THE GUEST


Réalisateur(s) : Adam Wingard
Producteur(s) : Keith Calder, Jessica Calder
Scénariste(s) : Simon Barrett
Directeur Artistique(s) :Robby Baumgartner
Montage : Adam Wingard
Musique : Stephen Moore
Interprète(s) : Dan Stevens, Sheila Kelley, Maika Monroe
Pays : Etats-Unis
Année : 2014
Durée : 1h40

Synopsis :

Un mystérieux soldat débarque sans prévenir chez les parents d’un camarade tombé au combat en Irak.
Invité à passer quelques jours sur place, il entre subtilement dans la vie de la famille et se rend très vite indispensable en aidant chacun à régler ses problèmes.
Sa serviabilité trop belle pour être honnête, pousse la fille de la famille à fouiller dans son passé pour découvrir ce qu’il cache.

L’avis du FEFFS :

The Guest est un film très divertissant qui allie humour noir et éléments satiriques pour se moquer de l’Amérique profonde, le tout rythmé par de formidables scènes d’action.
Cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas vu un antihéros aussi charismatique, incarné ici par Dan Stevens, l'étranger à la fois « hyper cool » et insondable.

Mon humble avis :

« The Guest » a un si bon trailer, qu’on est en droit de se demander si l’intégralité du film sera bien à la hauteur des attentes qu’il génère…

Le message traite du syndrome post-traumatique des soldats revenant du front à la vie civile, et des expériences gouvernementales tentées secrètement par le gouvernement pour « améliorer » les performances de militaires (comme au Vietnam avec certaines drogues, par exemple).

La réalisation est donc celle d’un « home invasion » par Rambo !
C’est à la fois académique, et simple, rappelant (sans l’atteindre) l’efficacité premier degré des films des années 80.

Les cadrages sont propres, sur pieds.
Il y a beaucoup de gros plans d’inserts, et des mouvements élégants et lisibles.
C’est finalement assez classique.

La photographie est pro et colorée, usant de « nuit américaine » avec des pointes de rouge, pour obtenir une image agressive.
On trouve des effets un peu kitch avec des lumières colorées sur la fin, mais ça parvient quand même à atteindre une certaine poésie naïve.

Le montage est énergique, avec des scènes d’action très efficaces.
La scène finale ressemble presque, à ce titre, à un clip vidéo des années 80, mais le rythme s’essouffle quand même un peu sur la toute dernière partie du film.

Les décors présentent un pavillon, un bar, un lycée d’une petite ville américaine, que du classique.
Notons un chouette décor de labyrinthe de fête d’Halloween pour le combat final.

Les costumes n’ont pas grand-chose d’inédit, un bal masqué et l’époque d’halloween permettent quelques fantaisies, sinon ils sont réalistes.

Les effets spéciaux concernent surtout des blessures de baston, et des impacts de balles, ainsi que les fausses flammes infographiques des mitraillettes.
C’est curieusement peu gore, malgré son thème et le « bodycount » imposant.

Le casting regorge d’acteurs et d’actrices sexy, qui sont plutôt bons dans leurs rôles.
Le premier rôle est très charismatique, il excelle dans ce personnage complexe à plusieurs facettes, peut être une future star…
On y voit aussi Lance Reddick, le black du feuilleton « Fringe », dans son registre habituel de militaire ne desserrant pas la mâchoire.
Seul l’acteur incarnant le père est moins bon que les autres, trop caricatural.

La musique fait très John Carpenter quand la tension monte, ça évoque beaucoup des mélodies de New York 1997 (peut être même « samplées » dans le morceau).
Il s’agit d’électronique planant, comme celui de Le Matos pour « Turbo Kid », décidemment le style eigthies est à la mode.
Il y a aussi de beau slow, qui eux m’ont fait penser à Julie Cruise sur Twin Peaks, que de bonnes références donc…

En conclusion, le film est intéressant, par ses personnages et son avalanche d’action, malgré un scénario bancal tiré par les cheveux.
Par rapport à sa bande annonce, il y a effectivement une légère déception, mais pas de là à le qualifier de « pétard mouillé » !