est tout simplement géniale.

La réalisation est vive et référentielle, on y sent l’amour du genre, et un enthousiasme communicatif.

Les cadrages sont variés et sophistiqués, il y a du travelling compensé, des inserts de gros plans, et un jeu sur le hors champ, entre autres effets bien travaillés.

La photographie est très contrastée, avec des ombres bien noires, et des couleurs vives, rouges ou bleues, des extrêmes rajoutant encore du contraste, ça donne une ambiance à la fois morbide et dure, du moins au début, dans les scènes nocturnes.
Ensuite, c’est beaucoup plus varié, ça perd en style, mais ça gagne en réalisme.

Le montage est énergique, entre l’humour omniprésent et l’action quasi-constante, ça déménage sans répit.
C’est vraiment monté comme un film d’action, d’ailleurs les combats sont bien chorégraphiés.

Les décors passent de ceux du petit chalet, à ceux de petites villes de montagne, pour une ampleur et une diversité plus grandes.

Les costumes des mortels sont quelconques, par contre ceux des zombies sont de parfaites reconstitutions des uniformes SS nazis.

Les effets spéciaux de maquillages gore sont toujours grand guignol et live (pas en synthèse), pour notre plus grand bonheur.
Les zombies sont bien foutus, surtout le gruppenführer et le docteur Mengele de service.
Les prisonniers de guerre russes zombifiés sont géniaux aussi, quels carrures !
La séquence où les nazis siphonnent l’essence d’un bus pour leur tank, en utilisant les boyaux d’un type comme tuyau est absolument sidérante…
De même pour celle où les héros dégagent leur voiture embourbée en utilisant un zombie, pour rouler dessus !
Il y a énormément de mises à mort originales, avec une distanciation humoristique qui fonctionne, ça reste très « bad ass », d’un politiquement incorrect sans limite (même les bébés y passent).
Il y a quand même quelques SFX en synthèse, comme les pouvoirs de sorcellerie relevant les zombies, ou les explosions, mais c’est tolérable, c’est sans abus.

Le casting reprend le héros survivant du premier film, avec plein de nouveaux personnages incarnés par de bons acteurs.
La scène du bras de zombie nazi greffé au héros manchot permet ensuite un hommage à « Evil dead » bien senti !
Quelques acteurs norvégiens connus font des caméos savoureux.
Les trois anti-héros du « zombie squad » sont absolument fabuleux, trois loosers de geeks qui se prennent pour des ghostbusters, c’est bien fendard.

La musique remplit son office, mais elle abuse des effets destinés simplement à nous faire sursauter !
Sur la dernière partie, elle devient vraiment épique, avec de bonnes mélodies.

En conclusion, je conseille vivement ce spectacle décomplexé, qui fait passer un bon moment : il parvient à définir un nouveau genre, le film de guerre de zombies !!!